Michel GRANNEC est né en 1944 à Brest, dans le Finistère. Ingénieur, diplômé de l’INSA de Lyon en 1966, il entre chez Renault Automobiles en 1969. Il passe plus de vingt ans aux essais de véhicules dans le secteur Qualité (véhicules en sortie de chaîne puis véhicules en cours de développement) ainsi qu’à la direction Synthèse véhicule. Il a participé à la modernisation des outils de gestion des projets utilisés par la direction de l’ingénierie véhicule. Passionné de modélisme depuis l’adolescence, il devient, en 1980, président d’une association de modélisme ferroviaire (l’AFAN). Il participe à la vie de cette forme de modélisme par le biais d’articles publiés, d’une part, dans le bulletin de l’association, d’autre part dans Loco Revue (presse spécialisée). Cet intérêt pour le ferroviaire ne se limite pas au modélisme mais couvre également le domaine réel : chasse photographique du matériel existant et documentation correspondante. Michel Grannec est membre depuis sa création de la Section d’histoire, devenue Société d’histoire du Groupe Renault. Il est amené à se faire connaître après la lecture d’un article paru dans le bulletin de liaison en février 1981 décrivant le matériel fabriqué. Ceci donne l’occasion à Gilbert Hatry, fondateur de cette Section d’histoire, de demander à Michel Grannec de décrire sous forme de fiches documentaires, le matériel ferroviaire produit par Renault.
Louis Renault, après ses succès dans le domaine automobile, chercha tout naturellement des ouvertures nouvelles pour assurer son développement.
Le matériel ferroviaire était un sujet de choix pour un fabricant d’automobiles et de camions, car d’une part un certain nombre d’organes pouvaient très facilement être transposés d’une utilisation à l’autre, d’autre part il n’existait pas encore à l’époque d’engins simples et légers pour le transport des voyageurs sur rails. Pourtant il ne faut pas s’y tromper, les conditions de transport sur routes et sur rails sont très différentes et nombre de constructeurs, qui comme Renault se lancèrent dans cette voie, l’apprirent à leurs dépens.
Au sortir du premier conflit mondial, les “surplus” en matériel de transport de guerre furent utilisés, après transformation sommaire, pour utilisation sur rails. Malgré quelques déconvenues ces opérations ont pu donner quelques idées sur la marche à suivre.
Louis Renault partira dans cette aventure avec la détermination qui le caractérisait et parviendra, grâce à l’appui d’une équipe efficace, à proposer du matériel à la fois simple et robuste. C’est ce matériel qui restera en service de longues années, certains essais, certaines solutions originales au contraire seront très vite abandonnés car leur complexité ou leur manque de fiabilité s’avéreront incompatibles avec les nécessités du service du transport sur rails ou non conformes avec les principes généraux retenus par les acheteurs.
L’équipe était constituée dès 1925 avec à la tête :
* En ce qui concerne les études châssis et caisses, Rodolphe ERNST METZMAIER, ingénieur entré chez Renault en 1913 qui avait déjà à son actif la conception du char d’assaut baptisé “char de la victoire” et de la toute première réalisation ferroviaire de l’entreprise (locomotive pétroléo-électrique destinée au service de l’usine de Billancourt). Cet ingénieur restera en charge du bureau d’études ferroviaires jusque son départ en retraite en mars 1958, et deviendra consultant jusqu’en 1961. Il sera rattaché au Directeur Technique, Charles SERRE [i].
* En ce qui concerne le commercial, Georges BALDENWECK.
Au début Renault, fabricant, est avant tout mécanicien, les carrosseries des premiers autorails sont réalisées par des “adaptateurs” comme la SCEMIA sur la base de châssis motorisés, cela se pratique encore de nos jours dans les domaines du poids lourd et des véhicules utilitaires.
