Berliner Morgenpost, samstag 24 Dezember 2011, “Als es Störenfried Louis Renault krachen ließ”, von Christof Vieweg (et traduction de Jacky Robert Ehrhardt)

Oldtimer

Als es Störenfried Louis Renault krachen ließ

Louis Renault sur sa voiturette type A au départ de la course Paris-Rambouilletet retour le 19 octobre 1899 © Renault Histoire.

Louis Renault sur sa voiturette type A au départ de la course Paris-Rambouilletet retour le 19 octobre 1899 © Renault Histoire.

Samstag, 24. Dezember 2011 14:26  – Von Christof Vieweg

Foto: Renault

Es ist Weihnachten, doch davon will dieser Mann nichts wissen. Ganz Paris ist festlich geschmückt und präsentiert sich im Lichterglanz, doch der junge Ingenieur hat nur Augen für seine neueste Erfindung.

Man schreibt den 24. Dezember 1898. An der Rue Lepic, die steil zum Montmartre hinauf führt, hört man ungewöhnliche Geräusche. Es ist das laute Knattern eines Einzylindermotors, das die Anwohner aus ihrer Feierstimmung reißt. Neugierig laufen sie zusammen, um den Störenfried zu finden.

Louis Renault heißt der Mann. Stolz sitzt er auf dem Kutschbock eines seltsamen Gefährts und schickt sich an, damit die 13-prozentige Steigung zu erklimmen. Das ist Schwerstarbeit für den nur 1,75 PS starken Motor. Er keucht und qualmt, ermöglicht aber trotzdem nur ein bescheidenes Schritttempo. Doch viel lauter sind die Rufe der Passanten. Sie machen sich lustig über den Mann am Steuer des pferdelosen Wagens und lästern, er solle doch besser zu Fuß gehen. Dann sei er doch viel schneller unterwegs.

Doch der 21-jährige Automobilist hat eine Vision – und die soll an diesem Heiligabend Wirklichkeit werden. Er will sich und anderen beweisen, dass seine “Voiturette“ auch unter extremen Bedingungen funktioniert. Und siehe da: Es klappt tatsächlich.

Langsam, aber beharrlich erklimmt Renaults Prototyp den Montmartre und macht seinen Konstrukteur zum gefeierten Helden. Als das Weihnachtsfest vorbei ist, hat er Aufträge für immerhin zwölf “Voiturettes“ in der Tasche und plant bereits den nächsten Coup: die Gründung eines Automobilunternehmens. So markiert der Heiligabend vor 113 Jahren die Geburtsstunde der Firma Renault.

Als der junge Ingenieur zu Beginn des 20. Jahrhunderts mit seinen Brüdern Marcel und Fernand die Firma “Renault Frères“ aufbaut, waren in Europa längst die ersten Autos unterwegs. Zwölf Jahre zuvor hatte Carl Benz seinen Motorwagen “Modell 1“ auf die Räder gestellt und in der Firma von Gottlieb Daimler hatte man bis 1900 schon mehr als 300 Automobile verkauft.

Nur: Trotz ihres Pionierstatus für die motorisierte Fortbewegung haben die Modelle aus Deutschland einen Makel. Es sind Ketten- oder Riemenwagen mit schlichter Antriebstechnik: Gliederketten oder Lederriemen übertragen das Drehmoment des Motors an die Hinterachse. Beides ist ebenso primitiv wie störanfällig. An Steigungen müssen die Passagiere oft aussteigen und den Autos durch Muskelkraft auf die Sprünge helfen.

So etwas kommt für den ehrgeizigen Louis Renault nicht in Frage. Er entwickelt ein Dreiganggetriebe, das in der höchsten Stufe als Direktantrieb arbeitet, und ersetzt Kette oder Lederriemen durch eine starre Welle, die das Motormoment an die Antriebsachse leitet.

Damit war die “Voiturette“ im Prinzip das weltweit erste Auto mit Kardanantrieb, wenngleich dieser Begriff nicht auf Renault, sondern auf den Italiener Gerolamo Cardano zurückzuführen ist. Er erfand schon im 16. Jahrhundert das Prinzip, Wellen durch spezielle Drehgelenke miteinander zu verbinden und so Kraft zu übertragen.

Bis heute ist die Kardanwelle das Herzstück aller Autos mit Frontmotor und Heckantrieb. Sie besteht aus einzelnen Wellen, die durch voll bewegliche Kardangelenke miteinander verbunden sind.

Diese Gelenke ermöglichen es, die Wellen in unterschiedlichen Winkeln anzuordnen, sodass sie sich den Platzverhältnissen unterhalb der Karosserie bestmöglich anpassen können.

Renault macht sich diese Idee zunutze und beschreibt seine Erfindung als “Antrieb ohne Ketten“. Sie wird im Februar 1899 patentiert. Immer wieder betont Renault, dass die “Voiturette“ nur dank der direkten Kraftübertragung am Montmartre nicht schlapp gemacht hatte.

Als die französische Firma damit kurze Zeit später auch Langstreckenrennen gewinnt, sind Kunden und Konkurrenz gleichermaßen überzeugt: Schon wenige Jahre nach der Probefahrt am Heiligabend des Jahres 1898 hat sich Renaults Antrieb als Standardtechnik vieler Motorwagen durchgesetzt – auch bei den Autoerfindern Daimler und Benz.

