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Rejet de l’extrême droite et choix industriels. Une lettre inédite de Louis Renault à François Lehideux (13 avril 1940).

Nous publions aujourd’hui un texte d’une importance capitale. Il s’agit d’une lettre inédite adressée par Louis Renault à son neveu par alliance François Lehideux, le 13 avril 1940. Ce document a été retrouvé dans les papiers personnels de Pierre Rochefort, secrétaire particulier, fondé de pouvoir et très proche collaborateur de Louis Renault [1]. Je tiens à remercier tout particulièrement Monsieur Jacques Rochefort, son fils, ainsi que Madame Anne Rochefort, sa belle-fille, pour m’avoir permis d’accéder aux archives familiales et pour l‘amabilité dont ils ont fait preuve tout au long de mes recherches. Le document en question est exceptionnel à plus d’un titre. En premier lieu, il est très rare que nous disposions de si longues confidences de la part d’un homme, Louis Renault, qui en était avare et se montrait en général très discret. C’est le texte d’une personne trahie dans sa confiance qui adresse à l’un de ses proches une liste de griefs. On sent, à travers ce texte, des années de déceptions ravalées et de tristesse. Les reproches sont exprimés avec franchise mais sans aucune animosité.

Le document confirme plusieurs faits que nous avions soupçonnés il y a une quinzaine d’années et en révèle d’autres. Sur bien des points, il remet en cause la légende véhiculée pendant plus de cinquante ans par l’ancien ministre de Vichy, François Lehideux, plaidoyer pro domo que tant d’historiens et d’écrivains ont eu la faiblesse sinon la complaisance de prendre au pied de la lettre [2]. Grâce aux archives inédites de la famille Guillelmon, nous avions déjà montré que François Lehideux n’avait pas quitté l’usine en raison d’un prétendu désaccord sur l’affaire des chars et les questions sociales au mois d’août 1940, mais qu’il avait tout simplement été congédié par Louis Renault, avant même le retour de ce dernier à Paris depuis la zone libre, le 22 juillet 1940 [3]. Le document que nous publions aujourd’hui apporte bien d’autres précisions sur les différends qui opposaient l’oncle et le neveu à la veille de l’occupation allemande. Il fait une nouvelle fois litière de la légende, si longtemps martelée par François Lehideux, suivant laquelle il n’aurait accepté d’intégrer les usines Renault en 1930, qu’en cédant aux instances pressantes de son oncle par alliance (il venait en effet d’épouser la nièce de l’industriel, Françoise) [4]. En réalité, Louis Renault a embauché Lehideux à la demande expresse de ce dernier, comme il le rappelle sans craindre de contradiction. Les premières années se passent apparemment sans heurts. L’industriel reconnaît qu’il n’a rien à reprocher à son neveu pour la période antérieure à 1936. Il dit respecter la liberté de François Lehideux ; il reconnaît en outre, à demi-mots, son propre caractère possessif dont il explique la cause par le manque de famille et la solitude qui en fut la conséquence. François Lehideux s’est rarement rendu dans la maison que Louis Renault lui a fait construire dans son domaine d’Herqueville, là où, chaque week-end, l’industriel aimait s’entourer de ses proches. Louis Renault affirme donc comprendre les réticences de son neveu à ce sujet.

Car les raisons du divorce ne sont pas là. Elles résident dans l’attitude professionnelle de François Lehideux et dans sa tendance croissante, depuis 1936, à se croire le seul maître du vaisseau Renault. Il est symptomatique que le premier exemple donné par l’industriel pour illustrer le profond désaccord qui l’oppose à François Lehideux soit la liberté prise par ce dernier de créer au sein de l’usine des syndicats issus de l’extrême droite et de la droite nationaliste et chrétienne, sans même en avertir son oncle : le Parti populaire français de l’ancien communiste Jacques Doriot et le Parti social français fondé par le colonel François de La Rocque après que le gouvernement de Front populaire eut dissout les ligues. Louis Renault, nous le savons, avait toujours refusé de faire entrer la politique dans l’entreprise. Il ne s’intéressait d’ailleurs pas à la politique au sens étroit du terme. Cet homme qui avait clairement condamné les extrêmes, considérait que les luttes idéologiques et partisanes étaient stériles et contrariaient le travail de l’usine [5]. La dureté et la fréquence des conflits qui empoisonnèrent l’entreprise entre 1936 et 1938 ne pouvaient que lui donner raison. Si le fait est confirmé pour François Lehideux et d’autres industriels tels que Peugeot et Michelin, rien n’est plus faux, en ce qui concerne Louis Renault, que ce désir de « revanche patronale » sur lequel Patrick Fridenson a construit une partie de sa démonstration dans son célèbre ouvrage de 1972 [6]. Il est d’ailleurs éloquent que ce soit essentiellement sur deux documents dont une lettre adressée par Maurice Jordan, directeur général de Peugeot, à François Lehideux, lettre visant à financer l’extrême droite, que l’historien a construit cette thèse fragile [7]. Louis Renault écrit clairement que les décisions prises par son neveu sont “contraires à ses vues” et qu’il n’a “jamais été d’accord” pour que des formations du type PPF et PSF soient implantées dans l’usine. Il dénonce même sans ambiguïté “l’activité dangereuse et combative de ces groupes”.

Mais les griefs de Louis Renault sont divers et nombreux. Ils concernent notamment l’Aviation dont Lehideux a fait son « fief » et dont la gestion s’est révélée catastrophique en raison de mauvais choix industriels. Pour autant, Renault prend sa part de responsabilité, et mentionne d’autres erreurs indépendantes des choix de son neveu. Les reproches concernent aussi la forme, le François Lehideux dépeint par Louis Renault apparaissant comme un autocrate présomptueux et irascible qui n’hésite pas à taper du poing sur la table devant son oncle tout en lui administrant des leçons de bonne gestion. Ce trait vient nuancer le lieu commun d’un Louis Renault gouvernant seul et de manière tyrannique son entreprise [8]. Avant d’avoir découvert les papiers Guillelmon et Rochefort, je n’imaginais pas que François Lehideux ait pu prendre tant de décisions capitales sans même en référer au propriétaire de l’entreprise. Ce qui a provoqué la prise de conscience de l’industriel, comme il le confesse dans ce document remarquable, c’est la volonté de François Lehideux de financiariser la S.A.U.R., et, en particulier, d’augmenter le capital plutôt que les prix de vente comme le souhaitait avec raison Louis Renault. Ce qui ne signifie nullement que l’augmentation de capital était une voie à rejeter d’emblée. Elle fut d’ailleurs suivie en octobre 1940 par Renault, une fois Lehideux évincé de l’entreprise [9]. Comme l’a remarqué P. Fridenson dans sa brillante analyse sur « les lendemains de la crise »  : « Chez Renault, les majorations de prix ne suffisent pas. Le relèvement de la trésorerie nécessite aussi un recours accru aux banques » [10].

De même, la volonté de François Lehideux de suivre l’exemple de Citroën, en limitant la gamme automobile à quelques types de véhicules et, par voie de conséquence, en abandonnant la diversification, pouvait très bien se défendre. Mais les objections de Louis Renault ne manquaient pas non plus de pertinence. Eût-il été raisonnable de désorganiser totalement la gamme et la structure productive des usines Renault alors que l’entreprise, sortant à peine de la crise, devait s’adapter aux réformes du Front populaire et aux exigences croissantes de la Défense nationale ? Au fond, ce que reproche surtout Louis Renault à François Lehideux, c’est d’être un financier et pas un ingénieur.

La suite fait litière d’une autre légende créée de toute pièce par Lehideux, légende suivant laquelle Louis Renault aurait voulu faire de lui son « régent » en lui confiant l’éducation de son fils unique, Jean-Louis Renault. Là encore, cette lettre inédite nous indique exactement l’inverse : ce n’est pas François Lehideux mais Pierre Rochefort et René de Peyrecave que Louis Renault avait choisis comme tuteurs de son fils unique, du moins à cette date.

La fin du texte, assez confuse, évoque les difficultés de transcription que pouvaient rencontrer les secrétaires de Louis Renault – ici Blanche Latour comme l’indique le paraphe BL inscrit en haut de page. En effet, ce n’était pas une mince besogne de traduire les propos d’un homme aux idées galopantes qui était de surcroît frappé d’aphasie. Le dernier paragraphe fait cependant clairement référence à un fait connu : à l’automne 1939, François Lehideux reçoit la « mission » du ministre de l’Armement, Raoul Dautry, de contrôler les usines de son oncle de concert avec l’ancien directeur-général de la firme Skoda, Charles Rochette. A ce propos, et dans le style maladroit qui est le sien, Louis Renault évoque, non sans raison, le caractère incongru du double rôle joué par François Lehideux : demeurer l’administrateur-delégué de l’entreprise qu’il est censé contrôler pour le compte de l’Etat. Pour autant, Louis Renault ne marchande pas l’activité que son neveu a mise au service de la Défense nationale au cours de la Drôle de guerre. Il ne s’agit pas de remettre en cause l’intelligence ni la capacité de travail de François Lehideux, mais plutôt son ambition dévorante et, à certains égards, son manque d’efficacité.

Je ne reviendrai pas en détails sur le chapitre de la mobilisation industrielle auquel j’ai consacré plusieurs écrits. Je me bornerai à rappeler que François Lehideux contribua puissamment à créer l’image d’un Louis Renault réticent à l’égard de la Défense nationale, notamment en évoquant les dizaines de lettres de proches collaborateurs mécontents qu’il aurait reçues aux Armées, documents qu’il a toujours été incapable de produire et que personne n’a d’ailleurs jamais vus… S’il ne fut pas à l’origine de la rumeur relayée par un informateur de police – ce qui nous paraît peu probable – « La Défense nationale, je m’en fous ! » aurait déclaré Louis Renault dont l’activité prouvait tout le contraire – François Lehideux en fut du moins le bénéficiaire. Dans ses récits ultérieurs, l’ancien ministre du maréchal Pétain passa maître dans l’art d’inventer des scènes aussi piquantes que suspectes dans lesquelles il avait toujours le rôle éminent d’un sauveur (prétendues rencontres secrètes avec Louis Renault, documents qui se sont curieusement volatilisés, etc.). Patron social en 1936 (certains ont cru sérieusement à cette énormité !), héros national au plan industriel pendant la drôle de Guerre et finalement résistant aux exigences allemandes (comme l’ont cru opportunément, le résistant Alexandre Parodi et l’ancien ambassadeur Léon Noël), il n’eut de cesse d’opposer son rôle providentiel aux fautes commises par son vieil oncle gâteux [11]. La réalité d’un patron de combat d’extrême droite qui allait devenir ministre de la Production industrielle du gouvernement de Vichy et qui, dans le cadre de ses fonctions, contresigna le second statut des Juifs, fut mise en sourdine voire tout simplement ignorée par de nombreux personnalités du monde scientifique, littéraire et politique. L’important n’était pas l’embarrassant « pedigree » de Lehideux, mais le fait que son témoignage de circonstance pût servir à alimenter la légende noire de Renault.

Dans le document qui nous occupe aujourd’hui, l’industriel évoque une forme de complot de la part de son neveu. Bien qu’il s’empresse d’en rejeter alors l’hypothèse, on sent bien que cette idée lui a traversé l’esprit. Mais, en avril 1940, il n’imagine pas encore à quel point il est en deça de la réalité. Il faudra attendre l’Occupation et les nouvelles manœuvres de François Lehideux menées cette fois auprès des représentants du gouvernement de Vichy pour que l’industriel mesure pleinement la capacité de nuisance de son neveu. Mais comment pouvait-il imaginer que l’homme qu’il avait sincèrement aimé et dont il avait fait toute la carrière, irait, après sa mort, porter contre lui les accusations les plus graves ? Car personne – pas même les militants du parti communiste – n’alimentèrent autant, et surtout de manière aussi insidieuse, la légende noire de Louis Renault, que son propre neveu par alliance, François Lehideux. Othello et Iago ? Cette histoire tragique a parfois des élans shakespeariens.

Pour toute référence à ce texte, merci de préciser : Laurent Dingli, « Rejet de l’extrême droite et choix industriels. Une lettre inédite de Louis Renault à François Lehideux (13 avril 1940) – louisrenault.com, janvier 2014.

[1]. Docteur en droit, ancien principal de notaire, Pierre Rochefort fut fondé de pouvoir et secrétaire particulier de Louis Renault, mais aussi administrateur de la Société anonyme des usines Renault (S. A. U. R.), de la Société des Aciers fins de l’Est (S.A.F.E.), de Renault Limited, président des Aciéries de Saint-Michel de Maurienne et de la D. I. A. C. (filiale de crédit).

[2]. Notamment Emmanuel Chadeau qui a relayé sans sourciller toutes les affabulations de François Lehideux. E. Chadeau, Louis Renault, Paris, 1998.

[3]. Note de Louis Renault sur François Lehideux, 22 juillet 1940 et Note de Louis Renault à François Lehideux, juillet 1940 (cliquez sur les intitulés pour lire les documents).

[4]. Cette légende était déjà remise en cause par un document que publia Gilbert Hatry dans son excellente biographie, Louis Renault, Paris, JCM, réed. 1990, p. 355.

[5]. Réagissant au mouvement du Front populaire, Louis Renault précisa dans une note du 22 juin 1936 : «  J’ai toujours vécu sans passions politiques. J’ai toujours servi mon pays avec la même vigueur, quels que soient son gouvernement, ses opinions. J’ai fait tout pour orienter le pays vers le travail…“. Lorsqu’en 1937, le constructeur projette de créer un Comité d’études, de diffusion et de réalisations sociales, il précise dans le préambule: « Il est entendu qu’aucune question politique, de religion ou de parti ne devra être au programme ». De même, quand il élabore ses projets européens en mars 1936, il souhaite « que la fédération économique des pays d’Europe soit faite en dehors de toute idée de nation ; dans un but purement humanitaire et social ; que tous les partis y adhèrent sans esprit de lutte, de passion politique ou religieuse… ». Lassé par les affrontements permanents de cette période, Louis Renault confie à son épouse en mars 1937 : “La vie est de plus en plus compliquée à l’usine. Elle est très difficile. Chaque jour, tout devient plus grave… Tout augmente, les hommes travaillent de moins en moins, ils parlent de plus en plus de politique. Notre temps est vraiment trop imbécile“. Enfin, Louis Renault écrit dans ses “Trois Réformes”, en 1937 : « Rien ne tient longtemps de ce qui est injuste et démesuré. Mais pour réaliser des réformes justes et mesurées, la violence et la hâte ne sont guère indiquées. Et qu’attendre de durable et de bon d’un bouleversement, d’une révolution de droite ou de gauche puisqu’on en voit maintenant ailleurs les résultats ? Avec beaucoup de misère et de sang versé, la liberté perdue, une révolution fasciste ne change rien qu’en surface, une révolution socialiste, après avoir paru tout changer, revient à ce qui s’est toujours fait ». Il est par ailleurs révélateur que ce mécréant de Louis Renault considère la religion, au même titre que les luttes partisanes, comme un facteur de conflit plutôt que de paix sociale.

[6]. P. Fridenson, Histoire des usines Renault, T. I. Naissance de la grande entreprise, Paris, Seuil, 1972, pp. 255 sq. Citant un entretien qu’il avait eu avec François Lehideux, l’auteur écrit : « De son côté François Lehideux, lié à Detoeuf, ne croit pas à une lutte fatale et définitive entre patrons et ouvriers… », contrairement à Louis Renault qui, selon H. Ehrmann cité par P. Fridenson, représentait la figure emblématique des « grands patrons entêtés et autoritaires… hostiles à toute réforme spontanée dans le domaine des relations industrielles ». Rien ne nous semble plus inexact que cette interprétation des faits.

[7]. Op. cit. p. 322. Il se fonde en outre sur une note du 23 septembre 1936, extraite des Archives Renault 91AQ 78, dont la paternité n’est nullement établie, ainsi que nous l’avons déjà remarqué. Voir P. Fridenson, op.cit., p. 259 et L. Dingli, Louis Renault, Paris, Flammarion, 2000, p. 284. Mis à part ce point fondamental et les prétendus projets de réformes sociales de François Lehideux, nous nous rangeons aux conclusions nuancées de P. Fridenson lorsqu’il écrit : « En vérité, on retrouve dans le domaine des idées économique le dualisme, le mélange d’intuitions solides ou neuves et de conceptions prudentes, traditionnelles ou dépassées qui caractérisait déjà la politique de L. Renault dans sa propre entreprise pendant la crise ».

[8]. P. Fridenson, entre autres, notait en 1972 que la S.A.U.R. « restait en permanence soumise à la volonté d’un seul homme », op. cit. p. 267.

[9]. Sur ces questions, voir le texte très éclairant de l’agence de Boulogne-Billancourt du Crédit Lyonnais, daté de janvier 1937, cité par P. Fridenson, op. cit. p. 273. (Idem).

[10]. Idem et pp. suiv.

[11]. Voir entre autres les Mémoires posthumes de Lehideux publiés par son gendre Jacques-Alain de Sédouy et préfacés par Emmanuel Le Roy Ladurie dont l’oncle, Gabriel, directeur de la banque Worms sous l’Occupation, était un ami intime de François Lehideux. Ce texte est littéralement truffé d’erreurs de faits sans parler des fables créées de toutes pièces par l’auteur. F. Lehideux, De Renault à Pétain, Mémoires. Préfacés et annotés par Jacques-Alain de Sédouy. Préface de Emmanuel Le Roy Ladurie de l’Institut, Paris, Pygmalion, 2001. Nous tenterons de lui consacrer prochainement un article critique.