La crise de 1929 précipite les choses, il faut trouver des débouchés nouveaux pour survivre. C’est l’apparition de modèles construits par l’usine sans réelle commande afin à la fois de démontrer son savoir faire et d’acquérir une expérience non contestable.
Cette démarche conduira l’entreprise à affecter au matériel ferroviaire, fin 1933, un hall entier (atelier 25) de sa nouvelle usine de fabrication construite dans l’île Seguin pendant la période de 1929 à 1934 ; île située sur la Seine entre Billancourt, Sèvres et Meudon. Le premier engin sortira début 1934.
Contrairement à certaines idées reçues Le matériel ferroviaire “Renault” ne se résume pas aux seuls autorails[ii], en effet, des locotracteurs[iii] ou dérivés sont représentés dans cette gamme finalement très riche.
Il est permis de dire que le grand succès de la S.A.U.R.[iv], dans le domaine ferroviaire, sera ce fameux moteur de 300 ch, type 517, modèle quasi universel dont la durée de vie sera particulièrement longue.
Avec le recul il est facile de critiquer certains choix technologiques et de les déclarer aberrants au vu des résultats. Il faut pourtant faire l’effort de se reporter à l’époque considérée et de se remémorer l’état des connaissances techniques du moment. Certaines voies ont été explorées, elles n’ont pas débouché. Pourtant, c’est ce défrichage incessant des solutions potentielles qui permet le progrès, il y a des réussites, il y a parfois des échecs.
Il est, a contrario, tout aussi remarquable de voir que les solutions modernes appliquées dans le transport ferroviaire sont pour beaucoup des évolutions de celles initialement proposées par la SAUR.
Toutes les séries fabriquées par la SAUR sont aujourd’hui rayées des inventaires. Quelques représentants figurent dans les musées ou dans des organisations touristiques.
On pourra regretter à ce sujet que, contrairement au matériel automobile, très peu d’engins aient été repris par Renault SA et sont susceptibles de figurer dans un musée regroupant l’ensemble des fabrications passées du groupe.
Voici, classée par ordre de sortie, la liste de l’important matériel élaboré par l’Entreprise :
Locotracteur de mines à air comprimé – 1921
Longueur : 4 000 mm.
Empattement d’essieux : 1 000 mm.
Masse : 7 t.
Voie : 600 mm ou 659 à 720 mm selon besoin
Locotracteur JF – 1922
Puissance : 10 ch puis 18 ch
Vitesse maximum : 10,6 km/h puis 10,1 km/h
Longueur : 2 850 mm
Empattement d’essieux : 850 mm
Masse : 2 t puis 3 t
Charge maximale remorquée : 45 t en 1re (puis 69,8 t), 24 t en 2e (puis 37,4 t)
Voie : 500 ou 600 mm
Locotracteur JJ – 1922
Puissance : 40 ch (1re version), 90 ch et jusqu’à 110 ch
Vitesse maximale : 60 km/h
Longueur : 7 000 mm
Empattement des essieux : 2 600 mm
Diamètre des roues : 1 000 mm
Masse : 15 t (1re version) jusqu’à 22 t ensuite
Voie : 1 440 mm et variable selon demande
Autorail KA – 1922– 7 exemplaires construits
Puissance : 18 puis 26 ch
Vitesse maximale : 40 km/h
Longueur hors tout : 8 258 mm
Nombre de voyageurs : 20 assis
Masse en charge : 8,5 t
Voie : 1 000 mm
Autorail KE – 1923– 2 exemplaires construits
Puissance : 85 ch
Vitesse maximale : 60 km/h (45 km/h pour réseaux départementaux)
Longueur hors tampons : 13 760 mm
Empattement des bogies : 8 500 mm
Empattement des essieux de bogies : 1 900 mm
Nombre de voyageurs : 15 en 1re classe, 20 en 2e classe et 20 debout
Bagages : Deux compartiments pour bagages et poste
Masse en charge : 25 t
Voie : 1 440 mm
Autorail KF – 1923– 3 exemplaires construits.
