Le Baron Petiet à Pierre Lefaucheux, le 12 juin 1951

Source : Archives de la CSCA, document aimablement communiqué par M. Christian Mory

CP/DP/5.219

PERSONNELLE

Mon cher Ami,

Je n’ai pris connaissance qu’à mon retour d’Hagondange de votre lettre du 8 juin et m’empresse de vous faire connaître que je suis et reste d’accord sur le premier paragraphe et la première moitié du second.

Quant à la seconde partie de ce paragraphe, je ne connaissais sur la question que ce que j’avais lu dans le compte-rendu de ce voyage que mes services m’avaient remis à leur retour, à savoir :

« A cette occasion, les journalistes posent quelques questions d’ordre général sur :

« – les exportations françaises,

« – la 2 CV Citroën,

« – la nationalisation de l’industrie automobile,

« auxquelles monsieur Panhard répond avec bonhomie et sans précision ».

Je me suis fait représenter les quelques lignes de l’Autocar du 1er juin qui ont attiré votre attention et ai demandé à Langlois s’il se rappelait quelque chose de spécial à ce sujet. Il me répond :

« La question posée par le journaliste était : Est-ce que les nationalisations doivent s’étendre dans l’industrie automobile ? Est-ce que Citroën, par exemple, sera nationalisé ? C’est à cela que monsieur Panhard a répondu que le courant n’était pas dans ce sens, au contraire. Il s’agit d’une simple fin de phrase, sans aucun commentaire, dans un ensemble de conversation d’un bon quart d’heure et le rédacteur de Autocar lui donne une importance relative qu’elle n’a pas eue en réalité ».

Je ne crois pas utile d’en parler à l’intéressé, car, à tort ou à raison, je considère que la seule conclusion qu’on puisse en tirer, c’est qu’il faut essayer de ne pas parler là où il y a des journalistes, et, comme c’est difficile, il vaut mieux ne pas lire, ou au moins ne pas s’émouvoir de ce qu’ils écrivent ; si on se mettait, en effet, à fouiller tout ce qui passe dans les journaux, il y aurait de quoi se dresser les uns contre les autres, ce qui, en tout état de cause, est à éviter.

Croyez, mon cher Ami, à mes meilleurs sentiments.

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