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Histoire des camions Renault de 1900 à 1945. Troisième partie, par Claude Moins

Figure 107 : Camion-benne Renault type ZY 70 cv 3.5 tonnes en 1935 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

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Figure 108 : Fourgon cabine avancée Renault type ABFE 85 cv 5 tonnes 1935 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

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Figure 109 : Camion-citerne Renault demi-cabine avancée type ABF 85 cv 5 tonnes 1935 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

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Figure 110 : Camion tracteur Renault type YGD 45 cv 8 tonnes 1935 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

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Figure 111 : Camion léger Renault type YF 70 cv 4.5 tonnes - 1935 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

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Figure 112 : Camion Renault plateau charbonnier type ZF 70 cv 4.5 tonnes - 1935 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

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Figure 113 : Arroseuse-balayeuse Renault type YF court 70 cv 3.5 tonnes 1935 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

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Figure 114 : Camion Renault porte-échelle 1935 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

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Figure 115 : Camion-citerne Renault type ZFD 130 cv 18 tonnes - 1935 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

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Figure 116 : Camion Renault type YFAE long 70 cv 4.5 tonnes - 1935 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

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Figure 117 : Camion Renault à gaz type ZF 130 cv 15 tonnes - 1935 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

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Figure 118 : Fourgon Renault type ZFD 120 cv 15 tonnes 1935 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

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Figure 119 : Camion tracteur Renault type TTD 130 cv 20 tonnes - 1935 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

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Nous sommes en 1936, Renault continue de proposer et à améliorer la large gamme bâtie depuis 1930 avec quelques nouveautés illustrées ci-dessous:

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Figure 121 : Camion léger Renault type ADH 65 cv 2.5 tonnes - 1936 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

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Figure 122 : Camion léger bâché Renault type ADR 65 cv 3.5 tonnes - 1936 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

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Figure 123 : Camion léger benne Renault type AGC 48 cv 2 tonnes - 1936 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

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Figure 124 : Camion Renault plateau bâché type AEV 48 cv 1.5 tonnes - 1936 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

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Figure 125 : Camion-citerne Renault type AFKD - 1936 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

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Figure 126 : Camion Renault à gazogène type ABF 85 cv 5 tonnes - 1936 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

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Figure 127 : Camion tracteur Renault type ABGD 85 cv 10 tonnes - 1936 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU(PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

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Figure 128 : Camion tracteur Renault type YG 77 cv 6 tonnes - 1936 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

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Figure 129 : Camion tracteur Renault travaux forestiers 22 cv - 1936 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

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1937 Renault propose toujours sa gamme très large de véhicules utilitaires en la complétant par  certains modèles

Figure 130 : Fourgonnette break Renault type ADV 34 cv 500 Kgs - 1937 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

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Figure 131 : Camion léger citerne Renault type ZY 70 cv 2.5 tonnes - 1937 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

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Figure 132 : Camion de déménagement Renault type AGLD 130 cv 7 tonnes - 1937 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

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Figure 133 : Camion bétonnière Renault type ABF 85 cv 5 tonnes - 1937 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

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Figure 135 : Camion plateau porte fers Renault type AGF - 1937 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

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Figure 136 : Camion bétaillère Renault type AGF - 1937 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

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Figure 137 : Camion citerne Renault type AGC 48 cv 2.2 tonnes - 1937 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

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Nous voilà en 1938,  la gamme de véhicules utilitaires ne cesse de s’enrichir

Figure 138 : Camion benne à vérin Renault type AGP 65 cv 3 tonnes - 1938 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 138 : Camion benne à vérin Renault type AGP 65 cv 3 tonnes – 1938 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 139 : Fourgon publicitaire Renault type AGP 65 cv 3 tonnes - 1938 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

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Figure 140 : Camion plateau bâché Renault type AGOD 130 cv 6 tonnes - 1938 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 140 : Camion plateau bâché Renault type AGOD 130 cv 6 tonnes – 1938 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Nous voici arrivés en cette année tristement célèbre 1939, de nouveaux modèles viennent s’ajouter à la liste déjà longue des véhicules utilitaires de 450 à 20000 kg:

Figure 141 : Camionnette militaire Renault type AGC 48 cv 2 tonnes - 1939 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 141 : Camionnette militaire Renault type AGC 48 cv 2 tonnes – 1939 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 142 : Arroseuse Renault type AGP 65 cv 3 tonnes 1939 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 142 : Arroseuse Renault type AGP 65 cv 3 tonnes 1939 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 143 : Camion gazogène Renault type AHDH - 1939 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 143 : Camion gazogène Renault type AHDH – 1939 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

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Figure 144 : Camion-citerne 7000 litres Renault type AGK 85 cv 6 tonnes 1939 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Fiure 145 : Camion plateau bâché Renault type AHS 50 cv 2 tonnes - 1939 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Fiure 145 : Camion plateau bâché Renault type AHS 50 cv 2 tonnes – 1939 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 146 : Camion-citerne Renault carrossé Pernod - 1939 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 146 : Camion-citerne Renault carrossé Pernod – 1939 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 147 : Camion Renault type AFKD 130 cv 10 tonnes - 1939 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 147 : Camion Renault type AFKD 130 cv 10 tonnes – 1939 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

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Le 3 septembre 1939,  la France entre dans les années noires de la deuxième guerre mondiale durant laquelle  Louis Renault se battra jusqu’au bout pour conserver l’activité de ses usines  qui  continuent  de fabriquer, au ralenti,  des véhicules utilitaires civils et militaires, il est à noter que, compte tenu de la pénurie de carburant, une grande partie des véhicules sont équipés de gazogène.

Figure 149 : Camion militaire Renault type ADH 65 cv 2.5 tonnes - 1940 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 149 : Camion militaire Renault type ADH 65 cv 2.5 tonnes – 1940 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 150 : Camion léger Renault type AHS 50 cv 2 tonnes - 1940 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 150 : Camion léger Renault type AHS 50 cv 2 tonnes – 1940 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 151 : Camion plateau bâché Renault type AGR 65 cv 4.5 tonnes - 1940 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 151 : Camion plateau bâché Renault type AGR 65 cv 4.5 tonnes – 1940 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 152 : Camion plateau bâché gazogène Renault type AGR 65 cv 4.5 tonnes - 1940 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 152 : Camion plateau bâché gazogène Renault type AGR 65 cv 4.5 tonnes – 1940 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 153 : Camion léger gazogène Renault type AGC 48 cv 2 tonnes 1941 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 153 : Camion léger gazogène Renault type AGC 48 cv 2 tonnes 1941 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 154 : Camion gazogène Renault type AGK 85 cv 6 tonnes 1941 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 154 : Camion gazogène Renault type AGK 85 cv 6 tonnes 1941 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

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Figure 155 : Camion gazogène Renault type AHN 52 cv 3.5 tonnes - 1941 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 155 : Camion gazogène Renault type AHN 52 cv 3.5 tonnes – 1941 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 156 : Camion gazogène Renault type AGOD 130 cv 8 tonnes - 1941 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 156 : Camion gazogène Renault type AGOD 130 cv 8 tonnes – 1941 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 157 : Camion léger gazogène Renault type AHRH - 1942 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 157 : Camion léger gazogène Renault type AHRH – 1942 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 158 : Camion léger plateau ridelles métalliques Renault type AHS 50 cv 2 tonnes 1942 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 158 : Camion léger plateau ridelles métalliques Renault type AHS 50 cv 2 tonnes 1942 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Nous voilà maintenant en 1945, la guerre est terminée, Louis n’est plus de ce monde pour voir le lancement du fourgon 1000kg   équipé d’un moteur à essence de 2.383 litres développant 48 cv.

Il marquera l’histoire du transport de marchandise de faible tonnage avec l’ancêtre de la fameuse Goélette, d’abord sous forme de première série sous la dénomination “type R206 E1 15.701″ produite entre 1945 et 1947, puis la fourgonnette prit la dénomination ” type R2060″ et la suite pour être déclinée en 1000 kg et 1400 kg dont 270000  unités furent vendues de 1947 à 1962.

Figure 159 : Fourgon Renault de 1000 Kgs en 1945 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 159 : Fourgon Renault de 1000 Kgs en 1945 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Claude Moins

 

Histoire des camions Renault de 1900 à 1945. Seconde partie, par Claude Moins

1924 Renault se lance dans un nouveau défi avec “les routiers du désert” capables de se mouvoir facilement dans un environnement hostile comme  le Sahara ou sur n’importe quel sol meuble grâce à son double essieu moteur.

Figure 54 : Présentation des routiers du désert Renault type MH © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 54 : Présentation des routiers du désert Renault type MH © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

De part sa robustesse et ses capacités de franchissement, il se révéla bien plus efficace que la très fameuse chenillette Citroën dont les chenilles n’étaient que feu de paille  par rapport aux pneus basse pression du “6 roues” Renault de type MH

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Figure 55 : Les routiers du désert Renault en pleine action en 1924 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Cette même année 1924, Renault accompagne la relance économique en proposant des camions plus modernes et plus puissants, dont le type MV de 25 cv en version “plateau” et camion grue.

Figure 56 : Camion Renault plateau bâché type MV 25 CV en 1924 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 56 : Camion Renault plateau bâché type MV 25 CV en 1924 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 57 : Camion grue Renault type MV 25 cv - 1924 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 57 : Camion grue Renault type MV 25 cv – 1924 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

En 1925,  Le  type OS, 4 cylindres 10 cv  et le type MY, 4 cylindres 15 cv, sont déclinés en version “fourgon de livraison” comme le montre les photos ci-dessous :

Fiure 58 : Fourgon Renault type OS de 10 cv en 1925 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Fiure 58 : Fourgon Renault type OS de 10 cv en 1925 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 59 : Fourgon Renault type MY 1925 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 59 : Fourgon Renault type MY 1925 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

En 1926  Renault innove en proposant des camions de chantier à benne basculante par vérins hydrauliques montée sur châssis type OS :

Figure 60 : Camion Renault à benne basculante 1926 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 60 : Camion Renault à benne basculante 1926 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

En 1927 Renault continue de proposer une gamme étoffée de camions légers de 10Cv, 4 cylindres de type PR de 2000 kg de charge utile et le type PD de 2500 kg  en plateau bâché que  nous pouvons voir sur les photos ci-dessous, il est à noter que, depuis fin 1925, le losange est désormais le nouveau logo Renault.

Figure 61 : Camion Renault de type PR en 1927 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 61 : Camion Renault de type PR en 1927 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 62 : Camion léger "plateau bâché" Renault type PD 1927 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 62 : Camion léger “plateau bâché” Renault type PD 1927 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

En 1929 Renault propose un tracteur plus performant avec le type SY doté d’un moteur de 12 ou 15 cv avec 6 cylindres de 5 tonnes  de charge utile dont le radiateur est placé à l’avant.

Figure 63 : Tracteur Renault type SY 1929 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 63 : Tracteur Renault type SY 1929 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Nous arrivons dans les années 1930 après la grande crise, Renault ne baisse pas les bras et propose des camions qui préfigurent  ceux de l’avenir  avec des capacités de transport plus importantes notamment avec le type TL qui se situe dans la catégorie des 3 à 4 tonnes ainsi que le type SZ de 15 cv

Figure 64 : Camion Renault de type TL en 1930 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 64 : Camion Renault de type TL en 1930 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 65 : Camion Renault type SZ 15 cv en 1930 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 65 : Camion Renault type SZ 15 cv en 1930 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

En 1931 Renault continue dans l’innovation avec la mise  sur le marché d’un camion 6X4 à suspension articulée tout terrain qui se décline en 3 modèles:

UC6 moteur 6 cylindres 7 tonnes

UR6 moteur 6 cylindres 4 tonnes

VTD  moteur 6  cylindres 12 à 15 tonnes

Figure 66 : Camion Renault tout terrain VTD en 1931 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 66 : Camion Renault tout terrain VTD en 1931 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

1932 les camions Renault  gros porteurs se déclinent  en  types UD4 et UD6 (essence) et UDD4 et UDD6 (diesel)  de 6.5  à 7.5 tonnes de charge utile et en type TI de 25cv

Figure 67 : Camion Renault de type UDD 25 cv en 1932 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 67 : Camion Renault de type UDD 25 cv en 1932 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 68 : Camion Renault laitier type TI 25 cv 6.5 tonnes 1932 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 68 : Camion Renault laitier type TI 25 cv 6.5 tonnes 1932 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 69 : Camion Renault citerne type TI 25 cv 6.5 tonnes 1932 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 69 : Camion Renault citerne type TI 25 cv 6.5 tonnes 1932 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

En 1932 la gamme de camionnettes est complète comme en témoignent ces modèles de 10 cv type PRB  (ici en version bétaillère), de type OS4 et de 15 cv de type SX

Figure 70 : Camionnette Renault 10 cv type PRB bétaillère 1932 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 70 : Camionnette Renault 10 cv type PRB bétaillère 1932 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 71 : Camions légers Renault type SX5 à plateau et OS4 citerne en 1932 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 71 : Camions légers Renault type SX5 à plateau et OS4 citerne en 1932 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 72 : Camionnette Renault type SX 15 cv 1932 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 72 : Camionnette Renault type SX 15 cv 1932 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

En 1932 les tracteurs Renault évoluent avec le type SZ t 15 Cv  de 5 tonnes et le type YG dont le radiateur est placé à l’avant.

Figure 73 : Tracteur Renault semi-remorque type SZ 1932 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 73 : Tracteur Renault semi-remorque type SZ 1932 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 74 : Tracteur Renault semi-remorque type YG 1932 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 74 : Tracteur Renault semi-remorque type YG 1932 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

1933 la gamme de camionnettes, de camions légers et de devient de plus en plus complète elle se décline en un nombre important de types dont voici quelques exemples:

PRB  10 cv  2 tonnes

SXB  15 cv  2 tonnes

TIB    25 cv  5.5 tonnes

UDB  25 cv  7.5 tonnes

VTB   40 cv 12 tonnes  6X4

YGB  15 cv   6 tonnes tracteur

TT     25 cv  10 tonnes tracteur

TT     40 cv  15 tonnes tracteur

Dont certains sont illustrés ci-dessous

Figure 75 : Flotte de fourgons de livraison Renault type KZB 11 cv 1933 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 75 : Flotte de fourgons de livraison Renault type KZB 11 cv 1933 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 76 : Fourgon de livraison Renault 8 cv de 1933 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 76 : Fourgon de livraison Renault 8 cv de 1933 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 77 : Fourgon de livraison Renault type OSB 10 cv de 1933 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 77 : Fourgon de livraison Renault type OSB 10 cv de 1933 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 78 : Fourgon de livraison Renault 40 cv type VTD et type 10 cv 1933 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 78 : Fourgon de livraison Renault 40 cv type VTD et type 10 cv 1933 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 79 : Camion Renault type UDD 25 cv 7.5 tonnes 1933 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 79 : Camion Renault type UDD 25 cv 7.5 tonnes 1933 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 80 : Camion Renault type UDD 25 cv 7.5 tonnes 1933 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 80 : Camion Renault type UDD 25 cv 7.5 tonnes 1933 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 81 : Camion Renault type TI 4AB 25 cv 5.5 tonnes aménagé en atelier 1933 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 81 : Camion Renault type TI 4AB 25 cv 5.5 tonnes aménagé en atelier 1933 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 82 : Camion tracteur Renault type YG 15 cv 6 tonnes 1933 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 82 : Camion tracteur Renault type YG 15 cv 6 tonnes 1933 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 83 : Tracteur Renault semi-remorque de type TTD6B 40 cv 15 tonnes en 1933 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 83 : Tracteur Renault semi-remorque de type TTD6B 40 cv 15 tonnes en 1933 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 84 : Autopompe à incendie Renault - 1933 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 84 : Autopompe à incendie Renault – 1933 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

En 1934, sur la lancée de 1932 et 1933, Renault propose  une gamme impressionnante de véhicules utilitaires qui va du plus gros porteur aux camionnettes en passant par les camions légers sans oublier les applications spéciales, chaque  client quelque soit son domaine d’activité trouvera le véhicule adapté à ses besoins notamment avec l’apparition des camions à cabine avancée. comme le montrent les photos ci-dessous:

Figure 85 : Camion Renault ty ZF6DC 130 cv 18 tonnes 1934 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 85 : Camion Renault ty ZF6DC 130 cv 18 tonnes 1934 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 86 : Camion Renault type YFAE long 70 cv 4.5 tonnes 1934 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 86 : Camion Renault type YFAE long 70 cv 4.5 tonnes 1934 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 87 : Camion Renault plateau bâché type VT6DC 33 cv 40 cv 12 tonnes 1934 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 87 : Camion Renault plateau bâché type VT6DC 33 cv 40 cv 12 tonnes 1934 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 88 : Camion Renault à huile lourde type TID6 40 cv 6.5 tonnes 1934 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 88 : Camion Renault à huile lourde type TID6 40 cv 6.5 tonnes 1934 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 89 : Camion Renault type ZF6DC 130 cv 18 tonnes 1934 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 89 : Camion Renault type ZF6DC 130 cv 18 tonnes 1934 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 90 : Camion Renault type ZF6DC 130 cv 18 tonnes 1934 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 90 : Camion Renault type ZF6DC 130 cv 18 tonnes 1934 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 91 : Camion Renault type VTD6 130 cv 18 tonnes 1934 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 91 : Camion Renault type VTD6 130 cv 18 tonnes 1934 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 92 : Camion Renault type TID 85 cv 6.5 tonnes 1934 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 92 : Camion Renault type TID 85 cv 6.5 tonnes 1934 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 93 : Camion Renault laitier type TI 85 cv 6.5 tonnes 1934 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 93 : Camion Renault laitier type TI 85 cv 6.5 tonnes 1934 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 94 : Camion militaire Renault type TF 70 cv 1934 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 94 : Camion militaire Renault type TF 70 cv 1934 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 95 : Camion Renault de type ABF 85 cv 5.5 tonnes en 1934 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 95 : Camion Renault de type ABF 85 cv 5.5 tonnes en 1934 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 96 : Camion tracteur Renault YGAC 77 cv 6 tonnes 1934 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 96 : Camion tracteur Renault YGAC 77 cv 6 tonnes 1934 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 97 : Camion plateau Renault type ZJ 43 chevaux 2 tonnes 1934 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 97 : Camion plateau Renault type ZJ 43 chevaux 2 tonnes 1934 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 98 : Camion Renault type ZJC 43 cv 2.5 tonnes au Pont de Saint-Cloud - 1934 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 98 : Camion Renault type ZJC 43 cv 2.5 tonnes au Pont de Saint-Cloud – 1934 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 99 : Camion Renault benne à vérin type YF 70 cv 4.5 tonnes - 1934 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 99 : Camion Renault benne à vérin type YF 70 cv 4.5 tonnes – 1934 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 100 : Fourgon Renault type YFC 70 cv 3.5 tonnes Fleury Michon - 1934 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 100 : Fourgon Renault type YFC 70 cv 3.5 tonnes Fleury Michon – 1934 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 101 : Arroseuse à incendie Renault type UEOA 15 cv 1934 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 101 : Arroseuse à incendie Renault type UEOA 15 cv 1934 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 102 : Camion-citerne arroseuse Renault - 1934 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 102 : Camion-citerne arroseuse Renault – 1934 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 103 : Camion Renault type ZY 2.5 tonnes - service dépannage réseau - 1934 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 103 : Camion Renault type ZY 2.5 tonnes – service dépannage réseau – 1934 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 104 : Fourgon PTT Renault 15 cv - 1934 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 104 : Fourgon PTT Renault 15 cv – 1934 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 105 : Exposition de véhicules utilitaires Renault - 1934 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 105 : Exposition de véhicules utilitaires Renault – 1934 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Nous sommes à présent en 1935, Renault surfe sur la vague de l’activité économique en améliorant et complétant la gamme actuelle mise en place après la grande dépression de 1929, nous  retrouvons les gros porteurs, les camions légers, les camionnettes et les véhicules spéciaux comme le montrent les illustrations suivantes

Figure 106 : Fourgonnette Renault type OS 1935 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 106 : Fourgonnette Renault type OS 1935 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Lire la Troisième Partie de l’article

 

Histoire des camions Renault de 1900 à 1945. Première partie, par Claude Moins

L’auteur : Claude Moins, 62 ans en novembre 2011, retraité, a été responsable de projets informatiques dans les domaines “gestion de production”, “achats” et “Echange de Données Informatisé” chez Renault Véhicules Industriels de 1975 à 2000 et chez IRISBUS de 2001 à 2009.