Puissance : 60 ou 85 ch
Vitesse maximale : 45 km/h
Longueur hors tampons : 13 620 mm
Empattement des bogies : 8 500 mm
Empattement des essieux de bogies : 1 400 mm
Nombre de voyageurs : 15 en 1re classe, 20 en 2e classe et 16 debout
Bagages : Un compartiment, plus un emplacement postal
Masse en charge : 20 t
Voie : 1 000 mm et assimilé
Locomotive jardin acclimatation de Paris KL – 1923
Puissance : 12 ch
Vitesse maximum : 10,6 km/h
Longueur : 2 850 mm
Empattement d’essieux : 850 mm
Masse : 2 t
Voie : 500 mm
Autorail LR – 1923
Nombre d’exemplaires construits : 2
Puissance : 45 ch
Vitesse maximale : 40 km/h
Masse en charge : 8,5 t
Voie : 1 000 mm
Autorail “RS” – 1923
Nombre : 69
Puissance : 18, 25, 40 ou 64 ch selon demande
Vitesse maximale : 40 km/h (50 sur demande)
Longueur : 10 340 mm. Variable à la demande du réseau
Longueur de caisse : 9 400 mm. Variable à la demande du réseau
Largeur : 2 400 mm. Variable à la demande du réseau
Empattement d’essieu : 3 600 mm
Nombre de voyageurs : 40 normalement. Pouvait être porté à 50
Compartiment fourgon : 1
Compartiment postal : 1
Masse à vide : 9 t
Masse en charge : 13 t
Voie : Variable selon réseau
Locotracteur MO – 1924
Nombre : 16
Puissance : 13 ch
Longueur : 3 457 mm
Empattement d’essieux : 858 mm
Masse : 3 t
Voie : 500 ou 600 mm
Draisine MN – 1925
Nombre : inconnu
Puissance : 10 ch
Longueur : 4000 mm
Empattement d’essieux : 2050 mm
Masse : 2,3 t
Voie : 1 440 mm
Locotracteur MP – 1925
Nombre : inconnu
Puissance : 17 ch
Vitesse maximale : 9,3 km/h
Longueur : 3 543 mm
Empattement d’essieux : 890 mm
Masse : 5 t
Voie : 500 à 700 mm
Autorail NF – 1925
Nombre : 2
Puissance : 45 ch
Vitesse maximale : 40 km/h
Longueur totale : 6 800 mm
Empattement d’essieux :3 600 mm
Nombre de places : 30 assises + 10 debout
Masse à vide : 6 t
Voie : 1 000 mm
Autorail NK – 1925
Nombre : 1
Puissance : 40 ch
Vitesse maximale : 45 km/h
Longueur : 17 000 mm
Empattement de bogies : 11 000 mm
Empattement d’essieux : 1 400 mm
Nombre de places : 60
Compartiments fourgon et postal : 1 de chaque
Masse : 20 t
Voie : 1 000 mm
Locotracteur RH – 1926
Nombre : 7
Puissance : 25 ch
Longueur : 3 457 mm
Empattement d’essieux : 858 mm
Masse : 3 t et 7 t par lestage
Voie : 500 ou 600 mm
Autorail PF – 1927
Nombre : 95 ?
