Archives de catégorie : 1914-1918

Note d’Albert Thomas au service ouvrier, 3 décembre 1915

Source: AN 94AP 287

Je demande qu’on examine avec très grande attention la note ci-jointe que j’ai demandée à M. Renault.

Les absences des ouvriers militaires sont tout à fait inadmissibles.

Je demande qu’on me dise quelles mesures pourront être prises et sous quelle forme ; mais il faut en prendre.

Il importe que chacun se souvienne de l’époque où nous travaillons et que les ouvriers militaires, en particulier, donnent l’exemple.

Note d’Albert Thomas à M. Claveille, 27 novembre 1915

Source: AN 94AP 287

Dans l’audition de la commission du Budget. M. Dumont qui avait visité dimanche dernier l’usine Renault a signalé une fois de plus les à-coups de fabrication dus aux mécomptes des pièces brutes des Forges pour les fusils. Déjà antérieurement, j’avais eu des plaintes de la maison Lorraine-Dietrich.

Je tiendrais à être pleinement rassuré à ce sujet et à savoir les mesures qui ont été prises pour pourvoir les Manufactures de l’acier nécessaire et pour leur imposer à toutes cette fabrication.

Note d’Albert Thomas à François Simiand, 31 octobre 1915

Source: AN 94AP 286

Je t’ai laissé, je crois, une note avec un papier de Renault, indiquant la nécessité d’envoyer d’urgence une circulaire pour le bon emploi de la main-d’oeuvre et surtout, dès l’abord, pour l’ouverture d’une enquête sur la répartition de la main-d’oeuvre civile et militaire, sur le nombre d’ouvriers militaires dans chaque usine par rapport à la production, etc.

Mes récentes conversations avec les inspecteurs techniques m’ont convaincu de l’urgence de cet effort.

Dans la région d’Annecy, par exemple, il y a des maisons entièrement fournies de main-d’oeuvre militaire, qui produisent tout à fait peu.

Nous aurons d’ailleurs à voir sur quelle base nous laisserons des hommes aux patrons, soit selon le nombre d’obus produits par les ouvriers, soit selon le contingentement d’ouvriers civils par rapport aux ouvriers militaires.

Note d’Albert Thomas à François Simiand, 28 octobre 1916

Source: AN 94AP 286

Prière à Simiand d’examiner ou de faire examiner par Oualid les papiers ci-joints de Renault.

1° – En ce qui concerne l’affichage des salaires, il y a une réunion de la Chambre syndicale de l’Automobile qui a dû se tenir hier soir. Renault est président de la chambre syndicale. Il croit que l’affichage des salaires aux pièces entraînerait beaucoup de difficultés. Il se propose de s’en tenir à l’affichage d’une sorte de salaire minimum dont les prix seraient établis comme il le propose par le tableau ci-joint.

Je lui ai dit que j’étais assez disposé à entrer dans cette voie, étant heureux de voir consacrer le salaire minimum par les patrons eux-mêmes et réservant le libre jeu des primes une fois le salaire minimum garanti.

De plus, les patrons s’engageraient à payer les ouvriers militaires au même prix que les ouvriers civils.

Mais il a été décidé que tu examinerais cela d’accord avec Héliès et avec Voilin. Au besoin même vous convoqueriez Renault à une petite réunion, mais il faudrait aller très vite en raison de l’agitation de certains patrons parisiens (…)