Je tiens à remercier Claude Moins pour cet article remarquable qui a nécessité des mois de recherches et dont le résultat contribue à mieux faire connaître l’exceptionnel patrimoine de l’entreprise. Je remercie également pour leur patience, leur amabilité et leur assistance Mesdames Hélène Galzin, Delphine Higonnet et Frédérique Berry de Renault communication, ainsi que Mesdames Hélène Bocquet, Windy Kalfon et Tamara Mc Koy qui gèrent la Photothèque Renault au sein de Publicis Events France. En ce qui concerne la Fondation Berliet, je suis reconnaissant à son président, Monsieur Philippe Brossette, petit-fils de Marius Berliet, à la vice-présidente, Melle Monique Chapelle, ainsi qu’à Mesdames Anne Carrière, Christine Bouziges et Nathalie Maubert, du service documentation, qui ont aimablement aidé Claude Moins tout au long de ses recherches. Je rappelle enfin que ces documents sont soumis à un copyright et que leur utilisation, sans l’accord préalable de Renault communication ou de la Fondation Berliet Lyon, est interdite sous peine de poursuites.

Nous sommes en 1900 à l’aube du XXème siècle, voilà deux ans que Louis Renault a fabriqué sa première voiture, il s’attaque maintenant au transport de marchandises avec le premier camion construit sur la base d’une voiture de tourisme, cette fourgonnette équipée d’un moteur mono cylindre de 3.5 H.P. logé sous la banquette, peut transporter 250 kg de charge utile, les roues sont à rayons avec pneus, la transmission se fait par un arbre à cardan et une boite à trois vitesses dont la 3ème est en “prise directe”.

Figure 1: premier camion Renault 1900 © Fondation Berliet Droits réservés

Figure 1: premier camion Renault 1900 © Fondation Berliet Droits réservés

Dès 1903 Renault propose des camionnettes dignes de ce nom avec des moteurs de 8 Cv à 1 cylindre et un moteur de 10 Cv à 2 cylindres

Figure 2 : Camionnette Renault 8 cv 1 cylindre 1903 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 2 : Camionnette Renault 8 cv 1 cylindre 1903 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 3 : Camionnette Renault 10 cv 2 cylindres 1903 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU

Figure 3 : Camionnette Renault 10 cv 2 cylindres 1903 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

En 1907 Renault met sur le marché des camionnettes de 10 cv avec moteur 4 cylindres sur châssis de type AM:

Figure 4 : Camionnette Renault 10 cv 4 cylindres châssis type AM1907 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 4 : Camionnette Renault 10 cv 4 cylindres châssis type AM1907 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Dès 1908 la gamme commence à s’étoffer avec une production diversifiée de véhicules industriels de 700,1500,1500 et 3500 kg de charge utile avec le  type BD  de 14 Cv, il sera décliné en différentes versions , camion de livraison, plateau bâché, fourgon, notamment avec un fourgon postal dans lequel les postiers assurent, à l’abri, le tri et la distribution du courrier

Figure 5 Camion de livraison type BD en 1908 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 5 Camion de livraison type BD en 1908 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 6 : Camion plateau bâché type BD en 1908 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 6 : Camion plateau bâché type BD en 1908 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 7: Fourgon postal sur châssis type BD 1908 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 7: Fourgon postal sur châssis type BD 1908 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Cette même année un autre constructeur, Marius Berliet, de Lyon met sur le marché son premier camion (le type L) les roues sont à bandage et la transmission se fait par chaines.

Figure 8 Berliet type L minotier 5, 3 et 1.5 tonnes lors de la course decôte de Limonest le 25 avril 1908 © Fondation Berliet Lyon Droits réservés

Figure 8 Berliet type L minotier 5, 3 et 1.5 tonnes lors de la course decôte de Limonest le 25 avril 1908 © Fondation Berliet Lyon Droits réservés

1908 : cette 10HP Renault carrossée en “voiture de commerce” fait partie de la flotte d’une des premières sociétés de location de véhicules industriels.

Ce véhicule est proposé avec un moteur 2 cylindres de 10 à 14 Hp  ou un moteur 4 cylindres de 14 à 20 Hp , la charge utile varie de 800 à 1500 Kg

Figure 9 Voiture livraison 10 Hp en 1908 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 9 Voiture livraison 10 Hp en 1908 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Toujours en 1910 Renault progresse dans le domaine de la voiture de commerce, par contre Berliet s’oriente de plus en plus vers le transport de charges lourdes et sort le type M qui sera le premier véhicule industriel classé monument historique en 1988, c’est vraiment l’ancêtre du véhicule industriel:

Figure 10 Berliet, camion-M dans la gare de Béziers - 1911 © Fondation Berliet Lyon - Droits réservés

Figure 10 Berliet, camion-M dans la gare de Béziers – 1911 © Fondation Berliet Lyon – Droits réservés

1910 Dès ce moment, les frontières de l’hexagone sont franchies par Renault qui s’installe en Suisse à Genève comme le montre cette photo:

Figure 11 : Garage Renault Ansermier à Genève en 1910 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 11 : Garage Renault Ansermier à Genève en 1910 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Dans la revue “le poids lourd” en 1911, René Martin écrivait:

« Renault, ce nom ne suffit-il pas à lui tout seul pour signifier dans quelque fabrication que ce soit, dessin impeccable, exécution parfaite, célébrité ».

L’offre  de camions Renault de cette année 1911 se caractérise déjà par une orientation militaire avec la participation au concours militaire du camion 14 Cv  et du tracteur tout terrain quatre roues motrices de type EG

Figure 12 : concours militaire camion Renault CJ 16 Cv - 1911 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU

Figure 12 : concours militaire camion Renault CJ 16 Cv – 1911 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 13 : concours militaire tracteur Renault type EG 1911 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU(PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 13 : concours militaire tracteur Renault type EG 1911 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU(PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Mais aussi par des camions de puissances variées tels ces véhicules 14 cv 3 tonnes type CJ plateaux et ridelles et  fourgon  et le 25 Cv 5 tonnes de type FX en plateau ridelles

Figure 14 Camion Renault plateau type CJ 16 Cv 3 tonnes 1911 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 14 Camion Renault plateau type CJ 16 Cv 3 tonnes 1911 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 15 : Fourgon Renault type CJ 16 Cv 3 tonnes 1911 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 15 : Fourgon Renault type CJ 16 Cv 3 tonnes 1911 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 16 : Camion plateau ridelles type FX Renault 25 Cv 5 tonnes à chaine 1911 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 16 : Camion plateau ridelles type FX Renault 25 Cv 5 tonnes à chaine 1911 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Ainsi que les camions cabine avancée 14 Cv 3 tonnes type CA et 25 cv 5 tonnes

Figure 17 Camion Renault cabine avancée 14 cv 3 tonnes citerne 1911 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 17 Camion Renault cabine avancée 14 cv 3 tonnes citerne 1911 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 18 : Camion Renault cabine avancée type CA 14 cv 3 tonnes plateau bâché 1911 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 18 : Camion Renault cabine avancée type CA 14 cv 3 tonnes plateau bâché 1911 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 19 : Camion plateau ridelles type FX 25 cv 5 tonnes 1911 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 19 : Camion plateau ridelles type FX 25 cv 5 tonnes 1911 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

En 1912, Renault va mettre sur le marché une série de fourgons de livraison de 10 cv, 4 cylindres et 1500 kg de charge utile, ils équiperont les grands magasins de Paris ainsi qu’un grand nombre d’entreprise dont “le petit parisien”

Figure 20 : Fourgon de livraison Renault 10 cv 1500 kgs 1912 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 20 : Fourgon de livraison Renault 10 cv 1500 kgs 1912 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

1912 Camion Renault porte fers sur châssis de 7 tonnes de type FU, 25 HP, moteur 4 cylindres, roue à bandages triplés à l’arrière. Ce véhicule existe aussi en 16 cv- 3 tonnes (type CJ) et 20 cv 5 tonnes (type FX).

Toujours en 1912 Renault continue de proposer des véhicules militaires avec ce camion de 16 Cv

Figure 22 : Camion militaire Renault CJ 16 cv 1912 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 22 : Camion militaire Renault CJ 16 cv 1912 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

1913 dans le Paris “1900” ce fourgon de livraison 16 Cv à pétrole décorée “belle époque” pour les nouvelles galeries concurrence déjà la voiture à cheval, la carrosserie reste encore d’inspiration hippomobile

Figure 23 : Fourgon de livraison Renault type DA 16 cv 2.5 tonnes pour les nouvelles galleries 1913 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 23 : Fourgon de livraison Renault type DA 16 cv 2.5 tonnes pour les nouvelles galleries 1913 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

En 1913 Renault propose une gamme de camions de puissance te de tonnages différents:

16 Cv 3 tonnes sur châssis de type CJ

Figure 24 : Camion Renault type CJ 16 cv 3 tonnes 1913 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 24 : Camion Renault type CJ 16 cv 3 tonnes 1913 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 25 : Camion Renault type CJ 16 cv 3 tonnes 1913 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 25 : Camion Renault type CJ 16 cv 3 tonnes 1913 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

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Figure 26 : Camion Renault type CJ 16 cv 3 tonnes citerne à essence 1913 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

20 Cv 5 tonnes de type FX

Figure 27 : camion benne basculante manuelle type FX 20 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 27 : camion benne basculante manuelle type FX 20 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

La grande guerre

Des camions pour la victoire

Bien avant 1914, dés 1911,  le ministre des armées organisait des concours mettant en concurrence les différents constructeurs français qui mirent très tôt leur savoir-faire au service de l’armée.

Ainsi durant la première guerre mondiale, on put se rendre compte de la robustesse de quelques véhicules dont les Renault  type  FU de 7 tonnes  et EG (tracteur à 4 roues motrices et directrices qui fut classé premier au concours de “tracteurs à adhérence totale” organisé par le ministère de la guerre du 2 au 24 mars 1914), le Berliet de type CBA appelé aussi “l’increvable” et fabriqué à plus de 25 000 exemplaires et le TAR de Latil (tracteur identique au EG de Renault). Ces véhicules firent la gloire de “la voie sacrée” mise en place par le général Doumenc pour approvisionner le front an vivres et en munitions, les américains reprirent l’idée en 1944 sous la dénomination de ” Red Ball”.

Figure 28 : Tracteur Renault type EG à adhérence totale 1914 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 28 : Tracteur Renault type EG à adhérence totale 1914 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 29 : Berliet type CBA 1914-1918 avec les chauffeurs © Fondation Berliet - Lyon DROITS RESERVES

Figure 29 : Berliet type CBA 1914-1918 avec les chauffeurs © Fondation Berliet – Lyon DROITS RESERVES

 

Figure 30 : TAR Latil 1914

Figure 30 : TAR Latil 1914

Pendant toute la durée du conflit, Renault n’a cessé de travailler pour aider les troupes en proposant des véhicules adaptés à chaque utilisation tels que cette ambulance sur châssis 11 Cv  en 1915, ce camion groupe électrogène de 22 Cv et ce camion de militaire transport sur châssis

Figure 31 : Ambulance Renault 11 cv 1915 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 31 : Ambulance Renault 11 cv 1915 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 32 : Camion militaire groupe électrogène Renault 22 cv 1916 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 32 : Camion militaire groupe électrogène Renault 22 cv 1916 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 33 : Camion Renault transsaharien 6 roues chenilles sur châssis MH 1917 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 33 : Camion Renault transsaharien 6 roues chenilles sur châssis MH 1917 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Mais dans le même temps Renault n’oublie pas tous ceux qui travaillent dans tout le pays

Figure 34 : Camion citerne Renault 16 cv type CJ 3 tonnes 1917 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 34 : Camion citerne Renault 16 cv type CJ 3 tonnes 1917 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

FIGURE 36 CAMION POMPIERS RENAULT 16 CV SUR CHASSIS TYPE GZ 1918 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

FIGURE 36 CAMION POMPIERS RENAULT 16 CV SUR CHASSIS TYPE GZ 1918 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Nous sommes en 1919 La der des der est terminée, le ministère des armées n’avait plus besoin d’autant de véhicules et la production s’en est ressentie.

Mais les constructeurs ne s’en sont pas arrêtés là et ont continué de proposer à l’armée des véhicules de plus en plus performants et élaborés, cependant Renault et Berliet ayant constitué des stocks rencontrèrent des difficultés face à l’importance du parc militaire abandonné par les américains sur notre sol après leur départ.

Figure 37 : Peinture murale des véhicules militaires Renault - 1919 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 37 : Peinture murale des véhicules militaires Renault – 1919 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Dans le même temps, Renault propose des véhicules utiles à la reconstruction du pays offre une gamme étendue de véhicules industriels capables de subvenir aux besoins des entreprises engagées dans la réparation des dommages de guerre

Figure 38 : Les véhicules industriels Renault en 1919 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 38 : Les véhicules industriels Renault en 1919 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

1919 Camion Renault mixte à cabine double avec roues allégées sur châssis de type GZ 18 Hp 4 cylindres de 3 tonnes

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Figure 39 : Camion Renault mixte à cabine double sur châssis type GZ 1919 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Sur le même châssis GZ Renault propose une gamme de voitures de livraison qui équipent les grands magasins de Paris comme en témoigne la photo de ce fourgon des galeries Lafayette

Figure 40 : Renault voiture de livraison sur châssis type GZ 1919 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 40 : Renault voiture de livraison sur châssis type GZ 1919 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

En 1919 les types de camions produits à Billancourt sont les suivants:

Type 12 HP moteur 4 cylindres 80X140 4 vitesses

                      Pneus 820X120 jumelés à l’arrière

                       Charge utile 1200 kg

                       Prix châssis nu 18000 francs, carrosserie bâchée 20500 francs

Type 18 HP moteur 4 cylindres 95X160

                      Pneus 955X155 jumelés à l’arrière

                       Charge utile 2000 kg

                       Prix châssis nu 30500 francs, carrosserie bâchée 33500 francs

Type 16 HP moteur 4 cylindres 90X140

                      Bandage simple avant 930X120, jumelé arrière 1010X120

                       Charge utile 3000 kg

                       Prix châssis nu 26000 francs, carrosserie bâchée 29000 francs

Type 25 HP moteur 4 cylindres 125X160

                      Bandage simple avant 970X180, jumelé arrière

                       Charge utile 6 à 7 tonnes

                       Prix châssis nu 37500 francs, carrosserie bâchée 41100 francs

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Figure 41 : Publicité Renault 1920 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Ces véhicules se déclinent en différents types:

Camionnettes type GQ et IA de 15 cv, 4 et 6 cylindres

Camions de 3 à 4 tonnes types GZ et GZ1

Camion de 5 tonnes type FX

Camions de 7 à 7.5 tonnes type FU

1920 Publicité des camions Renault

1920 Arroseuse balayeuse Renault de type IK, il s’agit d’une “application spéciale” sur châssis type GZ 16 Hp de 3 tonnes

Figure 42 : Arroseuse balayeuse de type IK1920 © Renault tous droits réservés © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 42 : Arroseuse balayeuse de type IK1920 © Renault tous droits réservés © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Dans cette période de reconstruction, Renault a un concurrent sérieux en la personne de Marius Berliet qui propose aussi des camions bien adaptés aux exigences du moment, notamment avec le CBA qui est encore avec une transmission à chaine alors que les Renault ont un pont arrière  depuis de nombreuses années, mais les deux constructeurs se heurtent à  Louis Willeme qui  met sur le marché  à des prix imbattables les Willeme C7 issus du camion militaire américain “liberty”  dont il a acheté le surplus après la guerre.

Figure 43 : Camion Liberty C7 Willeme en 1920

Figure 43 : Camion Liberty C7 Willeme en 1920

La  Société industrielle de Transport Automobile “SITA” est créée en 1919, au lendemain de la première guerre mondiale pour accompagner la modernisation du service public de la collecte des déchets ménagers parisiens et, bien sûr, Louis Renault est présent pour fournir le matériel adapté à ces nouveaux besoins

1921 Première Sita Renault sur châsis type IX

Figure 44 : Première Sita Renault 1921 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 44 : Première Sita Renault 1921 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

1921 Camion Renault de type JI, version allégée du fardier de 1910 avec moteur 4 cylindres 16 cv sous le siège, 5 tonnes de charge utile moteur transmission par pont arrière, conçu pour le déménagement.

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Figure 45 : Renault fardier allégé type JI déménagement 1919 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

En 1922, nous trouvons ces véhicules 20 cv et 18 cv

Figure 46 : Camion Renault 20 cv plateau 1922 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 46 : Camion Renault 20 cv plateau 1922 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 47 : Camion Renault 18 cv 3 tonnes 1922 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 47 : Camion Renault 18 cv 3 tonnes 1922 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

En 1923, la gamme s’agrandit dans le transport de marchandises avec le camion de type FX de 5 tonnes spécial pour brasseries et malteries et le camion avec moteur sous le siège de 20 cv 5 tonnes

Figure 48 : Camion Renault type FX de 5 tonnes spécial pour brasseries et malteries - 1923 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 48 : Camion Renault type FX de 5 tonnes spécial pour brasseries et malteries – 1923 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 49 : Camion Renault 20 cv 5 tonnes - 1923 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 49 : Camion Renault 20 cv 5 tonnes – 1923 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

En 1923, Renault commence à fabriquer des tracteurs pour semi-remorque qui s’adapteront à toutes sortes de métiers comme le montre la photo du type IL 12 cv pour remorque de 5 tonnes et NA 18 cv pour remorque de 10 tonnes

Figure 50 : Tracteur Renault type IL 12 cv 5 tonnes - 1923 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 50 : Tracteur Renault type IL 12 cv 5 tonnes – 1923 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 51 : Tracteur Renault type NA 18 cv 10 tonnes - 1923 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 51 : Tracteur Renault type NA 18 cv 10 tonnes – 1923 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

La gamme de 1923 comporte des camions de transport de charges moyennes destinés à toutes sortes d’activités comme ces véhicules type HK de 10 cv à 4 cylindres et type JX1 de 12 cv

Figure 52 : Camionnette Renault type HK 10 cv - 1923 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 52 : Camionnette Renault type HK 10 cv – 1923 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 53 : Camionnette Renault type JX1 12 cv - 1923 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Figure 53 : Camionnette Renault type JX1 12 cv – 1923 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Lire la Seconde Partie de l’article….