Puissance : 110 ch
Vitesse maximale : 55 km/h
Longueur totale : 16 510 mm (châssis sans tampons)
Empattement des bogies : 11 000 mm
Empattement des essieux : 1 800 mm
Nombre de places : Selon réseau utilisateur
Fourgon à bagages : 1
Masse totale : 29 t
Voie : 1 000 mm ou assimilé
Autorail PS – 1929
Nombre : 5
Puissance : 110 ch
Vitesse maximale : 55 km/h
Longueur totale : 16 000 mm (châssis sans tampons)
Empattement des bogies : 11 000 mm
Empattement des essieux : 1 920 mm
Nombre de places : 70
Fourgon à bagages : 1
Masse : 34 t
Voie : 1 440 mm
Autorail RJ – 1929
Nombre : 1
Puissance : 90 ch, mais alimentation par gazogène
Vitesse maximale : 65 km/h
Longueur totale : 11 700 mm
Empattement d’essieux : 4 800 mm
Nombre de voyageurs : 40
Masse : 18 t
Voie : 1 440 mm
Draisine SM – 1930
Nombre : 121
Puissance : 20 ch
Longueur totale : 5 500 mm environ
Longueur de caisse : 5 100 mm
Empattement d’essieux : 2 600 mm
Charge utile : 2 t
Voie : 1 440 mm
Autorail TE – 1931
Nombre : 14
Date de mise en service : 1931
Puissance : 80 ch
Vitesse maximale : 80 km/h
Longueur : 9 140 mm
Empattement d’essieux : 4 500 mm
Nombre de places : 10 en 1re classe, 25 en 2e classe
Masse à vide : 11 t
Masse en charge : 13,5 t
Voie : 1 440 mm
Locotracteur UV – 1933
Nombre : 9
Puissance : 110 ch
Vitesse maximale : 60 km/h
Longueur hors tampons : 8 920 mm
Empattement d’essieux : 3 700 mm
Masse : 32 t
Voie : 1 440 mm
Autorail VG – 1933
Nombre : 4
Puissance : 85 ch (100 ch pour l’un)
Vitesse maximale : 100 km/h
Longueur : 11 250 mm
Empattement d’essieux : 4 500 mm
Nombre de places : 34 en 3e classe
Compartiment à bagages : 0,3 t
Masse à vide : 11 t
Masse en charge : 15 t
Voie : 1 440 mm
Autorail VH – 1933
Nombre : 100
Puissance : 220 puis 265 ch
Vitesse limite : 100 km/h (au début, variable selon les réseaux)
Longueur : 19 350 mm (18 950 mm prototypes)
Empattement des bogies : 13 600 mm (13 000 mm prototypes)
Empattement des
essieux de bogies : 2 500 mm (2 200 mm prototypes)
Nombre de passagers : de 56 à 70 assis et de 7 à 14 debout selon réseau acheteur
Soute à bagages : de 2,4 m2 à 8,5 m2 selon sous-séries
Masse à vide : 27 t (25 t pour les prototypes)
Masse en charge : 35 t (31 t pour les prototypes)
Voie : 1 440 mm
Autorail YH – 1933
Nombre 1 (+1 ?)
Puissance : 55 ch
Vitesse maximale : 55 km/h
Longueur de la caisse : 7 955 mm
Empattement des essieux : 3 535 mm
Nombre de places : 26
Masse à vide : 6,5 t
Voie : 1 000 mm et/ou 1 440 mm
Autorail double VHD – 1934
Nombre : 2
Puissance : 2 x 265 ch (puis 2 x 300 ch)
Vitesse maximale : 135 km/h ramenée à 120 après 1945
Longueur de la rame : 36 100 mm
Empattement de bogies : 14 050 mm
Empattement des essieux de bogies : 3 000 mm porteur, 2 500 mm moteur
Nombre de passagers : 85
Masse : 57 t
Voie : 1 440 mm
Autorail ZO – 1934
Nombre : 16
Puissance : 120 ch
Vitesse maximale : 90 km/h
Longueur : 12 030 mm
Empattement des essieux : 6 250 mm
Nombre de places : 9 à 35 selon l’utilisation
Soute à bagages : Oui, 300 kg
Masse à vide : 9 t
Masse en charge : 12 t
Voie : 1 440 mm
Autorail ZP – 1935
Nombre : 1
Puissance : 75 ch
Longueur : 9 400 mm
Empattement d’essieux : 5 110 mm