Louis Renault verdient an den Lizenzgebühren, die andere Firmen für die Nutzung seiner Erfindung bezahlen. Und diese Einnahmen investiert er wiederum in sein Unternehmen. 1919 baut er schließlich auf einer Seine-Insel mitten in Paris ein neues Werk und installiert dort erstmals ein 1,5 Kilometer langes Fließband – zur damaligen Zeit ist es das längste in der europäischen Automobilindustrie.

Und er baut sein Unternehmen zum Weltkonzern aus. 46 Jahre lang steht der innovative Louis Renault an der Spitze. Als er am 24. Oktober 1944 im Alter von 67 Jahren stirbt, wird seine Firma verstaatlicht.

Lien vers l’article du Berliner Morgenpost

Traduction de Jacky Robert Ehrhardt :

Comment le trublion Louis Renault s’est fait connaître ?
C’est Noël, mais cet homme n’en a que faire. Tout Paris est décoré pour la fête et se présente dans un flamboiement de lumières, mais le jeune ingénieur n’a d’yeux que pour sa dernière invention.
Nous sommes le 24 Décembre 1898. Dans la rue Lepic, qui grimpe en pente raide vers la butte Montmartre, on entend des bruits étranges. C’est le bruyant hoquet d’un moteur monocylindre, qui tire les résidents de leur ambiance de fête. Curieux, ils se rassemblent pour trouver le fauteur de troubles.
Cet homme s’appelle Louis Renault. Il est assis fièrement sur le siège d’un étrange véhicule et se prépare à gravir la pente de 13 pour cent.
C’est une épreuve difficile pour un moteur ne développant que 1.5 CV. Ce dernier halète et fait de la fumée, mais permet toutefois une vitesse de marche modérée.
Mais bien plus fort sont les cris des passants. Ils se moquent de l’homme au volant de cette voiture sans cheval et l’apostrophent : il ferait mieux aller à pied. Il serait arrivé plus rapidement.
Mais l’automobiliste de 21 ans, a un rêve qui doit se réaliser le soir de Noël.
Il veut se prouver à lui-même et aux autres, que sa «voiturette» fonctionne même dans des conditions extrêmes. Et cela fonctionne réellement…
Lentement, mais sûrement le prototype de Renault escalade la butte de Montmartre et son concepteur devient un héros.
Lorsque la fête de Noël est passée, il a tout de même empoché des commandes pour douze «voiturettes» et se prépare déjà pour son prochain coup : la création d’une marque automobile. C’est ainsi que le réveillon de de Noël, il y a 113 ans, a marqué la naissance de la marque Renault.
Lorsque le jeune ingénieur crée au début du 20e siècle avec ses frères Marcel et Fernand, l’entreprise «Renault Frères», les premières voitures construites en Europe circulaient déjà depuis un certain temps.
Douze ans plus tôt, Carl Benz avait mis sur les roues son automobile “Modell 1″et la firme automobile de Gottlieb Daimler avait déjà vendu jusque dans les années 1900, plus de 300 voitures.
Las : En dépit de leur statut de pionnier dans la fabrication de modèles de transport motorisé, les véhicules en provenance d’Allemagne ont un défaut.
Leur système à chaîne ou à courroie constitue une technique simple : chaînes à maillons ou sangles permettent de transmettre le couple du moteur à l’essieu arrière. Les deux sont tout aussi primitifs que sensibles. Sur les pentes, les passagers doivent descendre de voiture et souvent s’aider de la force musculaire pour entraîner l’auto.
Une telle chose n’est pas envisageable pour l’ambitieux Louis Renault. Il développe une boîte à trois vitesses, qui fonctionne au plus haut niveau comme une sangle à entraînement direct et remplace la chaîne ou la sangle en cuir par un arbre rigide qui transmet le couple moteur à l’essieu.
Ainsi la “voiturette” sera la première voiture du monde avec un entraînement par cardan, bien que ce terme ne soit pas à attribuer à Renault, mais à l’Italien Gerolamo Cardano. Il a inventé au 16ème siècle déjà, le principe d’arbres de transmissions reliés par des joints spéciaux tournants ensemble, et pouvant ainsi transmettre la puissance.
De nos jours, l’arbre de transmission est toujours au cœur de toutes les voitures à moteur avant et roues arrière motrices. Il se compose d’arbres qui sont interconnectés par des joints universels entièrement flexibles.
Ces articulations permettent d’organiser les mouvements  à des angles différents afin qu’ils puissent prendre place aisément sous toutes les carrosseries.
Renault fait sienne cette idée et décrit son invention comme «conduite sans chaînes». Elle a été brevetée en Février 1899.
Inlassablement Renault souligne que la “voiturette” avait réussi l’ascension de Montmartre grâce à la prise directe.
Quelques temps plus tard, lorsque la société française gagne des victoires dans des épreuves de longue distance, les clients et les concurrents sont tout aussi convaincus.
Quelques années après le tour d’essai, la veille de Noël 1898, la technique standard de Renault s’est imposée auprès de nombreux constructeurs et ceci également auprès des inventeurs de la voiture, Daimler et Benz.
Louis Renault engrange des bénéfices avec les frais de licence payés par d’autres entreprises pour l’utilisation de son invention. Et ce revenu, il le réinvesti dans son entreprise. En 1919, il construit finalement sur une île de la Seine au centre de Paris, une nouvelle usine où il installe une chaîne de montage de 1.5 km de long – à cette époque c’est la plus longue dans l’industrie automobile européenne.
Et il construit son entreprise en une société mondiale. Pendant  46 ans l’innovant Louis Renault est au sommet. A sa mort le 24 Octobre 1944 à l’âge de 67 ans, sa société est nationalisée.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.