 

Tracteurs Renault, par l’Amicale du Tracteur Renault

amicale_tracteur_renaultPREAMBULE :

Renault…. Un nom qui évoque l’automobile bien plus que le tracteur. Pour réparer cette injustice, trois ouvrages de 800 pages ont été réalisés par les éditions ETAI et donnent une chronologie de toute cette fabrication de tracteurs agricoles. Deux CD-Rom réalisés par l’ATR (1918 à 1994) permettent de naviguer de manière intuitive mais aussi directe pour un modèle précis.

Il y a eu plus de 800 modèles sortis de 1918 à 2005, représentant près de 700 000 tracteurs.

(à voir sur le site de l’Amicale du Tracteur Renault www.atr-agri.com )

Aussi ce que nous allons vous commenter ci-dessous sera naturellement incomplet nous vous prions de nous en excuser par avance.

– C’est en 1898 au fond du jardin familial que Louis Renault monta sa première voiture, au cours d’un repas entre copains (il avait alors 20 ans) il prétendit monter la rue Le pic à Montmartre, pari réussi ; la nouvelle fit rapidement le tour de la capitale, les premières commandes arrivèrent, le succès fut fulgurant et, dès 1913, le cap des 10.000 voitures était franchi.

– Lors de la Première Guerre mondiale son usine était en pleine expansion et l’Etat lui demanda, pour des raisons stratégiques, de délocaliser son entreprise dans la région ouest ; c’est ainsi qu’il acheta dès 1914 une très grande étendue de terre à la périphérie du Mans.

– La guerre avait engendré un manque de main d’oeuvre et de chevaux ; la France n’avait plus assez de Paysans et les champs restaient à l’abandon. Le succès de son char FT et, bien sûr, les réalisations américaines contemporaines incitèrent Louis Renault à transformer son char de combat en engin agricole.

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Défilé des chars Renault FT sur les Champs Elysées (Archives ATR)

Le 25 janvier 1918, son idée prit forme, et il entreprit des essais grandeurs nature dans sa ferme d’Herqueville en Normandie

Le premier « char agricole » Renault (Archives ATR)

Le premier « char agricole » Renault (Archives ATR)

– Les premiers tracteurs agricoles de série furent les GP et GU sortis de 1919 à 1923  pus le HI de 1920 à 1928 (610 unités), vinrent ensuite les HO (premier tracteur agricole à roues) ; les PE, les RK (semi-diesel) etc.…, pour arriver en 1938 aux AFV tracteurs à moteur culbuté.

L’atelier où étaient construits en parallèle les chars et les tracteurs GP (Archives ATR)

L’atelier où étaient construits en parallèle les chars et les tracteurs GP (Archives ATR)

Tous ces tracteurs étaient montés à l’usine de Billancourt dans l’atelier appelé « l’artillerie » qui fut l’atelier de construction des chars ; puis dans une petite partie de l’île Seguin avant la seconde guerre mondiale.

Photo sur plaque de verre (Archives ATR)

Photo sur plaque de verre (Archives ATR)

Essais d’un HI dans la ferme d’Herqueville (Archives ATR)

Essais d’un HI dans la ferme d’Herqueville (Archives ATR)

Ce n’est qu’à partir de 1936 que l’usine du Mans commença à sortir de terre (pour le côté Usine Voitures), et à partir de 1938 pour le côté usine Tracteurs.

– La Seconde Guerre mondiale contrariera cette réalisation. Le ministère de la guerre demanda que Renault construise des engins à chenillettes pour l’armée française ; puis l’usine du Mans tracteurs fut occupée par les allemands pour la réparation de moteurs de vedettes marines ; également occupée, l’usine peinture fabriquait notamment la peinture pour les “panzer” de l’Afrikakorps. En 1941 les outillages de fabrication et montage de tracteurs furent transférés au Mans (pour les AFVH), la production et les études sur le tracteur demeurant plus que modestes ; n’oublions pas que l’usine de Billancourt fut également bombardée (en mars 1942, avril et septembre 1943) réduisant ainsi son activité tant en matière d’études que de production.

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En 1943 puis 1944 le côté tracteur a été bombardé à plusieurs reprises rendant l’usine inutilisable jusqu’à la fin de la guerre.

Après le conflit, le plan Marshall permit l’importation de tracteurs à roues pour équiper les exploitations et accélérer la reprise agricole ; pendant ce temps, Renault reconstruisait ses usines !

– Ce n’est qu’à partir de 1947 que la production reprit normalement ; mais le terrain était déjà bien occupé par la concurrence et la sortie des 304E, 3040, à 3042 ne permit pas à Renault de s’implanter durablement ; cependant grâce à la diffusion de l’automobile, le réseau s’étoffait.

– L’année 1955 voit la sortie la gamme « D » dont le D22 avec un moteur MWM refroidi par air, produit à plus de 30.000 exemplaires, qui fit les premiers beaux jours du tracteur Renault. C’est cette même année que fut créée une vraie entité tracteurs la « Division du Matériel Agricole », avec une autonomie d’études et commerciale. Le métier de fabriquant de tracteurs avait maintenant un sens chez Renault.

Amicale du Tracteur Renault

Le matériel ferroviaire Renault, par Michel Grannec

grannec_couvMichel GRANNEC est né en 1944 à Brest, dans le Finistère. Ingénieur, diplômé de l’INSA de Lyon en 1966, il entre chez Renault Automobiles en 1969. Il passe plus de vingt ans aux essais de véhicules dans le secteur Qualité (véhicules en sortie de chaîne puis véhicules en cours de développement) ainsi qu’à la direction Synthèse véhicule. Il a participé à la modernisation des outils de gestion des projets utilisés par la direction de l’ingénierie véhicule. Passionné de modélisme depuis l’adolescence, il devient, en 1980, président d’une association de modélisme ferroviaire (l’AFAN). Il participe à la vie de cette forme de modélisme par le biais d’articles publiés, d’une part, dans le bulletin de l’association, d’autre part dans Loco Revue (presse spécialisée). Cet intérêt pour le ferroviaire ne se limite pas au modélisme mais couvre également le domaine réel : chasse photographique du matériel existant et documentation correspondante. Michel Grannec est membre depuis sa création de la Section d’histoire, devenue Société d’histoire du Groupe Renault. Il est amené à se faire connaître après la lecture d’un article paru dans le bulletin de liaison en février 1981 décrivant le matériel fabriqué. Ceci donne l’occasion à Gilbert Hatry, fondateur de cette Section d’histoire, de demander à Michel Grannec de décrire sous forme de fiches documentaires, le matériel ferroviaire produit par Renault.

Louis Renault, après ses succès dans le domaine automobile, chercha tout naturellement des ouvertures nouvelles pour assurer son développement.

Le matériel ferroviaire était un sujet de choix pour un fabricant d’automobiles et de camions, car d’une part un certain nombre d’organes pouvaient très facilement être transposés d’une utilisation à l’autre, d’autre part il n’existait pas encore à l’époque d’engins simples et légers pour le transport des voyageurs sur rails. Pourtant il ne faut pas s’y tromper, les conditions de transport sur routes et sur rails sont très différentes et nombre de constructeurs, qui comme Renault se lancèrent dans cette voie, l’apprirent à leurs dépens.

Au sortir du premier conflit mondial, les “surplus” en matériel de transport de guerre furent utilisés, après transformation sommaire, pour utilisation sur rails. Malgré quelques déconvenues ces opérations ont pu donner quelques idées sur la marche à suivre.

Louis Renault partira dans cette aventure avec la détermination qui le caractérisait et parviendra, grâce à l’appui d’une équipe efficace, à proposer du matériel à la fois simple et robuste. C’est ce matériel qui restera en service de longues années, certains essais, certaines solutions originales au contraire seront très vite abandonnés car leur complexité ou leur manque de fiabilité s’avéreront incompatibles avec les nécessités du service du transport sur rails ou non conformes avec les principes généraux retenus par les acheteurs.

L’équipe était constituée dès 1925 avec à la tête :

* En ce qui concerne les études châssis et caisses, Rodolphe ERNST METZMAIER, ingénieur entré chez Renault en 1913 qui avait déjà à son actif la conception du char d’assaut baptisé “char de la victoire” et de la toute première réalisation ferroviaire de l’entreprise (locomotive pétroléo-électrique destinée au service de l’usine de Billancourt). Cet ingénieur restera en charge du bureau d’études ferroviaires jusque son départ en retraite en mars 1958, et deviendra consultant jusqu’en 1961. Il sera rattaché au Directeur Technique, Charles SERRE [i].

* En ce qui concerne le commercial, Georges BALDENWECK.

Au début Renault, fabricant, est avant tout mécanicien, les carrosseries des premiers autorails sont réalisées par des “adaptateurs” comme la SCEMIA sur la base de châssis motorisés, cela se pratique encore de nos jours dans les domaines du poids lourd et des véhicules utilitaires.

La crise de 1929 précipite les choses, il faut trouver des débouchés nouveaux pour survivre. C’est l’apparition de modèles construits par l’usine sans réelle commande afin à la fois de démontrer son savoir faire et d’acquérir une expérience non contestable.

Cette démarche conduira l’entreprise à affecter au matériel ferroviaire, fin 1933, un hall entier (atelier 25) de sa nouvelle usine de fabrication construite dans l’île Seguin pendant la période de 1929 à 1934 ; île située sur la Seine entre Billancourt, Sèvres et Meudon. Le premier engin sortira début 1934.

Contrairement à certaines idées reçues Le matériel ferroviaire “Renault” ne se résume pas aux seuls autorails[ii], en effet, des locotracteurs[iii] ou dérivés sont représentés dans cette gamme finalement très riche.

Il est permis de dire que le grand succès de la S.A.U.R.[iv], dans le domaine ferroviaire, sera ce fameux moteur de 300 ch, type 517, modèle quasi universel dont la durée de vie sera particulièrement longue.

Avec le recul il est facile de critiquer certains choix technologiques et de les déclarer aberrants au vu des résultats. Il faut pourtant faire l’effort de se reporter à l’époque considérée et de se remémorer l’état des connaissances techniques du moment. Certaines voies ont été explorées, elles n’ont pas débouché. Pourtant, c’est ce défrichage incessant des solutions potentielles qui permet le progrès, il y a des réussites, il y a parfois des échecs.

Il est, a contrario, tout aussi remarquable de voir que les solutions modernes appliquées dans le transport ferroviaire sont pour beaucoup des évolutions de celles initialement proposées par la SAUR.

Toutes les séries fabriquées par la SAUR sont aujourd’hui rayées des inventaires. Quelques représentants figurent dans les musées ou dans des organisations touristiques.

On pourra regretter à ce sujet que, contrairement au matériel automobile, très peu d’engins aient été repris par Renault SA et sont susceptibles de figurer dans un musée regroupant l’ensemble des fabrications passées du groupe.

Voici, classée par ordre de sortie, la liste de l’important matériel élaboré par l’Entreprise :

A AIR COMPRIME (3 BOUTEILLES - RESERVOIRS)

Locotracteur Renault de mines à air comprimé – 1921 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Locotracteur de mines à air comprimé – 1921

Longueur : 4 000 mm.

Empattement d’essieux : 1 000 mm.

Masse : 7 t.

Voie : 600 mm ou 659 à 720 mm selon besoin

Locotracteur JF – 1922 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Locotracteur JF – 1922 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU
(PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Locotracteur JF – 1922

Puissance : 10 ch puis 18 ch

Vitesse maximum : 10,6 km/h puis 10,1 km/h

Longueur : 2 850 mm

Empattement d’essieux : 850 mm

Masse : 2 t puis 3 t

Charge maximale remorquée : 45 t en 1re (puis 69,8 t), 24 t en 2e (puis 37,4 t)

Voie : 500 ou 600 mm

TYPE JJ 6 CYLINDRES 15 TONNES DE MANOEUVRE

TYPE JJ 6 CYLINDRES 15 TONNES DE MANOEUVRE

Locotracteur JJ – 1922

Puissance : 40 ch (1re version), 90 ch et jusqu’à 110 ch

Vitesse maximale : 60 km/h

Longueur : 7 000 mm

Empattement des essieux : 2 600 mm

Diamètre des roues : 1 000 mm

Masse : 15 t (1re version) jusqu’à 22 t ensuite

Voie : 1 440 mm et variable selon demande

L'autorail KA sur le terrain le 6 septembre 1922 © SHGR

L’autorail KA sur le terrain le 6 septembre 1922 © SHGR

Autorail KA – 1922– 7 exemplaires construits

Puissance : 18 puis 26 ch

Vitesse maximale : 40 km/h

Longueur hors tout : 8 258 mm

Nombre de voyageurs : 20 assis

Masse en charge : 8,5 t

Voie : 1 000 mm

L'autorail KE des mines de Carvin © SHGR

L’autorail KE des mines de Carvin © SHGR

Bogie d'automotrice KE le 17 mai 1925 © SHGR

Bogie d’automotrice KE le 17 mai 1925 © SHGR

Autorail KE – 1923– 2 exemplaires construits

Puissance : 85 ch

Vitesse maximale : 60 km/h (45 km/h pour réseaux départementaux)

Longueur hors tampons : 13 760 mm

Empattement des bogies : 8 500 mm

Empattement des essieux de bogies : 1 900 mm

Nombre de voyageurs : 15 en 1re classe, 20 en 2e classe et 20 debout

Bagages : Deux compartiments pour bagages et poste

Masse en charge : 25 t

Voie : 1 440 mm

Automotrice type KF en service en Tunisie en 1925 © SHGR

Automotrice type KF en service en Tunisie en 1925 © SHGR

Autorail KF – 1923– 3 exemplaires construits.

Puissance : 60 ou 85 ch

Vitesse maximale : 45 km/h

Longueur hors tampons : 13 620 mm

Empattement des bogies : 8 500 mm

Empattement des essieux de bogies : 1 400 mm

Nombre de voyageurs : 15 en 1re classe, 20 en 2e classe et 16 debout

Bagages : Un compartiment, plus un emplacement postal

Masse en charge : 20 t

Voie : 1 000 mm et assimilé

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Locotracteur 12 cv 4 cylindres pour le jardin d’acclimatation – 22 mars 1923 © SHGR

Locotracteur 12 cv 4 cylindres du jardin d'acclimatation © SHGR

Locotracteur 12 cv 4 cylindres du jardin d’acclimatation © SHGR

Locomotive jardin acclimatation de Paris KL – 1923

Puissance : 12 ch

Vitesse maximum : 10,6 km/h

Longueur : 2 850 mm

Empattement d’essieux : 850 mm

Masse : 2 t

Voie : 500 mm

Bourgneuf - Automotrice LR du réseau de Vendée © SHGR

Bourgneuf – Automotrice LR du réseau de Vendée © SHGR

Autorail LR – 1923

Nombre d’exemplaires construits : 2

Puissance : 45 ch

Vitesse maximale : 40 km/h

Masse en charge : 8,5 t

Voie : 1 000 mm

Automotrice 40 cv 4 cylindres type RS © SHGR

Automotrice 40 cv 4 cylindres type RS © SHGR

Automotrice type RS des Chemins de fer départementaux du Tarn - 30 août 1927 © SHGR

Automotrice type RS des Chemins de fer départementaux du Tarn – 30 août 1927 © SHGR

Autorail “RS” – 1923

Nombre : 69

Puissance : 18, 25, 40 ou 64 ch selon demande

Vitesse maximale : 40 km/h (50 sur demande)

Longueur : 10 340 mm. Variable à la demande du réseau

Longueur de caisse : 9 400 mm. Variable à la demande du réseau

Largeur : 2 400 mm. Variable à la demande du réseau

Empattement d’essieu : 3 600 mm

Nombre de voyageurs : 40 normalement. Pouvait être porté à 50

Compartiment fourgon : 1

Compartiment postal : 1

Masse à vide : 9 t

Masse en charge : 13 t

Voie : Variable selon réseau

Locotracteur type MO © SHGR

Locotracteur type MO © SHGR

Locotracteur type MO en service dans l'usine © SHGR

Locotracteur type MO en service dans l’usine © SHGR

Locotracteur 10 cv 4 cylindres 3 tonnes pour traction de péniche, ici lesté à 7 tonnes, type MO - 24 septembre 1926 © SHGR

Locotracteur 10 cv 4 cylindres 3 tonnes pour traction de péniche, ici lesté à 7 tonnes, type MO – 24 septembre 1926 © SHGR

Locotracteur MO – 1924

Nombre : 16

Puissance : 13 ch

Longueur : 3 457 mm

Empattement d’essieux : 858 mm

Masse : 3 t

Voie : 500 ou 600 mm

Draisine type MN © SHGR

Draisine type MN © SHGR

Draisine MN – 1925

Nombre : inconnu

Puissance : 10 ch

Longueur : 4000 mm

Empattement d’essieux : 2050 mm

Masse : 2,3 t

Voie : 1 440 mm

Locotracteur type MP © SHGR

Locotracteur type MP © SHGR

Locotracteur MP – 1925

Nombre : inconnu

Puissance : 17 ch

Vitesse maximale : 9,3 km/h

Longueur : 3 543 mm

Empattement d’essieux : 890 mm

Masse : 5 t

Voie : 500 à 700 mm

L'autorail NF n°1 du "Pontarlier-Mouthe" © SHGR

L’autorail NF n°1 du “Pontarlier-Mouthe” © SHGR

Autorail NF – 1925

Nombre : 2

Puissance : 45 ch

Vitesse maximale : 40 km/h

Longueur totale : 6 800 mm

Empattement d’essieux :3 600 mm

Nombre de places : 30 assises + 10 debout

Masse à vide : 6 t

Voie : 1 000 mm

Automotrice NK en présentation sur son réseau (sans doute Saint-Brieuc) © SHGR

Automotrice NK en présentation sur son réseau (sans doute Saint-Brieuc) © SHGR

Autorail NK – 1925

Nombre : 1

Puissance : 40 ch

Vitesse maximale : 45 km/h

Longueur : 17 000 mm

Empattement de bogies : 11 000 mm

Empattement d’essieux : 1 400 mm

Nombre de places : 60

Compartiments fourgon et postal : 1 de chaque

Masse : 20 t

Voie : 1 000 mm

Locotracteur RH – 1926

Nombre : 7

Puissance : 25 ch

Longueur : 3 457 mm

Empattement d’essieux : 858 mm

Masse : 3 t et 7 t par lestage

Voie : 500 ou 600 mm

Autorail Renault PF des Chemins de fer algériens de l'Etat - 28 mars 1927 © SHGR

Autorail Renault PF des Chemins de fer algériens de l’Etat – 28 mars 1927 © SHGR

Autorail PF – 1927

Nombre : 95 ?