Nombre de passagers : 37
Masse : 7,5 t
Voie : 1 440 mm
Autorail ABH – 1935
Nombre : 49
Voir tableau ci-dessous
ABH 1 – 1ère série – CF de Provence
Date de sortie : 1935
Puissance : 265 ch
Vitesse maximale : variable selon les rapports de démultiplication montés
Longueur hors tampons : 20 600 mm
Empattement des pivots de bogies : 13 600 mm
Empattement des essieux : 2 200 mm
Nombre de places : 46
Compartiment à bagages : Oui
Masse à vide : 26,8 t
Masse en charge 32,15 t
Voie : 1 000 mm
ABH 1 – 2ème série – CF de Provence
Date de sortie : 1936
Puissance : 300 ch
Vitesse maximale : variable selon les rapports de démultiplication montés
Longueur hors tampons : 20 690 mm
Empattement des pivots de bogies : 13 690 mm
Empattement des essieux : 2 200 mm
Nombre de places : 44
Compartiment à bagages : Oui avec compartiment postal
Masse à vide : 26,8 t
Masse en charge : 32,15 t
Voie : 1 000 mm
ABH 2 – Indochine
Date de sortie : 1936/37
Puissance : 265 ch
Vitesse maximale : variable selon les rapports de démultiplication montés
Longueur hors tampons : 20 000 mm
Empattement des pivots de bogies : 12 600 mm
Empattement des essieux : 2 200 mm
Nombre de places : 12 + 32
Compartiment à bagages : Non
Masse à vide : 28,55 t
Masse en charge : 24,75 t
Voie : 1 000 mm ou assimilé
ABH 3 – Dakar-Niger
Date de sortie : 1939/41
Puissance : 300 ch
Vitesse maximale : variable selon les rapports de démultiplication montés
Longueur hors tampons : 19 900 mm
Empattement des pivots de bogies : 12 320 mm
Empattement des essieux : 2 200 mm
Nombre de places : 12 + 23
Compartiment à bagages : Oui avec Compartiment postal
Masse à vide : 27,6 t
Masse en charge : 32,45 t
Voie : 1 000 mm ou assimilé
ABH 4 – Dakar-Niger (transmission électrique Alsthom)
Date de sortie : 1939/41
Puissance : 300 ch
Vitesse maximale : variable selon les rapports de démultiplication montés
Longueur hors tampons : 19 900 mm
Empattement des pivots de bogies : 12 320 mm
Empattement des essieux : 2 200 mm
Nombre de places : 12 + 23
Compartiment à bagages : Oui avec Compartiment postal
Masse à vide : 29,75 t
Masse en charge : 34,25 t
Voie : 1 000 mm ou assimilé
ABH 5 – CF de Provence
Date de sortie : 1942/45
Puissance : 300 ch
Vitesse maximale : variable selon les rapports de démultiplication montés
Longueur hors tampons : 19 250 mm
Empattement des pivots de bogies : 12 090 mm
Empattement des essieux : 2 200 mm
Nombre de places : 26
Compartiment à bagages : Oui
Masse à vide : 25,8 t
Masse en charge : 31,15 t
Voie : 1 000 mm
ABH 6 – CF des Côtes du Nord
Longueur hors tampons : 21 090 mm
Empattement des bogies : 2 200 mm
Entraxe des pivots de bogies : 13 690 mm
Puissance : 300 CV
Vitesse maximum : variable selon les rapports de démultiplication montés
Nombre de places : 46
Masse à vide : 28 t
Masse en charge : 34,1 t
Date de sortie : 1947
Compartiment à bagages : Oui
ABH 7 – Indochine
Longueur hors tampons : 19 720 mm
Empattement des bogies : 2 200 mm
Entraxe des pivots de bogies : 12 320 mm
Puissance : 300 CV
Vitesse maximum : variable selon les rapports de démultiplication montés
Nombre de places : 36
Masse à vide : 25,8 t
Masse en charge : 31,15 t
Date de sortie : 1948
Compartiment à bagages : Oui
ABH 8 – CF de la Corse
Longueur hors tampons : 20 870 mm
Empattement des bogies : 2 200 mm
Entraxe des pivots de bogies : 13 690 mm
Puissance : 300 CV
Vitesse maximum : variable selon les rapports de démultiplication montés
Nombre de places : 44 ou 40 si bar
Masse à vide : 28,4
Masse en charge : 33,6
Date de sortie : 1949
Compartiment à bagages : Oui certains avec bar
Tableau ABH :
ABH 1 ABH 1 ABH 2 ABH 3 et ABH 4 ABH 5
1re série 2e série
Date de sortie 1935 1936 1936/37 1939/41 1942/45
Puissance 265 ch 300 ch 265 ch 300 ch 300 ch
Vitesse maximale variable selon les rapports de démultiplication montés
Longueur hors tampons 20 600 mm 20 690 mm 20 000 mm 19 900 mm 19 250 mm
Empattement des pivots de bogies 13 600 mm 13 690 mm 12 600 mm 12 320 mm 12 090 mm
Empattement des essieux 2 200 mm 2 200 mm 2 200 mm 2 200 mm 2 200 mm
Nombre de places 46 44 12 + 32 12 + 23 26
Compartiment bagages Oui Oui avec Non Oui avec Oui
compartiment compartiment
postal postal
Masse à vide 26,8 t 28,55 t 27,6 t 25,8 t 29,75
Masse en charge 32,15 t 34,75 t 32,45 t 31,15 t 34,25
Voie 1 000 mm ou assimilé
Autorail ABJ – 1935
Nombre : 231 (+8)
Puissance : 265 puis 300 ch
Vitesse limite : 88 À 120 km/h suivant le rapport de pont Autorisé à 100 à la SNCF.
Longueur avant
Transformations : 25 930 mm (26 266 mm après)
Empattement des bogies : 16 930 mm
Empattement des essieux
de bogies : 2 500 mm
Nombre de places : de 48 à 76 suivant l’aménagement
Soute à bagages : 1,5 t avec compartiment postal
Masse à vide : 27 t, très variable
Masse en charge : 35 t, très variable
Voie : 1,440 et 1 976 mm
Autorail ABV
Nombre : 17
Puissance : 530 puis 600 ch
Vitesse maximale : 135 à 140 ramenée à 120 km/h
Longueur : 42 260 mm (43 060 mm avec tamponnement normal)
Longueur de chaque caisse : 21 000 mm
Empattement de bogie : 19 930 mm
Empattement des essieux
de bogie : 2 500 mm pour bogie moteur; 3 000 mm pour bogie porteur
Nombre de voyageurs : de 92 à 111 selon les réseaux d’origine en mixte 3e/2e à l’origine
Masse à vide : 50 t, variable
Masse en charge : 65 t, variable
Voie : 1 440 mm
Autorail ACB – 1935
Nombre : 4
Puissance : 120 ch puis 150 ch
Vitesse maximale : 90 km/h
Longueur : 12 030 mm
Empattement des essieux : 6 250 mm
Nombre de places : 9 à 35 selon l’utilisation
Soute à bagages : Oui, 300 kg
Masse à vide : 9 t
Masse en charge : 12 t
Voie : 1 440 mm et 1 967 mm
Autorail triple ABL
Nombre : 1
Puissance : 1 000 ch
Longueur totale : 59 190 mm
Empattement des bogies : 16 930 mm
Empattement des
essieux de bogies : 2 800 mm
Nombre de voyageurs : 140
Poids à vide : 80 t
Voie : 1 440 mm
Autorail ADP de l’Etat – 1936
Nombre : 16
Puissance : 500 ch
Vitesse maximum : 120 km/h
Longueur : 26 060 mm
Empattement de bogies : 16 930 mm
Empattement des
essieux de bogies : 3 000 mm
Nombre de places : 52 à 64 suivant la disposition (2e classe seule ou mixte 1re/2e)
Soute à bagages : 1,5 t
Masse à vide : 38 t, variable
Masse en charge : 46 t, variable
Voie : 1 440 mm
Autorail ADX2 – 1936
Nombre : 22
Puissance : 600 ch
Vitesse limite : 125 km/h ramenée à 120
Longueur : 26 430 mm
Empattement des bogies : 19 930 mm