Puissance : 110 ch

Vitesse maximale : 55 km/h

Longueur totale : 16 510 mm (châssis sans tampons)

Empattement des bogies : 11 000 mm

Empattement des essieux : 1 800 mm

Nombre de places : Selon réseau utilisateur

Fourgon à bagages : 1

Masse totale : 29 t

Voie : 1 000 mm ou assimilé

Autorail PS © SHGR

Autorail PS © SHGR

Autorail PS – 1929

Nombre : 5

Puissance : 110 ch

Vitesse maximale : 55 km/h

Longueur totale : 16 000 mm (châssis sans tampons)

Empattement des bogies : 11 000 mm

Empattement des essieux : 1 920 mm

Nombre de places : 70

Fourgon à bagages : 1

Masse : 34 t

Voie : 1 440 mm

Vue de 3/4 de l'automotrice RJ montrant le local du gazogène © SHGR

Vue de 3/4 de l’automotrice RJ montrant le local du gazogène © SHGR

Autorail RJ – 1929

Nombre : 1

Puissance : 90 ch, mais alimentation par gazogène

Vitesse maximale : 65 km/h

Longueur totale : 11 700 mm

Empattement d’essieux : 4 800 mm

Nombre de voyageurs : 40

Masse : 18 t

Voie : 1 440 mm

Draisine Renault type SM du réseau de l'Etat © SHGR

Draisine Renault type SM du réseau de l’Etat © SHGR

Draisine SM – 1930

Nombre : 121

Puissance : 20 ch

Longueur totale : 5 500 mm environ

Longueur de caisse : 5 100 mm

Empattement d’essieux : 2 600 mm

Charge utile : 2 t

Voie : 1 440 mm

Autorail Renault TE du réseau de l'Etat © SHGR

Autorail Renault TE du réseau de l’Etat © SHGR

Autorail TE – 1931

Nombre : 14

Date de mise en service : 1931

Puissance : 80 ch

Vitesse maximale : 80 km/h

Longueur : 9 140 mm

Empattement d’essieux : 4 500 mm

Nombre de places : 10 en 1re classe, 25 en 2e classe

Masse à vide : 11 t

Masse en charge : 13,5 t

Voie : 1 440 mm

grannec_autorail_te

Locotracteur UV – 1933

Nombre : 9

Puissance : 110 ch

Vitesse maximale : 60 km/h

Longueur hors tampons : 8 920 mm

Empattement d’essieux : 3 700 mm

Masse : 32 t

Voie : 1 440 mm

Autorail Renault VG © SHGR

Autorail Renault VG © SHGR

Autorail VG – 1933

Nombre : 4

Puissance : 85 ch (100 ch pour l’un)

Vitesse maximale : 100 km/h

Longueur : 11 250 mm

Empattement d’essieux : 4 500 mm

Nombre de places : 34 en 3e classe

Compartiment à bagages : 0,3 t

Masse à vide : 11 t

Masse en charge : 15 t

Voie : 1 440 mm

Autorail Renault VH prototype 1933 © SHGR

Autorail Renault VH prototype 1933 © SHGR

Autorail Renault VH n°16 de l'Etat © SHGR

Autorail Renault VH n°16 de l’Etat © SHGR

Autorail VH – 1933

Nombre : 100

Puissance : 220 puis 265 ch

Vitesse limite : 100 km/h (au début, variable selon les réseaux)

Longueur : 19 350 mm (18 950 mm prototypes)

Empattement des bogies : 13 600 mm (13 000 mm prototypes)

Empattement des

essieux de bogies : 2 500 mm (2 200 mm prototypes)

Nombre de passagers : de 56 à 70 assis et de 7 à 14 debout selon réseau acheteur

Soute à bagages : de 2,4 m2 à 8,5 m2 selon sous-séries

Masse à vide : 27 t (25 t pour les prototypes)

Masse en charge : 35 t (31 t pour les prototypes)

Voie : 1 440 mm

L'autorail Renault YH fait demi-tour ! © SHGR

L’autorail Renault YH fait demi-tour ! © SHGR

Autorail YH – 1933

Nombre 1 (+1 ?)

Puissance : 55 ch

Vitesse maximale : 55 km/h

Longueur de la caisse : 7 955 mm

Empattement des essieux : 3 535 mm

Nombre de places : 26

Masse à vide : 6,5 t

Voie : 1 000 mm et/ou 1 440 mm

Autorail Renault VHD de l'Etat - 1934 © SHGR

Autorail Renault VHD de l’Etat – 1934 © SHGR

Autorail double VHD – 1934

Nombre : 2

Puissance : 2 x 265 ch (puis 2 x 300 ch)

Vitesse maximale : 135 km/h ramenée à 120 après 1945

Longueur de la rame : 36 100 mm

Empattement de bogies : 14 050 mm

Empattement des essieux de bogies : 3 000 mm porteur, 2 500 mm moteur

Nombre de passagers : 85

Masse : 57 t

Voie : 1 440 mm

Autorail Renault ZO sur le pont de l'ïle Seguin - 1934 © SHGR

Autorail Renault ZO sur le pont de l’ïle Seguin – 1934 © SHGR

Autorail ZO – 1934

Nombre : 16

Puissance : 120 ch

Vitesse maximale : 90 km/h

Longueur : 12 030 mm

Empattement des essieux : 6 250 mm

Nombre de places : 9 à 35 selon l’utilisation

Soute à bagages : Oui, 300 kg

Masse à vide : 9 t

Masse en charge : 12 t

Voie : 1 440 mm

Autorail ZP – 1935

Nombre : 1

Puissance : 75 ch

Longueur : 9 400 mm

Empattement d’essieux : 5 110 mm

Nombre de passagers : 37

Masse : 7,5 t

Voie : 1 440 mm

Autorail ABH – 1935

Nombre : 49

Voir tableau ci-dessous

Automotrice des Chemins de fer de Provence sur la chaîne © SHGR

Automotrice des Chemins de fer de Provence sur la chaîne © SHGR

ABH 1 – 1ère série – CF de Provence

Date de sortie : 1935

Puissance : 265 ch

Vitesse maximale : variable selon les rapports de démultiplication montés

Longueur hors tampons : 20 600 mm

Empattement des pivots de bogies : 13 600 mm

Empattement des essieux : 2 200 mm

Nombre de places : 46

Compartiment à bagages : Oui

Masse à vide : 26,8 t

Masse en charge 32,15 t

Voie : 1 000 mm

ABH 1 – 2ème série – CF de Provence

Date de sortie : 1936

Puissance : 300 ch

Vitesse maximale : variable selon les rapports de démultiplication montés

Longueur hors tampons : 20 690 mm

Empattement des pivots de bogies : 13 690 mm

Empattement des essieux : 2 200 mm

Nombre de places : 44

Compartiment à bagages : Oui avec compartiment postal

Masse à vide : 26,8 t

Masse en charge : 32,15 t

Voie : 1 000 mm

Autorail ABH2 – Indochine- 1936 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Autorail ABH2 – Indochine- 1936 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU
(PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

ABH 2 – Indochine

Date de sortie : 1936/37

Puissance : 265 ch

Vitesse maximale : variable selon les rapports de démultiplication montés

Longueur hors tampons : 20 000 mm

Empattement des pivots de bogies : 12 600 mm

Empattement des essieux : 2 200 mm

Nombre de places : 12 + 32

Compartiment à bagages : Non

Masse à vide : 28,55 t

Masse en charge : 24,75 t

Voie : 1 000 mm ou assimilé

ABH 3 – Dakar-Niger

Date de sortie : 1939/41

Puissance : 300 ch

Vitesse maximale : variable selon les rapports de démultiplication montés

Longueur hors tampons : 19 900 mm

Empattement des pivots de bogies : 12 320 mm

Empattement des essieux : 2 200 mm

Nombre de places : 12 + 23

Compartiment à bagages : Oui avec Compartiment postal

Masse à vide : 27,6 t

Masse en charge : 32,45 t

Voie : 1 000 mm ou assimilé

Automotrice Renault de la compagnie Dakar-Niger - mars 1941 © SHGR

Automotrice Renault de la compagnie Dakar-Niger – mars 1941 © SHGR

ABH 4 – Dakar-Niger (transmission électrique Alsthom)

Date de sortie : 1939/41

Puissance : 300 ch

Vitesse maximale : variable selon les rapports de démultiplication montés

Longueur hors tampons : 19 900 mm

Empattement des pivots de bogies : 12 320 mm

Empattement des essieux : 2 200 mm

Nombre de places : 12 + 23

Compartiment à bagages : Oui avec Compartiment postal

Masse à vide : 29,75 t

Masse en charge : 34,25 t

Voie : 1 000 mm ou assimilé

ABH 5 – CF de Provence

Date de sortie : 1942/45

Puissance : 300 ch

Vitesse maximale : variable selon les rapports de démultiplication montés

Longueur hors tampons : 19 250 mm

Empattement des pivots de bogies : 12 090 mm

Empattement des essieux : 2 200 mm

Nombre de places : 26

Compartiment à bagages : Oui

Masse à vide : 25,8 t

Masse en charge : 31,15 t

Voie : 1 000 mm

ABH 6 - CF des Côtes du Nord © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

ABH 6 – CF des Côtes du Nord © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU
(PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

ABH 6 – CF des Côtes du Nord

Longueur hors tampons : 21 090 mm

Empattement des bogies : 2 200 mm

Entraxe des pivots de bogies : 13 690 mm

Puissance : 300 CV

Vitesse maximum : variable selon les rapports de démultiplication montés

Nombre de places : 46

Masse à vide : 28 t

Masse en charge : 34,1 t

Date de sortie : 1947

Compartiment à bagages : Oui

ABH 7 – Indochine

Longueur hors tampons : 19 720 mm

Empattement des bogies : 2 200 mm

Entraxe des pivots de bogies : 12 320 mm

Puissance : 300 CV

Vitesse maximum : variable selon les rapports de démultiplication montés

Nombre de places : 36

Masse à vide : 25,8 t

Masse en charge : 31,15 t

Date de sortie : 1948

Compartiment à bagages : Oui

ABH 8 – CF de la Corse

Longueur hors tampons : 20 870 mm

Empattement des bogies : 2 200 mm

Entraxe des pivots de bogies : 13 690 mm

Puissance : 300 CV

Vitesse maximum : variable selon les rapports de démultiplication montés

Nombre de places : 44 ou 40 si bar

Masse à vide : 28,4

Masse en charge : 33,6

Date de sortie : 1949

Compartiment à bagages : Oui certains avec bar

Tableau ABH :

                                                            ABH 1               ABH 1            ABH 2        ABH 3 et ABH 4     ABH 5

                                                            1re série           2e série

Date de sortie                                     1935                 1936             1936/37       1939/41                 1942/45

Puissance                                           265 ch               300 ch          265 ch          300 ch                   300 ch

Vitesse maximale                               variable selon les rapports de démultiplication montés

Longueur hors tampons                      20 600 mm      20 690 mm     20 000 mm    19 900 mm         19 250 mm

Empattement des pivots de bogies   13 600 mm       13 690 mm      12 600 mm    12 320 mm         12 090 mm

Empattement des essieux                 2 200 mm         2 200 mm        2 200 mm      2 200 mm           2 200 mm

Nombre de places                             46                     44                    12 + 32          12 + 23               26

Compartiment         bagages             Oui                   Oui avec          Non               Oui avec             Oui

                                                           compartiment   compartiment

                                                           postal               postal

Masse à vide                                      26,8 t               28,55 t              27,6 t             25,8 t                29,75

Masse en charge                               32,15 t             34,75 t               32,45 t           31,15 t              34,25

Voie                                                   1 000 mm ou assimilé

Autorail ABJ1 pour la Tunisie © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Autorail ABJ1 pour la Tunisie © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU
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Automotrice ABJ7 pour l'Espagne - 1949 © SHGR

Automotrice ABJ7 pour l’Espagne – 1949 © SHGR

Autorail ABJ – 1935

Nombre : 231 (+8)

Puissance : 265 puis 300 ch

Vitesse limite : 88 À 120 km/h suivant le rapport de pont Autorisé à 100 à la SNCF.

Longueur avant

Transformations : 25 930 mm (26 266 mm après)

Empattement des bogies : 16 930 mm

Empattement des essieux

de bogies : 2 500 mm

Nombre de places : de 48 à 76 suivant l’aménagement

Soute à bagages : 1,5 t avec compartiment postal

Masse à vide : 27 t, très variable

Masse en charge : 35 t, très variable

Voie : 1,440 et 1 976 mm

Autorail double ABV prototype – 1935 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Autorail double ABV prototype – 1935 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU
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Autorail ABV

Nombre : 17

Puissance : 530 puis 600 ch

Vitesse maximale : 135 à 140 ramenée à 120 km/h

Longueur : 42 260 mm (43 060 mm avec tamponnement normal)

Longueur de chaque caisse : 21 000 mm

Empattement de bogie : 19 930 mm

Empattement des essieux

de bogie : 2 500 mm pour bogie moteur; 3 000 mm pour bogie porteur

Nombre de voyageurs : de 92 à 111 selon les réseaux d’origine en mixte 3e/2e à l’origine

Masse à vide : 50 t, variable

Masse en charge : 65 t, variable

Voie : 1 440 mm

Autorail ACB – 1935

Nombre : 4

Puissance : 120 ch puis 150 ch

Vitesse maximale : 90 km/h

Longueur : 12 030 mm

Empattement des essieux : 6 250 mm

Nombre de places : 9 à 35 selon l’utilisation

Soute à bagages : Oui, 300 kg

Masse à vide : 9 t

Masse en charge : 12 t

Voie : 1 440 mm et 1 967 mm

Autorail triple ABL – 1936 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Autorail triple ABL – 1936 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU
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Autorail triple ABL

Nombre : 1

Puissance : 1 000 ch

Longueur totale : 59 190 mm

Empattement des bogies : 16 930 mm

Empattement des

essieux de bogies : 2 800 mm

Nombre de voyageurs : 140

Poids à vide : 80 t

Voie : 1 440 mm

Autorail ADP de l’Etat – 1936 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Autorail ADP de l’Etat – 1936 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU
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Autorail ADP de l’Etat – 1936

Nombre : 16

Puissance : 500 ch

Vitesse maximum : 120 km/h

Longueur : 26 060 mm

Empattement de bogies : 16 930 mm

Empattement des

essieux de bogies : 3 000 mm

Nombre de places : 52 à 64 suivant la disposition (2e classe seule ou mixte 1re/2e)

Soute à bagages : 1,5 t

Masse à vide : 38 t, variable

Masse en charge : 46 t, variable

Voie : 1 440 mm

 

Autorail ADX2 – 1936

Nombre : 22

Puissance : 600 ch

Vitesse limite : 125 km/h ramenée à 120

Longueur : 26 430 mm

Empattement des bogies : 19 930 mm

Empattement des essieux

de bogies : 3 000 mm

Nombre de passagers : 4

Soute à bagages : 1,5 t plus un compartiment postal

Masse à vide : 43 t

Masse en charge : 50 t

Voie : 1 440 mm

Autorail AEK prototype – 1936 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Autorail AEK prototype – 1936 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU
(PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Autorail AEK – 1936

Nombre : 22

Puissance : 2 x 150 ch soit 300 ch

Vitesse limite : 120 km/h

Longueur : 25 200 mm (25 160 pour le prototype)

Empattement des bogies : 16 700 mm

Empattement des

essieux de bogie : 2 700 mm

Nombre de places : 64 à 78 selon les sous-séries

Soute à bagages : 4,6 m2

Masse à vide : 30 t

Masse en charge : 41 t

Voie : 1 440 mm

Autorail AET – 1937 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU (PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Autorail AET – 1937 © Renault communication / PHOTOGRAPHE INCONNU
(PHOTOGRAPHER UNKNOWN) DROITS RESERVES

Autorail AET – 1937

Nombre : 1

Puissance : 500 ch

Vitesse maximale : 150 km/h

Longueur totale : 32 730 mm

Longueur de caisse : 32 000 mm

Empattement de bogies : 21 125 mm

Empattement des

essieux de bogies : 2 800 mm

Nombre de places assises : 80

Compartiment bagages : 1

Compartiment postal : 1

Masse en ordre de marche : 47 t

Voie : 1 440 mm

Numérotation

La numérotation des engins employée par Renault était différente de celle retenue par les grands réseaux, puis par la SNCF[v].

Renault

La numérotation est uniquement alphabétique, elle est la même pour toutes les réalisations (voitures, camions, matériel militaire, agricole et ferroviaire…), ceci explique la non continuité apparente dans le seul programme autorail : A, B, … puis AB, AC… VH… puis… ABE… ABJ… (seule exception le VHD mais à l’origine le D vient de double..).

Chaque numéro correspond en fait au lancement en étude, ceci ne préjugeant en rien les chances de sortie réelle en série. Dans le cas de l’existence de plusieurs séries d’un même modèle, un chiffre complémentaire est ajouté : ABJ 1, ABJ 2…

Grands réseaux

Lors de la constitution de la SNCF en janvier 1938, il existait six grands réseaux :

  • Alsace-Lorraine ou AL
  • Est
  • Nord
  • Etat ex réseau Ouest
  • PO Midi
  • PLM

Les appareils étaient commandés par chaque réseau pour son propre compte et numérotés selon l’habitude de chacun : en général des lettres suivies d’un numéro, le réseau attribuant des tranches à chaque grand constructeur.

SNCF

La SNCF décida d’unifier la numérotation en attribuant une lettre à chaque constructeur : R pour Renault, et en ajoutant un numéro de série correspondant à l’appareil considéré (ou plus exactement à la série considérée) : VH devient R 2000 (2001 à 2336 exactement, composé de nombreuses tranches séparées car il n’y eut que 92 engins immatriculés).

Pour toute référence à cet article, merci de préciser Michel Grannec, “Le matériel ferroviaire Renault”, louisrenault.com, juillet 2012.

Voir Michel Grannec, Renault et le matériel ferroviaire, ETAI, 1999, 191 p.

Dernière mise à jour : 11 juillet 2012

[i]. Voir le témoignage de Rodolphe Ernst-Metzmaier(cliquer sur son nom pour le lire le document).