Empattement des essieux
de bogies : 3 000 mm
Nombre de passagers : 4
Soute à bagages : 1,5 t plus un compartiment postal
Masse à vide : 43 t
Masse en charge : 50 t
Voie : 1 440 mm
Autorail AEK – 1936
Nombre : 22
Puissance : 2 x 150 ch soit 300 ch
Vitesse limite : 120 km/h
Longueur : 25 200 mm (25 160 pour le prototype)
Empattement des bogies : 16 700 mm
Empattement des
essieux de bogie : 2 700 mm
Nombre de places : 64 à 78 selon les sous-séries
Soute à bagages : 4,6 m2
Masse à vide : 30 t
Masse en charge : 41 t
Voie : 1 440 mm
Autorail AET – 1937
Nombre : 1
Puissance : 500 ch
Vitesse maximale : 150 km/h
Longueur totale : 32 730 mm
Longueur de caisse : 32 000 mm
Empattement de bogies : 21 125 mm
Empattement des
essieux de bogies : 2 800 mm
Nombre de places assises : 80
Compartiment bagages : 1
Compartiment postal : 1
Masse en ordre de marche : 47 t
Voie : 1 440 mm
Numérotation
La numérotation des engins employée par Renault était différente de celle retenue par les grands réseaux, puis par la SNCF[v].
Renault
La numérotation est uniquement alphabétique, elle est la même pour toutes les réalisations (voitures, camions, matériel militaire, agricole et ferroviaire…), ceci explique la non continuité apparente dans le seul programme autorail : A, B, … puis AB, AC… VH… puis… ABE… ABJ… (seule exception le VHD mais à l’origine le D vient de double..).
Chaque numéro correspond en fait au lancement en étude, ceci ne préjugeant en rien les chances de sortie réelle en série. Dans le cas de l’existence de plusieurs séries d’un même modèle, un chiffre complémentaire est ajouté : ABJ 1, ABJ 2…
Grands réseaux
Lors de la constitution de la SNCF en janvier 1938, il existait six grands réseaux :
- Alsace-Lorraine ou AL
- Est
- Nord
- Etat ex réseau Ouest
- PO Midi
- PLM
Les appareils étaient commandés par chaque réseau pour son propre compte et numérotés selon l’habitude de chacun : en général des lettres suivies d’un numéro, le réseau attribuant des tranches à chaque grand constructeur.
SNCF
La SNCF décida d’unifier la numérotation en attribuant une lettre à chaque constructeur : R pour Renault, et en ajoutant un numéro de série correspondant à l’appareil considéré (ou plus exactement à la série considérée) : VH devient R 2000 (2001 à 2336 exactement, composé de nombreuses tranches séparées car il n’y eut que 92 engins immatriculés).
Pour toute référence à cet article, merci de préciser Michel Grannec, “Le matériel ferroviaire Renault”, louisrenault.com, juillet 2012.
Voir Michel Grannec, Renault et le matériel ferroviaire, ETAI, 1999, 191 p.
Dernière mise à jour : 11 juillet 2012
[i]. Voir le témoignage de Rodolphe Ernst-Metzmaier(cliquer sur son nom pour le lire le document).
[ii]. Le mot autorail est relativement récent, à l’époque ce type d’engin était dénommé automotrice. La SNCF lors de sa création a entrepris une restructuration en profondeur et une normalisation poussée. Il a donc été décidé de classer sous le vocable autorail tout engin de transport de voyageur mu par un moteur thermique et sous le vocable automotrice tout engin de transport de voyageurs mu à l’électricité.