[ii]. Le mot autorail est relativement récent, à l’époque ce type d’engin était dénommé automotrice. La SNCF lors de sa création a entrepris une restructuration en profondeur et une normalisation poussée. Il a donc été décidé de classer sous le vocable autorail tout engin de transport de voyageur mu par un moteur thermique et sous le vocable automotrice tout engin de transport de voyageurs mu à l’électricité.

Il nous a paru plus clair d’employer systématiquement le terme autorail, même si ceci constitue une petite entorse à la vérité historique.

[iii]. La distinction entre locomotive et locotracteur, en fonction de la puissance développée, n’existait pas encore. On parlait uniquement de locomotive.

[iv]. S.A.U.R. : Société Anonyme des Usines Renault.

[v]. SNCF : Société Nationale des Chemins de Fer Français.

Marcel Riffart, par Claude Le Maître

Source: Renault-Histoire n°9 – juin 1997

 Coupe Deutsch de La Meurthe - Le pilote Maurice Arnoux et l'ingénieur Marcel Riffard (le second en partant de la droite avec un chapeau) © Archives privées Guillelmon - Tous droits réservés (photo ne faisant pas partie de l'article d'origine)

Coupe Deutsch de La Meurthe – Le pilote Maurice Arnoux et l’ingénieur Marcel Riffard (le second en partant de la droite avec un chapeau) © Archives privées Guillelmon – Tous droits réservés (photo ne faisant pas partie de l’article d’origine)

En publiant de larges notes bibliographiques extraites de la revue “Pionniers”, et que son fils Daniel Riffard nous a amimablement confiées, la Comission de Rédaction fait ainsi participer les lecteurs de “Renault Histoire” à un hommage qu’elle tient à rendre au grand Marcel Riffard.

L’homme a connu une carrière d’une exceptionnelle longévité : 70 années consacrées à l’aéronautique par l’aérodynamisme, domaine dans lequel il se révéla un génial précurseur. Notre sensibilité connaît un penchant naturel pour la période au cours de laquelle il devait contribuer à l’accession de l’équipe Caudron-Renault aux sommets des records de vitesse. Mais c’est pour l’ensemble de ses réalisations que la seule évocation de son nom éveille un sentiment général d’admiration :

Troisième d’une famille de cinq enfants, il est né en Argentine, de parents français, le 30 novembre 1886 ; son père, ingénieur chimiste expert et agent consulaire de la France, y construisait des Sucreries de canne à sucre ; en 1880, il fut le créateur du téléphone en Argentine et aussi celui de la monnaie papier. L’arrivée en France de Marcel Riffard date du 14 juillet 1893.

Après de brillantes études au lycée J. B. Dumas à Alès, où, au cours de l’épreuve de mathématiques du Concours général de 1903, il donne sept solutions à un problème auquel le grand mathématicien Henri Poincaré n’en avait trouvé que cinq, ce qui lui vaut la Grande Médaille d’Argent et le Prix de la Société Scientifique et Littéraire, et le 1er Prix aux Concours Généraux, Séction Mathématiques, il entre poursuivre des études supérieures et études spéciales (section préparation à l’Ecole Nationale des Mines de Saint-Etienne) au Lycée Carnot à Saint-Etienne. En même temps qu’il mène une vie studieuse, il cultive son corps en s’adonnant à l’athlétisme et met en pratique le vieil adage Mens sana in corpore sano ; à ce moment, il appartient à l’Union Sportive du Lycée de Saint-Etienne.

Désigné par le pouvoir sportif de l’époque comme représentant de la province, il est envoyé, en juillet 1905, à Paris pour y disputer le Critérium Interscolaire d’Athlétisme organisé par la Société Athlétique de Montrouge et disputé à Gentilly, ainsi que le Challenge Maurice Bousquet qui était un décathlon dont toutes les finales avaient lieu en une seule journée ! Marcel Riffard se classe finalement 3ème et, abandonnant la carrière d’ingénieur des Mines pour se consacrer à l’aviation naissante, il entre en tant que secrétaire technique, attaché au Directeur Général, à La Société des Pneumatiques Samson le 1er octobre 1905.

Le 10 octobre 1907, il doit quitter cette société pour son incorporation deux jours après au 38ème régiment d’artillerie de campagne et effectuer son service militaire à la 7ème batterie détachée en Corse, à Bastia ; le 28 septembre 1909, il est rendu à la vie civile. Sa première réalisation aéronautique date de l’année de ses 21 ans, en 1907, où il étudie et construit un modèle réduit d’avion, monoplan surbaissé, métallique, à hélice propulsive, dont la vitesse atteignait déjà 66 km/h ; nous pourrions le considérer comme le précurseur du vol circulaire et en tenir compte en écrivant une histoire détaillée et rigoureuse de l’aéromodélisme.

Le 1er janvier 1910, associé aux aviateurs Robert Martinet – brevet de pilote n°78 du 17.5.1910 – et Georges Legagneux – brevet de pilote n°55 du 19.4.1910 – il étudiait et réalisait le premier appareil de construction entièrement métallique, lui aussi monoplan, en acier embouti pour la structure, en aluminium pour le revêtement, moteur Gnome 7 cylindres, 50 CV, placé au maître-couple du fuselage, corps de moindre résistance à l’avancement , entièrement capoté, refroidissement par dépression – antériorité aux capots type N.A.C.A. – hélice propulsive commandée par arbre de transmission, commandes rigides des ailerons par tubes de torsion.

Cet appareil fut piloté par Robert Martinet, Georges Legagneux et Lucien Melzassard qui, bien que n’ayant pas encore son brevet de pilote – il l’obtint le 8 nivembre 1912 sous le n°1117 – dona au mois d’août 1912, à la demande de Marcel Riffard, son baptême de l’air à celui qui devait devenir quelques années plus tard le symbole des As français de la guerre aérienne, j’ai nommé le légendaire Georges Guynemer. Pour compléter et être précis, ce baptême fut donné à bord d’un biplace Henri Farman de 35 m2, moteur rotatif Gnome et Rhône de 50 CV, hélice Chauvière ; cet appareil avait un passé glorieux, il avait appartenu à Louis Paulhan – brevet de pilote n°10 du 17.10.1909 – et c’est avec cet aéroplane que celui-ci avait remporté le 27 avril 1910 le Grand Prix du Daily Mail, le mémorable Londres-Manchester, doté d’un premier prix de 10 000 livres sterling soit, à l’époque considérée, l’équivalent de 12 600 louis d’or.

En 1912, ce fut le premier avion sanitaire étudié et construit avec la collaboration pratique de Martinet et Legagneux.

En 1913, Marcel Riffard dessina le vélo-torpille Buneau-Varilla, avec lequel Marcel Berthet battit le record du monde de vitesse sur un kilomètre en 1’2”4/5, contre précédemment 1’10″3/5, et celui de 5 kilomètres en 6’4.

Rappelé le 2 août 1914 au 38ème régiment d’artillerie, il “fait” Verdun, l’Argonne, la Champagne, récoltant la Croix de Guerre avec étoile, deux citations et la proposition pour la Médaille Militaire pour faits de guerre ; il est blessé deux fois. Le 6 novembre 1916, après sept ans de fiançailles, au cours d’une permission, il épouse celle qui prendant près de 65 ans sera sa fidèle compagne et la mère de ses trois fils.

Cette même année 1916, il est versé au Groupe Aviation du Bourget puis aux Ateliers d’Aviation de Louis Bréguet à Villacoublay et, rayé des contrôles militaires, il devient directement, de 1917 à 1923, chef de bureau d’études de Bréguet à Vélizy. Sa carrière se dessine suivant ses voeux, il devient:

* Directeur des Technique des Etablissements Louis de Monge et Olivier à Levallois-Perret.
* En 1930-1931, il prendra la direction générale des Avions Marcel Bloch.
* Il retourne, de 1931 à 1932, à l’O.M.I., Omnium Métallurgique Industriel, où il essaie le premier moteur à cylindres inversés de 95 CV.
* Enfin, il devient Directeur Technique Ingénieur en Chef de la S.A. Avions Caudron-Renault, 52 rue Guynemer à Issy-les-Moulineaux, le 1er mars 1932.

A 45 ans, Marcel Riffard commence une phase de sa carrière au cours de laquelle le mathématicien et aérodynamicien expérimenté pourra donner tout son talent. En 1933, la Société Anonyme des Usines Renault achète Caudron. René Caudron dit alors à Marcel Riffard : “J’ai vendu l’usine à Renault et je vous ai vendu avec !!”(1). La firme Caudron-Renault prendra alors un élan considérable et, avec l’appui de l’excellente technicité des moteurs Renault (2), l’intuition et la solide expérience de Marcel Riffard, les réalisations se succédèrent à un rythme incroyable.

De 1934 à 1940, 73 prototypes de modèles différents ou dérivés virent le jour.

Quels sont les avions construits chez Caudron-Renault ? Avions de tourisme, de transport, de course, et à la fin de chasse.

L’Aiglon, le Rafale, le Simoun, le Goéland, le Typhon, le Cyclone et les appareils Coupe Deutsche de La Meurthe, C362, C450, C460, qui apportèrent à l’Aéro-Club de France la détention définitive de la Coupe Deutsch de La Meurthe.

En août 1934, Hélène Boucher, sur le C450, bat le record du monde sur base par catégories et toutes catégories sur 100 et 1000 km. ; mieux encore, en 1934, Raymond Delmotte bat le record du monde sur base pour avions terrestres à 505,808 km.

Hélène Boucher aux commandes du célèbre "N°13" - Istres, août 1934

Hélène Boucher aux commandes du célèbre “N°13” – Istres, août 1934

Le Simoun, le premier avion postal de jour à la compagnie Air Bleu permit à Maryse Bastié de réussir l’exploit de la traversée de l’Atlantique sud Dakar-Natal.

Le Goéland est le premier avion de transport postal de nuit à Air France, et, pour parachever cette oeuvre immense, Michel Detroyat, sur C460, en 1936, au cours des courses nationales américaines, remporte la Greve Trophy et la Thomson Trophy, devant les Américains pilotant des avions équipés de 1.100 CV contre un 330 CV.

L’automobile Renault n’est pas exempte, elle aussi, des conceptions de Marcel Riffard : du 3 au 5 avril 1934, une Nervasport (3) spécialement carrossée bat, sur la piste de Montlhéry, trois records du monde toutes catégories et neuf records internationaux en catégories 3 à 5 litres. Ces records s’effacent, un mois plus tard, au bénéfice d’une 6 cylindres Delahaye. Renault, ne pouvant rester indifférent à cet exploit, décide de prendre sa revanche et demande à Marcel Riffard la conception d’une carrosserie très profilée sur un châssis Vivasport (4). Il en résultera, deux mois plus tard, une splendide voiture dont l’inspiration est très nettement issue de la lignée des “Caudron” de course. Malheureusement un terrible accident mettra un terme à la tentative (5), ainsi qu’à la volonté de l’usine de battre des records, au moins pendant longtemps.

Or, l’influence des travaux de Marcel Riffard ne s’arrête pas aux lignes spécifiques de la voiture de record, car dès 1934, l’aérodynamisme éprouvé sur les Caudron-Renault s’appliquera sur la ligne des automobiles de série et l’on vit alors naître des lignes adoucies dénommées aérodynamiques, puis hyper-aérodynamiques par une accentuation de la fluidité des formes.

En outre la référence à l’aviation est constamment mise en évidence dans la publicité ; ne lit-on pas :

Promoteur de l’aérodynamisme, Renault en demeure le champion… l’aérodynamisme Renault, c’est l’économie mais c’est aussi l’élégance, parce que tout ce qui est rationnel tend vers la beauté naturelle !…

Marcel Riffard a ainsi imprimé, directement et indirectement, ses conceptions à une grande partie des productions Renault, et ceci jusqu’en 1940.

Du 1er août 1940 au 31 mai 1944, Marcel Riffard devient le fondateur et le directeur technique du Bureau Secret Clandestin à Boulogne-Billancourt et Société Rateau à La Courneuve.

C’est en 1942 que Marcel Riffard, non seulement préfigure l’avion transatlantique de 40 passagers, 700 km/h et 5 100 km, mais plus encore, Marcel Riffard a prouvé, au-delà de tout, son génie ; il prévoit, 39 ans avant, l’avion à décollage vertical avec deux moteurs en traction-verticale qui se transforme en traction horizontale par modifications architecturales des positions moteurs.

Après 1944, il sera ingénieur conseil à la Société Nationale Aéronautique du Centre, jusqu’en 1949, et de Rateau, pour finir comme conseiller technique de la S.N.I.A.S. en 1963.

C’est en 1953 que Marcel Riffard applique ses conceptions à la Panhard qui gagne les 24 Heures du Mans à l’indice de performance.

Mieux encore, en décembre 1954, Une Panhard de 744 cm3 (6) avec une carrosserie qu’il met au point en forme d’aile épaisse d’avion, remportera le prix B.P. d’un million pour la voiture réalisant plus de 200 km, à Montlhéry, en une heure (201, 88 km/h).

Toujours assoiffé d’activité autant que de servir, il a apporté une collaboration totale à l’Aéro-Club de France comme commissaire sportif, contrôlant les réglements des diverses compétitions, donnant les départs, enfin assurant, avec le Bureau Veritas, la régularité de tous les résultats.

Lors d'un rendez-vous organisé le 3 décembre 1979 dans les locaux de la Société d'Histoire du Groupe Renault... Marcel Riffard échange quelques souvenirs avec le Docteur Bezançon, célèbre centenaire de Boulogne. © SHGR.

Lors d’un rendez-vous organisé le 3 décembre 1979 dans les locaux de la Société d’Histoire du Groupe Renault… Marcel Riffard échange quelques souvenirs avec le Docteur Bezançon, célèbre centenaire de Boulogne. © SHGR.

Il fut membre du Conseil d’Aéro-Club de France, Président d’Honneur de la Commission Sportive de l’A.C.F., Président d’Honneur de la Commission d’Aviation. Membre des commissions de giraviation, de vol à voile, d’astronautique, il fut observateur de la France auprès de la Commission Aéronautique Internationale où il défendit, en toute connaissance de cause, devant les observateurs étrangers souvent étonnés de ses connaissances, de sa précision aussi bien que de ses idées novatrices, l’évolution de l’aviation moderne.

Le 9 juillet 1981, s’est éteint à Chaville, dans sa 95ème année, celui que l’on considère comme le “Père” de l’aviation moderne.

(1) Réflexion transmise par son fils, Daniel Riffard
(2) Voir “Renault Histoire” n°7 et n°8.
(3) Châssis à moteur 8 cylindres de 4827 cm3.
(4° Châssis à moteur 6 cylindres de 3619 cm3.
(5) Revue “De Renault Frères à Renault Régie Nationale”, tome 3, n°18 de juin 1979.
(6) Développant 75 CV à 5800 tr/mn, réalisation Pierre Chancel, pilote et garagiste parisien. Il a conçu l’amélioration aérodynamique d’un hélicoptère “Super Frelon” pour enlever 3 records mondiaux de vitesse, pour ce type d’appareil, en juillet 1963, il avait 77 ans.

Claude Le Maître

 

Les Renault Grand Sport, par Marc Griselhubert

L’auteur : Marc Griselhubert, 58 ans, professeur de mathématiques en classe préparatoire aux Grandes Ecoles au Prytanée National Militaire de La Flèche, a collectionné des voitures anciennes depuis 40 ans dont une dizaine de Grand Sport en divers états, et notamment quatre 8 cylindres. Il est l’un des auteurs de l’ouvrage Renault des automobiles de prestige, paru aux éditions E-T-A-I, en 2002.

LES PREMIERES RENAULT DE PRESTIGE

Il n’a jamais existé beaucoup de marques automobiles au monde pouvant prétendre posséder une gamme complète allant des modèles les plus populaires aux modèles les plus prestigieux. Un nom vient cependant immédiatement à l’esprit: Renault, le Renault d’avant-guerre, bien sûr. Les modèles courants de la marque restent bien connus aujourd’hui et font la joie de bien des collectionneurs, mais malheureusement rares sont les Renault de prestige qui ont survécu, et de ce fait elles sont trop méconnues. Nous voudrions ici évoquer plus particulièrement certaines d’entre elles: les “Grand Sport”, mais avant cela revenons rapidement sur les plus anciennes.

Un torpedo scaphandrier 40 CV par Kellner © Renault

Un torpedo scaphandrier 40 CV par Kellner © Renault

On peut dater l’arrivée de Renault sur le marché du prestige automobile au salon 1907 qui voit l’apparition de la première 6 cylindres de la marque: un énorme engin de 9,5 litres de cylindrée. Par la suite, avant puis après la Grande Guerre, cette 50HP, se mutera en 40HP et restera connue sous le nom de “40 CV Renault”. Très prisée de la plus riche clientèle, elle restera sans rivale durant les Années Folles, si l’on excepte l’Hispano-Suiza H6. A l’aube des années 30, la 40 CV est remplacée par la Reinastella, une 8 cylindres en ligne de 7,5 litres de cylindrée, plus moderne et qui adopte pour la première fois à Billancourt une calandre conventionnelle suite au passage du radiateur de l’arrière à l’avant du moteur.

Reinastella RM1 1931 – berline usine © Renault.

Reinastella RM1 1931 – berline usine © Renault.

La Reinastella est une voiture qui coûte fort cher et qui se situe encore au même niveau que les Hispano ou les Rolls-Royce. La crise de 1929, qui atteint l’Europe  peu après, oblige Renault comme ses concurrents à proposer à ses clients devenus moins fortunés, mais restant aussi exigeants, des voitures tout aussi bien finies mais nettement plus abordables. L’idée d’une gamme homogène de voitures de luxe est née et se concrétise par l’arrivée des “Stella”. Celles-ci sont des voitures de grand standing, très standardisées,  se déclinant en plusieurs modèles à 8 ou 6 cylindres. La nouveauté, qui permet également de baisser les prix, est l’apparition de carrosseries usine, tout en laissant la possibilité au client de préférer une carrosserie extérieure, comme au temps de la 40 CV.

Vivastella PG7 berline usine 1933 © Renault

Vivastella PG7 berline usine 1933 © Renault

A l’aube des années 30, la gamme “Stella” se compose de la Reinastella (8 cyl de 7,5 litres), la Nervastella (8 cyl de 4,2 litres), la Vivastella (6 cyl de 3,2 litres) et même de la petite Monastella (6 cyl de 1,5 litre). Toutes sont traitées avec le plus grand soin. D’autres modèles apparaitront aussi en complément ou en remplacement : Reinasport, Nervasport, Primastella, Vivasport au cours des années. Il faut savoir qu’en général le suffixe “Sport” s’applique à un modèle dérivé du modèle “Stella” correspondant mais établi sur un châssis plus court, lui conférant un tempérament plus sportif.

L’AERODYNAMIQUE

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Publicité pour une Panhard Dynamic

Le milieu des années 30 voit l’apparition d’une tendance technique, mais surtout esthétique en fait: l’aérodynamique. L’idée est qu’une voiture carénée correctement doit permettre une meilleure pénétration dans l’air et donc une plus grande vitesse associée à une moindre consommation. On connait en particulier la Chrysler Airflow, pionnière du genre, mais qui arrive sûrement trop tôt pour connaître un succès commercial. Bien d’autres voitures de l’époque se rallient aussi à cette tendance, pensons par exemple à la 402 Peugeot ou à la Panhard Dynamic. En tout cas, toutes les carrosseries subissent peu ou prou une évolution liée à cette mode vers le milieu des années 30, rendant à jamais obsolètes les marchepieds apparents et les caisses carrées.

Chez Renault, on est adepte depuis toujours des solutions techniques éprouvées, comme les moteurs latéraux ou les freins à câbles, ce qui sera d’ailleurs souvent reproché, aussi est-il étonnant que l’on étudie alors des carrosseries aérodynamiques aussi osées que celles qui allaient devenir les “Grand Sport”.

LES PROTOTYPES GRAND SPORT

Des études sont entreprises à Billancourt afin de présenter au salon d’octobre 1934 des voitures “hyperaérodynamiques” susceptibles de créer un choc sur la clientèle et de stimuler les commandes. L’ingénieur Marcel Riffard, qui vient de chez l’avionneur Caudron, est chargé de la réalisation. Les voitures dépassent en nouveauté tout ce que l’on avait pu voir jusqu’alors et font vraiment sensation au salon, même si elles peuvent choquer certains. La suppression des marchepieds donne aux voitures une habitabilité inhabituelle qui permet d’asseoir 3 passagers de front.

Deux moteurs sont prévus: Un 8 cylindres de 4,8 litres de cylindrée et un 6 cylindres de 3,6 litres, tous deux issus des modèles conventionnels précédents.

Les 8 cylindres sont appelées Nervastella Grand Sport et sont du type Mines ABM1 ou ABM2 suivant la longueur du châssis (ABM2 pour châssis long). Les ABM1 sont proposées en berline, cabriolet 3 places plus spider et en coach décapotable à 6 places sous capote. L’ABM2 est une conduite intérieure à 9 places. Les prix s’échelonnent de 50 à 56000 F (en comparaison une petite Celtaquatre coûte alors 16500 F au même moment). Seules 7 voitures sont construites en tout.

Cabriolet Nervastella Grand Sport ABM1 © Renault

Cabriolet Nervastella Grand Sport ABM1 © Renault

Les 6 cylindres sont d’aspect très semblable (standardisation oblige), elles sont juste plus courtes de 25 cm à l’avant pour cause de moteur plus compact. Elles sont appelées Vivastella Grand Sport et sont du type Mines ABX ou ABZ suivant la longueur du châssis (ABZ pour châssis long). Les carrosseries proposées suivent celles des 8 cylindres et les prix vont de 39 à 44000 F. Seules 13 voitures sont construites en tout.

Berline Vivastella Grand Sport ABX © Renault

Berline Vivastella Grand Sport ABX © Renault

Il est jugé que ces voitures sont esthétiquement perfectibles avant d’être commercialisées et aucune commande n’est acceptée au salon. Durant tout l’hiver 1934/35 les voitures restent à l’usine et servent de base aux futures séries que Riffard met au point. En mars 1935, tous les moteurs 8 et 6 cylindres Renault bénéficient d’un accroissement de cylindrée (passage de l’alésage de 80 à 85 mm) et les prototypes sont munis des nouveaux moteurs pour essais. Les nouveaux 8 cylindres  atteignent maintenant 5,4 litres, 31 CV fiscaux, et fournissent 110 ch permettant aux voitures d’atteindre 145 km/h (4 litres, 23 CV, 80 ch et 130 km/h pour les 6 cylindres).

On ne sait pas trop ce que deviennent les prototypes par la suite, on sait cependant que certains font des apparitions en concours d’élégance et que d’autres sont vendus à des collaborateurs de l’usine comme voitures d’occasion (pas de gaspillage chez Renault!)

LES GRAND SPORT EN SERIE : Exercice 1934/1935

Lors de l’hiver 1934/35 l’équipe de Riffard travaille sur une carrosserie moins rondouillarde, moins bulbeuse, destinée aux Grand Sport qui doivent enfin être produites en série. Le résultat est particulièrement réussi, et si on peut un peu regretter la forte impression de puissance et d’agressivité que dégageaient les prototypes, la nouvelle carrosserie est maintenant d’une rare élégance. Elle conserve une exceptionnelle habitabilité, grâce bien sûr à la suppression des marchepieds, mais aussi grâce à un ingénieux levier de vitesses coudé qui permet d’asseoir 3 passagers sur la banquette avant. Elle retrouve un classique pare-brise plat, ce qui permet qu’il soit rabattable sur les décapotables.

Les voitures entrent en production en mars 1935, équipées dès le début du nouveau moteur de 85 mm d’alésage. On retrouve les types de carrosseries d’usine qui étaient déjà prévus pour les prototypes: berline, cabriolet-spider et coach décapotable, cela  en version 8 cylindres (Nervastella Grand Sport, type Mines ABM3) ou 6 cylindres (Vivastella Grand Sport ACX1), mais les versions longues à 9 places sont provisoirement abandonnées.

Coach décapotable Nervastella Grand Sport ABM3, avec Louis Renault au volant © Renault

Coach décapotable Nervastella Grand Sport ABM3, avec Louis Renault au volant © Renault

Les voitures sont très bien accueillies par la clientèle et les commandes vont bon train: 118 ABM3 et 980 ACX1 sont construites en 6 mois avant le changement d’exercice. Les Grand Sport se voient fréquemment dans les concours d’élégance où elles obtiennent de nombreux prix. Malgré la possibilité de fournir des châssis nus pour être habillés hors de l’usine, extrêmement peu de clients des Grand Sport choisissent cette solution. Il serait sans doute bien difficile à un carrossier de faire mieux ou même aussi bien que les carrosseries “Stella” d’usine pour un prix du même ordre.
Notons enfin que durant l’exercice, et même le suivant, des Renault 8 et 6 cylindres à marchepieds continuent à être construites pour les clients qui rechignent encore devant la modernité, mais la production de ces dernières est en nette baisse malgré un prix inférieur à celui des Grand Sport de 10% environ.

Les concurrentes de la Nervastella Grand Sport (d’après un document Renault qui établit des comparaisons chiffrées) sont les Delage D8-85, Chrysler Impérial Airflow 8 cylindres, Panhard DS Spécial et Panhard 8 cylindres… Toutes ces voitures sont plus chères que la Renault et indiquent le niveau de la nouvelle voiture. La Vivastella Grand Sport se frotte aux Ford V8 48, Hotchkiss 620, Chenard Aigle 8… un cran en dessous évidemment. S’il est vrai que les solutions techniques employées par Renault sont classiques et même en voie d’être dépassées dès 1935, il faut reconnaître que les voitures ne manquent malgré tout pas de qualités dynamiques. L’accélération fournie par le gros moteur latéral est plus qu’excellente et la vitesse de pointe très honorable, des comparaisons faites à partir d’essais d’époque en attestent. Quant au freinage mécanique, souvent décrié, il s’avère de très bon niveau lorsque la voiture possède un servo-frein, mais est effectivement seulement moyen dans le cas contraire. Des comparaisons chiffrées ont également été effectuées à partir d’essais publiés à l’époque. Toutes les 8 cylindres Grand Sport possèdent un servo-frein mais il faudra attendre février 1937 pour que les 6 cylindres en soient toutes munies.

Chrysler Airflow © 1diecastmodel.com

Chrysler Airflow © 1diecastmodel.com

LA GRANDE ANNEE DES GRAND SPORT: Exercice 1935/1936

Pour le salon d’octobre 1935, les Grand Sport, qui sont bien lancées, évoluent peu. Elles changent toutefois de nom et adoptent officiellement  les appellations courtes  Nerva Grand Sport pour le nouveau type Mines ABM5 qui remplace l’ABM3, et Viva Grand Sport pour le type ACX2 qui remplace l’ACX1. La principale différence visible avec les voitures précédentes est le remplacement à l’avant comme à l’arrière du pare-chocs en deux parties par une grande lame cintrée unique.

Une nouveauté est l’apparition d’une carrosserie supplémentaire d’usine: le coupé-spider, qui s’inspire du cabriolet mais dont le toit est rigide. Cette nouvelle carrosserie, élégante mais qui a les défauts d’une décapotable sans en avoir les avantages, a peu de succès et sera tantôt proposée tantôt supprimée jusqu’à la guerre. La production s’établit à 130 ABM5 et 3752 ACX2. La carrosserie la plus vendue est bien entendu la berline (qui représente 70% des 6 cylindres, mais seulement moins de 50% des 8 cylindres, pour lesquelles les clients plus fortunés hésitent moins à commander une décapotable), puis vient le coach décapotable un peu mieux vendu que le cabriolet, car il est bien plus habitable, le coupé et les carrosseries extérieures sont les moins vendus.

Cabriolet Viva Grand Sport ACX2 © Renault

Cabriolet Viva Grand Sport ACX2 © Renault

Renault fait pourtant un effort tout particulier envers les grands carrossiers de Paris en leur commandant 5 ABM5 spéciales destinées à renforcer le prestige de la marque lors du salon. C’est ainsi que Letourneur et Marchand, Fernandez et Darrin, de Villars, Binder et Labourdette laissent leur signature sur les 5 premières ABM5 de la série. Ces voitures (des décapotables, sauf la de Villars) sont plus qu’élégantes et remplissent leur rôle au salon, mais leurs prix (entre 71500 et 92000 F) les rendent très difficiles à vendre alors qu’un coach décapotable d’usine s’affiche à 52000 F “seulement”. Le coût très élevé des carrosseries extérieures est évidemment la raison principale du déclin des carrossiers indépendants.

L’exercice voit également une nouveauté importante: l’apparition d’un châssis long en version Grand Sport, on avait prévu cela pour les prototypes, mais l’idée était en sommeil. Ces versions sont nommées Nervastella , comme d’anciennes séries à marchepieds, en 8 cylindres (type Mines ABM4) et Vivastella, comme d’anciennes séries à marchepieds également, en 6 cylindres (type ADB1). Dans les deux cas le châssis est rallongé de 17 cm, ce qui profite à l’habitacle. Dans les deux motorisations deux carrosseries sont disponibles, avec ou sans séparation-chauffeur: une berline longue à 4 glaces, ressemblant beaucoup à une berline à châssis court, et une limousine 6 glaces avec strapontins permettant d’asseoir 8 personnes face à la route. Ces nouvelles Grand Sport longues se vendent bien, et relativement plus en 8 cylindres, car les clients des hauts de gamme apprécient souvent les limousines et voitures longues. 121 ABM4 sont construites ainsi que 804 ADB1.

Limousine Nervastella ABM4 © Renault

Limousine Nervastella ABM4 © Renault

LE PREMIER CHANGEMENT DE STYLE ET LA FIN DES 8 CYLINDRES : Exercice 1936/1937

Un an et demi seulement après le lancement en série des Grand Sport, elles subissent toutes un premier bouleversement esthétique. Tout l’avant est remanié pour recevoir une nouvelle calandre trapézoïdale à la place de la large calandre chromée “en coeur” montée auparavant. Le carénage des phares est modifié, le capot et les ailes avant subissent aussi des transformations. On reconnait maintenant très facilement une 8 cylindres d’une 6 cylindres (ce qui n’était pas toujours évident avec les voitures précédentes) au nombre de sorties d’air sur le côté du capot: 6 sorties encadrées par 7 motifs verticaux chromés sur les 8 cylindres contre 5 sorties et 6 motifs sur les 6 cylindres au capot plus court. Les roues passent de dimensions centimétriques à des dimensions internationales en pouces plus modernes. Les berlines et les coaches décapotables reçoivent une malle arrière.

Les nouvelles 8 cylindres sont maintenant la Nerva Grand Sport ABM7, qui remplace l’ABM5, et la Nervastella ABM6 , qui remplace l’ABM4. Les carrosseries d’usine restent les mêmes sauf que la Nervastella n’est plus disponible en berline longue, mais seulement en limousine. La crise rend ces voitures de luxe de plus en plus difficiles à vendre malgré des prix en baisse, et l’usine ne fait plus beaucoup d’efforts pour les promouvoir. En particulier la photothèque Renault, très riche pour les années précédentes, ne contient aucune photographie d’une ABM6. Renault finit par abandonner la production des 8 cylindres à la fin de l’exercice en juillet 1937 après avoir produit 104 ABM7 et seulement 46 ABM6.

 

Cabriolet Nerva Grand Sport ABM7 et toute la gamme au hall d'exposition Renault des Champs Elysées © Renault

Cabriolet Nerva Grand Sport ABM7 et toute la gamme au hall d’exposition Renault des Champs Elysées © Renault

Les nouvelles 6 cylindres redessinées du salon d’octobre 1936 sont la Viva Grand Sport ACX3 et la Vivastella ADB2. Comme en 8 cylindres, la Vivastella n’est plus disponible qu’en limousine, sinon on retrouve les carrosseries habituelles. Pour tout compliquer, en cours d’exercice l’ACX3 devient la BCX1 en adoptant un servo-frein qu’avaient déjà les 8 cylindres et les 6 cylindres longues, et l’ADB2 devient l’ADB3 en en adoptant un plus puissant. La production  s’établit à 391 ACX3 et 2296 BCX1 pour les Viva Grand Sport, et 191 ADB2 et 192 ADB3 pour les Vivastella.

Berline Viva Grand Sport ACX3 © Renault

Berline Viva Grand Sport ACX3 © Renault

Les ventes étaient plus difficiles, Renault songe alors à proposer une version dépouillée de la Viva Grand Sport à un prix attractif (26900 F contre 32900 F). Ces voitures se reconnaissent en particulier à l’absence de malle arrière (la roue de secours est simplement posée sur le panneau arrière) et à l’absence des portes d’ailes arrière. La série est appelée Vivasport, comme une ancienne série à marchepieds, et est du type Mines BCT1 au salon, puis BCY1 en cours d’exercice lors du montage d’un servo-frein comme sur la Viva Grand Sport. La Vivasport n’a pas de succès, la production donne 82 BCT1 et 426 BCY1 seulement. On peut penser qu’un client prêt à acheter une 6 cylindres préfère a priori la version luxueuse plus valorisante. Certaines administrations commandent malgré tout des Vivasport.

A la fin de l’exercice, par force, la Viva Grand Sport est maintenant le haut de gamme Renault. La crise et l’incertitude internationale ne favorisent pas la vente des voitures de luxe. Toutes les marques subissent semblables revers.

L’ANNEE TROUBLE ET LE RETOUR DES 8 CYLINDRES : Exercice 1937/1938

Comme on vient de le voir, il n’y a plus de 8 cylindres sur le stand Renault du salon d’octobre 1937, bien que la berline Nerva Grand Sport ABM7 subsiste au catalogue pour épuiser quelques stocks. La Viva Grand Sport assume son nouveau rôle d’étendard de la gamme Renault en devenant le type Mines BCX2, qui succède à la BCX1. Il est facile de reconnaître une BCX2 car, comme une Vivasport, elle est dépourvue de portes d’ailes arrière (mais tout en gardant la malle des voitures les plus luxueuses, ce qui permet du premier coup d’oeil de ne pas la confondre avec une Vivasport). Il faut cependant croire que cette nouvelle disposition déplait à la clientèle car seulement 216 BCX2 sont construites et  le modèle est presque aussitôt remplacé par la BCX3 qui retrouve les portes d’ailes en question et subit quelques changements mineurs comme un nouveau type de pare-chocs plus fin. Cette fois le succès revient, mais la production avec 1132 voitures ne retrouve pas le chiffre de 1936. Décidément rien n’est simple, car en fin d’exercice la Viva Grand Sport subit un nouveau changement d’ordre esthétique, qui annonce déjà les modèles de l’exercice suivant, la calandre change ses fines barres verticales pour de larges barres horizontales chromées, et des déflecteurs apparaissent sur les portières avant. Ce nouveau type BCX4 est produit à 136 exemplaires.

La Vivastella (seulement des limousines 8 places à 6 glaces en carrosserie usine) subit des évolutions parallèles à celles de la Viva Grand Sport. L’ADB4 du salon n’a pas de portes d’ailes, l’ADB5 qui lui succède presque aussitôt les retrouve. Production: 30 et 269 voitures. Si l’ADB5 subit des changements identiques à ceux observés sur la BCX4 en fin d’exercice, il n’y a toutefois pas de changement de type Mines.

La Vivasport continue sa modeste carrière en devenant le type BCY2 au salon, sans changement par rapport au type BCY1 de l’exercice précédent. Après une production de 181 voitures, elle disparait définitivement en février 1938 dans l’indifférence générale.

Un événement autrement intéressant intervient toutefois dans le haut de gamme Renault au cours de l’année 1938: on décide de reprendre une petite production de 8 cylindres. Malgré un contexte extrêmement défavorable, on peut penser que Louis Renault lui-même intervient pour que sa marque retrouve un haut de gamme de grande classe et que « L’automobile de France » soit présente sur tous les segments du marché automobile, mission qu’il s’est attribuée. Pour marquer une certaine rupture avec la Nerva Grand Sport qui avait été abandonnée, on décide que cette voiture aura une nouvelle appellation commerciale, ce sera Suprastella.