Il nous a paru plus clair d’employer systématiquement le terme autorail, même si ceci constitue une petite entorse à la vérité historique.
[iii]. La distinction entre locomotive et locotracteur, en fonction de la puissance développée, n’existait pas encore. On parlait uniquement de locomotive.
[iv]. S.A.U.R. : Société Anonyme des Usines Renault.
[v]. SNCF : Société Nationale des Chemins de Fer Français.
bonjour
j’ai eu le plaisir de découvrir ce site
je possède en outre l’excellent ouvrage de Michel Grannec
Renault le Matériel ferroviaire.
je n’ai pas trouvé ni ici ni ailleurs des informations sur la commande de locomotives CBA
par la SNCF en 1943, marché résilié en 1945.
voici les quelques renseignements recueillis auprès d’un ami hélas disparu:
locomotive BB+BB à 4 x diesel 4 temps Renault type 560, V16 à 60°,suralimenté par 2 turbocompresseurs Rateau, course x alésage: bielles 180 x 156 mm, biellettes 190 x 156 mm, 700 ch à 1500 tr/mn. BV6 mécanique.
Ces locomotives sans équivalent, bien que non construites mériteraient d’être connues.
Seul le site trains d’Europe les mentionnent. Rubrique Matériels SNCF jamais construits.
bonjour je cherche des informations sur un autorail RS1 construit pour STEL à Milan (Italie), y a-t-il une liste de commande?
merci beaucoup, Paolo
Dear Sirs
I have been undertaking some research and private study on the Central Var Metre-gauge Line which ran from Nice to Meyrargues in the South of France.
I have been asked to consider turning that research into a book to be published in support of the GECP which runs steam trains on the Chemins de Fer de Provence Metre-gauge Line in Provence-Cote d’Azur.
https://www.traindespignes.fr
I would like to be able to include one of your photographs in the book, and I am writing to seek your permission to do so.
The image appears on this link:
http://louisrenault.com/wp-content/uploads/2015/12/grannec_automotrice_abh_provence.jpg
Publication is planned on a not-for-profit basis on my part with any income from sales going to the GECP.
I have included this picture on my not-for-profit english-language blog and I have just realised that I may not have asked for permission to do so when the blog was written in 2017/18. Please accept my apologies.
I am hoping that you will have no objection to my continuing to carry the photograph on the blog
Yours sincerely
Roger Farnworth
Bonjour,
Votre intéressant site, ignore la petite série il semble de 4 du type 1C. Un a été livré au Tramway Pithiviers Toury.. Le sujet est en cours sur les photos des années 60 :Forum Loco Revue
Cordialement.
JFLC
Bonjour,
Passionné par les autorails, et particulièrement part une et unique machine qui m’a vu grandir cette amour
des trains, étant fils de cheminot au chemin de fer du” SFAX -GAFAS en Tunisie en 1955″
Je suis à la recherche d’une photo de cette autorail reliant à cette époque SFAX à METLAOUI en Tunisie.
Si par chance vous avez une photo de cette recherche je serai heureux de vous l’acheter.
Avec mes sincères remerciements.
Bonjour.
Sur le Sfax-Gafsa et à cette époque, l’autorail que vous évoquez n’était pas un Renault, mais un Brissonneau-&-Lotz. Historique et photos dans “Autorails de France” tome 5, Ed. La vie du rail, 2009.
Bcp d’autres éléments dans “les Ch de Fer de la France d’Outre-Mer”, tome 2 (AFN), Ed. La régordane, 1992, mais c’est épuisé.
jeune ouvrier au bureau d’etude de Renault j’ai assisté a l’homologation du dernier moteur produit 12 cylindres 300cv je crois en 1955 a Billancourt pour la SNCF . les ingénieurs mr CHEVIAL et CHEROND(mon pere) en avait la charge