La Suprastella est prévue en 2 types de châssis: un châssis normal de 3,21 m d’empattement directement repris de la défunte Nerva Grand Sport ABM7 sur lequel sont prévues des carrosseries d’usine en berline, cabriolet-spider, coach décapotable, et coupé-spider, et un châssis nouveau, extra long, de 3,72 m d’empattement, réservé à des limousines de dimensions gigantesques. Le châssis court correspond au nouveau type Mines ABM8, tandis que le long devient le type BDP1. L’ABM8 ressemble beaucoup à l’ancienne Nerva Grand Sport à de petits détails esthétiques près qui rappellent ceux des Viva Grand Sport BCX4 qui sortent au même moment, comme la calandre à grosses barres horizontales. Une nouvelle décoration du côté du capot, avec les motifs chromés qui deviennent horizontaux, est aussi adoptée, ceci permet de reconnaître une Suprastella immédiatement, car cette particularité ne sera reprise sur aucune autre série. La BDP1 est absolument remarquable au moins dans ses dimensions, c’est la plus gigantesque voiture sortie de Billancourt depuis la Reinastella. Le compartiment arrière est si vaste que les portes arrière sont parfaitement symétriques de celles de l’avant.  Au niveau mécanique il n’y a rien de bien nouveau, les deux types de Suprastella reprennent toute la mécanique Nerva Grand Sport, le 8 cylindres latéral de 5,4 litres donnant 110 ch, la boîte 3 vitesses, l’essieu avant rigide et les freins mécaniques assistés: que du classique. Les premières Suprastella sont construites en avril 1938, mais au cours de l’exercice aucune ne quitte l’usine. Malgré une grande similitude avec les modèles précédents qui étaient pourtant parfaitement au point, elles subissent d’interminables essais et transformations que l’on peut suivre presque jour par jour sur certains documents. Ceci reste assez inexplicable. 15 ABM8 (6 berlines, 3 cabriolets, 5 coaches décapotables et 1 coupé) et 20 BDP1 sont construites durant l’exercice, mais comme dit, aucune ne quitte l’usine.

Suprastella BDP1 © Renault

Suprastella BDP1 © Renault

LES DERNIERES GRAND SPORT : Exercice 1938/1939

Autant l’année précédente est troublée et les modèles nombreux, autant la dernière année de production des Grand Sport retrouve une certaine sérénité.

La Viva Grand Sport aborde le salon d’octobre 1938 en devenant le type BDV1. Celui-ci rappelle le dernier type BCX4 de l’exercice précédent avec quelques modifications comme de nouveaux petits phares rapportés sur les ailes qui remplacent les gros phares intégrés précédents, ou un nouveau compteur de vitesses rectangulaire remplaçant les 2 anciens cadrans octogonaux ou encore l’installation d’un chauffage de série. La Viva Grand Sport a atteint la maturité, c’est une voiture bourgeoise très confortable et extrêmement soignée. Ses performances restent très honorables malgré des solutions mécaniques conservatrices. Son prix (43000 F en berline) est très concurrentiel, et elle se vend encore bien puisque 1128 voitures sont construites durant l’exercice qui s’achèvera par la déclaration de guerre.

Dans le même temps la Vivastella devient le type BDZ1 au salon en subissant des évolutions parallèles. 358 voitures sont construites.

Berline Viva Grand Sport BDV 1 – © Renault

Berline Viva Grand Sport BDV 1 – © Renault

Enfin, on retrouve la Suprastella dans ses deux versions qui ne changent pas de type pour le changement d’exercice. En plus des voitures déjà construites 9 ABM8 (1 berline, 4 cabriolets, 3 coaches et une carrosserie extérieure par Saoutchick) et 10 limousines BDP1 sont fabriquées avec les caractéristiques propres aux modèles 1939 comme les petits phares. Comme toutes les voitures sont encore à l’usine durant l’hiver 1938/39 la plupart de celles de la première tranche sont d’ailleurs modifiées en modèle 1939. Enfin, au printemps les Suprastella sont livrées aux clients.

La déclaration de guerre met un terme à la production des 6 et 8 cylindres chez Renault, le temps n’étant plus aux voitures de luxe. Un dernier modèle Suprastella BDP1 sera cependant construit en 1942 à partir d’éléments en stock afin de fournir une limousine décapotable d’apparat au Maréchal Pétain, cette superbe voiture sera carrossée chez Franay et aura une vie officielle très longue car elle servira nos chefs d’Etat successifs jusqu’à la fin des années 50.

EN CONCLUSION

Les Grand Sport ont un succès mérité avec un total de 582  8 cylindres construites et 12661 6 cylindres (incluant quelques séries marginales, comme des séries destinées au marché Britannique non décrites ici) durant les 5 années de production. Elles permettent à Renault de conserver une place enviée sur le marché du luxe automobile durant la seconde moitié des années 30, d’autant que leurs prix sont concurrentiels. Ce sont d’excellentes voitures très fiables et très bien finies, d’une élégance indiscutable.  Leurs mécaniques classiques contrastent quelque peu avec le modernisme de leurs lignes et cela leur sera toujours reproché, mais Renault privilégie toujours la simplicité synonyme de robustesse aux solutions complexes ou hasardeuses, et l’on sait cependant que des évolutions techniques sont prévues pour 1940 (comme les freins hydrauliques), la guerre ne permet hélas pas ces changements. La clientèle des Grand Sport est surtout bourgeoise mais l’étude de celle des 8 cylindres fait apparaitre aussi les plus grands noms de l’époque: Présidence, ministres, diplomates, généraux, grands industriels, membres de la noblesse, artistes, et de nombreuses personnalités étrangères, car Renault exporte les Grand Sport dans presque tous les pays du monde. Pour diverses raisons (montage de gazogènes durant l’Occupation, une consommation d’essence jugée trop importante dans les années suivant la guerre, un certain dédain des premiers collectionneurs envers la marque du fait de ses productions plus populaires ou à cause du conservatisme technique) très peu de Renault de luxe, et en particulier très peu de Grand Sport ont survécu. Cette rareté ajoute à l’ignorance que le grand public en a aujourd’hui. Cependant les quelques modèles survivants sont maintenant très recherchés et commencent à atteindre des prix très respectables et les amateurs s’intéressent de plus en plus à ces belles voitures.

Coach décapotable Vivastella Grand Sport ACX1 1935 © Renault

Coach décapotable Vivastella Grand Sport ACX1 1935 © Renault

Aujourd’hui il est bien dommage de constater que le plus haut segment du marché automobile est abandonné aux marques étrangères et depuis longtemps. La triste Régie n’a jamais su renouer avec les voitures de luxe que savait si bien faire Louis Renault pour le plus grand renom de “L’automobile de France”. Quel gâchis.

Le haut de gamme de Louis Renault, par Jean-François de Andria

L’auteur : Jean-François de Andria a travaillé de 1962 à 2002 aux études et à la planification chez Renault. Passionné par l’histoire en général et celle de l’entreprise en particulier, c’est tout naturellement qu’à sa retraite il a rejoint le Comité de rédaction de la Société d’Histoire du Groupe Renault (devenue depuis peu Renault Histoire). Il y publie régulièrement, dans la plupart des cas, sur des épisodes qu’il a personnellement vécus. Le présent article est une de ses premières incursions avant-guerre.

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Nerva Grand Sport ABM7 de 1937 © Archives privées Guillelmon – Tous droits réservés

Introduction

L’histoire des Renault de haut de gamme avant guerre est largement méconnue, parce qu’elle a été souvent présentée de façon superficielle. À l’inverse, elle a été richement et abondamment traitée dans de très beaux ouvrages, notamment “le Gotha de l’automobile française” de Claude Rouxel et Laurent Friry chez ETAI et “les Renault de Prestige” de Claude Rouxel, Marc Griselhubert, Claude Gueldry et Jacques Dorizon également chez ETAI. Le présent article vise à en faire une présentation à la fois condensée et réaliste.

De 1908 à 1918

À partir de la voiturette de 1898, une “entry car” opportune, Renault ne va pas cesser de diversifier son offre vers le haut et de proposer avec un certain succès des produits plus chers et plus rémunérateurs à l’unité, tout en respectant les principes validés sur les modèles précédents. Dès 1906, au sommet d’une gamme déjà fournie, il introduit la AI, une 35 cv 4 cylindres de 7,5 litres de cylindrée. Moteur et châssis sont largement standardisés avec ceux de la 20 CV de 1905 dont ils sont directement déduits.

La 50 HP modèle AR six cylindres de 9,5 l qui marque en 1908 l’arrivée du constructeur dans le très haut de gamme, est présentée avec ces commentaires : « Les perfectionnements que nous avons apportés à nos nouveaux types ont été étudiés avec un soin minutieux qui nous l’espérons enlèvera à nos clients toute appréhension sur le résultat des nouveautés que nous leur présentons. » « La longue étude que nous avons faite nous a permis de créer ce modèle joignant aux qualités exceptionnelles de douceur et de souplesse, qui résultent de sa conception même, la simplicité et la facilité d’entretien de nos autres types. » ; bref, confort haut de gamme et exploitation aisée.

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Figure.1: La 50 cv AR de 1908 © SHGR/Renault

Pour promouvoir son modèle de prestige, Renault s’appuie sur l’expérience acquise avec une gamme complète et réussie, qui a démontré sa fiabilité et sa valeur d’usage – témoin le succès des taxis AG. Comme les caisses, encore inspirées de l’époque hippomobile – du phaéton entièrement découvrable à la limousine fermée en passant par tous les stades intermédiaires, landaulet, coupé-limousine… –, sont généralement confiées à des carrossiers, ce sont le châssis et les organes mécaniques qui caractérisent une marque. En l’occurrence, le châssis reprend effectivement l’architecture développée sur les autres voitures avec des roues placées aux extrémités et des ressorts de suspension AR “cantilever” (en porte-à-faux) et un empattement porté à près de 4 m (!). Quant au moteur, il est constitué de trois bicylindres dérivés de celui présenté en 1902. Carburateur, embrayage, boîte de vitesses et transmission sont brevetés. Un démarreur à air comprimé est disponible sur option[1], alors que la plupart des concurrents ont encore recours à la manivelle. Mais c’est la disposition originale du radiateur (breveté) derrière le moteur pour faciliter les interventions qui va donner aux Renault une allure aisément identifiable.

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Figure.2: Le capot si caractéristique des Renault

L’AR sera produite à 16 exemplaires, et donnera naissance à une longue lignée. De 1909, qui verra apparaître les moteurs constitués de 2 groupes de trois cylindres, à 1918, 158 véhicules sortiront d’usine. En 1912, l’héritière du moment, la CG, sera dénommée “40 CV”, appellation reprise et conservée sur les modèles qui suivront et qui incarnera le prestige de la marque, des années durant. Comme le précise le catalogue : « la caractéristique de nos châssis a toujours été la simplicité.» Cette revendication réitérée pourrait être étendue à la plupart des composants, car la simplicité garantit l’agrément d’utilisation : elle favorise la fiabilité, la facilité d’entretien et de réparation, bref une haute valeur d’usage à laquelle le constructeur porte la plus grande attention. Ce qui n’empêche pas d’introduire à un rythme soutenu des perfectionnements dans pratiquement tous les domaines, mais en en pesant soigneusement les risques et en n’hésitant pas à revenir en arrière. Confort, silence, souplesse, sécurité et élégance seront les qualités les plus fréquemment développées dans les argumentaires.

Figure.3: La CG de 1912 qui prend le nom de 40 CV © SHGR/Renault

Figure.3: La CG de 1912 qui prend le nom de 40 CV © SHGR/Renault

Les faibles chiffres de production doivent être appréciés dans le contexte du très étroit marché automobile de l’époque, où plus d’une quinzaine d’autres marques présentent des 6 ou même 8 cylindres. Citons parmi elles les françaises Delaunay-Belleville, de Dion Bouton, Berliet, Darracq, Mors, Hotchkiss, Bayard-Clément, Panhard et Levassor, Lorraine Dietrich, Rochet-Schneider et les étrangères Daimler et Rolls-Royce[2].

De 1919 à 1929

Les années d’immédiat après-guerre ne marqueront pas de rupture notable dans la conception des “40 CV”. Elles continueront de bénéficier d’améliorations visant à les rendre toujours plus sûres et confortables : freinage (servofrein), suspension, démarreur électrique, phares, pare-chocs… Progressivement, les lignes de capot vont se simplifier et se tendre, le radiateur cessant de faire saillie à l’arrière du moteur. Dans un premier temps (1923), le radiateur unique sera divisé en deux parties disposées latéralement et ventilées par des ouïes percées sur les côtés du capot. Celui-ci s’ornera de trois arêtes, dont deux, latérales, fileront avec la ceinture de caisse, donnant à l’ensemble une continuité et une homogénéité qui renforcent l’impression de dynamisme et de puissance. Devant le klaxon qui débouche au milieu de celle du centre, est alors apposée une grille ronde pliée à barres horizontales. Cette grille prend à partir de 1925 la forme d’un losange, qui deviendra le logotype de la marque. En 1926, il sera surmonté d’une étoile stylisée à 5 branches.

Figure.4: Le capot profilé de 1923 © SHGR/Renault

Figure.4: Le capot profilé de 1923 © SHGR/Renault

Dès 1922, un 6 cylindres monobloc de 4,2 litres, rapidement porté à 4,8 litres (18/22 CV) équipera un châssis d’1,44 m de voie . Puis, en 1926, une version 3,2 litres (15 CV) renforcera cet essai de démocratisation de ce type de motorisation qui s’accélèrera puissamment les années suivantes.

La concurrence reste aussi abondante, mais une certaine sélection s’opère sur le prestige : en France, c’est Hispano-Suiza qui tient le haut du pavé, avec un profil très similaire à celui de Rolls-Royce, constructeur réputé de moteurs d’avion. Il affiche des techniques évoluées (bloc moteur en aluminium et arbre à cames en tête[3]), une politique active de compétition, mais aussi… l’absence de modèle populaire. Le niveau élevé de performances (plus de 160 km/h) de son modèle 46 CV et l’incontestable élégance des lignes lui font marquer des points.

1927-1929 Le grand tournant

De 1927 à 1929, la stratégie haut de gamme de Renault va être revue, proposant un éventail de modèles positionnés dans un premier temps dans la partie supérieure de la plupart des segments, mais très homogènes et standardisés. On aura ainsi bientôt quatre produits représentatifs de cette nouvelle approche qui assoit plus solidement le prestige de la marque. La difficulté des temps – on traversera bientôt la Grande Crise – va faire revoir cette stratégie jusqu’à la mobilisation de 1939, par concentration sur le cœur du haut de gamme et élimination des extrêmes. Le nombre de châssis utilisés passera de quatre à deux et finalement un.

Dans un premier temps va être largement étendue l’offre de 6 cylindres, reconnus comme des attributs de luxe pour leur souplesse, leur fiabilité et leur silence. Simultanément des noms de modèles vont remplacer les désignations ésotériques utilisées jusque-là, attribuant à chaque type un numéro d’ordre composé de deux lettres (AA, AB, AC…) assorti d’une puissance plus ou moins arbitraire (La 40 CV par exemple est passée à 31 CV fiscaux, sans changer de désignation). C’est ainsi qu’apparaissent une 8 CV (1,5 litres de cylindrée) et une 15 CV de 3 litres, dénommées respectivement Monasix et Vivasix.

Dans un second temps, en 1928, apparaîtront la remplaçante de la 40 CV, une huit cylindres, dont le nom Renahuit, contraction de Renault et huit, deviendra rapidement Reinahuit puis Reinastella, le nombre de cylindres ne suffisant pas à rendre compte du grand luxe offert, davantage évoqué par le suffixe “stella”. Par la suite, celui-ci fera carrière sur toute la gamme des six et huit cylindres.

Apparaîtront ainsi quasi simultanément des versions beaucoup mieux habillées et équipées des “petites” 6 cylindres, dénommées Vivastella et Monastella.

Figure.5: Vivastella 1928 © SHGR/Renault

Figure.5: Vivastella 1928 © SHGR/Renault

Figure.6: Monastella cabriolet, voiture considérée comme féminine © SHGR/Renault

Figure.6: Monastella cabriolet, voiture considérée comme féminine © SHGR/Renault

À l’occasion de la sortie de la Reinastella, rompant avec une tradition de 20 ans, Renault transfère à l’avant le radiateur, maintenant abrité derrière une calandre munie de volets à commande thermostatique, dont l’apparence reprend certains des traits caractéristiques de la 40 CV, notamment l’oblicité et l’arête médiane en coupe-vent. Ornée d’ailettes horizontales, d’un losange de bonne taille et d’une étoile filante dont la queue se prolonge sur le capot, elle est complétée par des pare-chocs bilames apparus l’année précédente. Associée à un abaissement de la ceinture de caisse, cette face avant modernise l’apparence du véhicule, tout en maintenant une parenté évidente avec les générations précédentes et avec le reste de la gamme. Ce changement, bien nécessaire eu égard à l’incontestable obsolescence esthétique de la 40 CV, est justifié par l’introduction d’un moteur 8 cylindres en ligne de 7 litres et 110 ch, constitué d’un 4 cylindres encadré par deux bicylindres. C’est sa longueur qui a remis en cause le positionnement du radiateur à l’arrière, car elle rend très ardu l’accès par l’avant aux derniers cylindres.

Dès l’origine, la voiture est présentée avec une élégante carrosserie usine de “limousine”, sept places et six glaces latérales, que l’élargissement du châssis et des voies permet de rendre plus spacieuse et, grâce aussi à l’amélioration de la suspension, plus confortable. D’autres variantes suivront sous la forme de berlines (quatre glaces latérales), de coaches, de coupés et de cabriolets. Elles seront montées et finies dans un atelier spécifique de l’usine O, tout au moins celles que leur client ne confiera pas à l’un des carrossiers réputés de l’époque, les Belvalette, Rothschild,. Kellner, Labourdette, Letourneur et Marchand…

Figure.7: Une des premières Reinastella © SHGR/Renault

Figure.7: Une des premières Reinastella © SHGR/Renault

L’augmentation du nombre de cylindres permet d’améliorer encore le silence de marche et la souplesse du moteur, une des épreuves de l’époque consistant à rouler au pas en prise. Avec ce modèle et ses successeurs, Renault monte incontestablement en gamme. Mais, partisan de la formule « il n’y a pas, il ne peut y avoir de voiture à tout faire », il maintient les Vivastella et Monastella, mais leur impose la même disposition de radiateur à l’avant du moteur, conservant ainsi l’homogénéité de la gamme de luxe, malgré l’absence de justification par la longueur du moteur pour ces six cylindres.

Enfin, dans un troisième temps, en octobre 1929, est présentée une nouvelle ligne de produits, équipée du châssis et de carrosseries repris de la Vivastella et d’un 8 cylindres monobloc compact de 4,2 litres. Commercialisée à partir de mars et moitié moins chère que les Reinastella, elle adoptera le préfixe Nerva, qui souligne un niveau de performances accru obtenu grâce à l’allègement de la caisse.

Figure.8: Nervastella 1930 © SHGR/Renault

Figure.8: Nervastella 1930 © SHGR/Renault

La gamme comprend alors quatre modèles. Avec l’arrière-pensée évidente de ranimer constamment l’intérêt des clients, ils ne vont pas cesser d’être perfectionnés et diversifiés d’année en année, et même en cours de millésime, ce qui conduira souvent à des réalignements de véhicules déjà produits. Freinage, constituants des moteurs, carburation, rapports de boîte, embrayage, démarreur, direction, châssis et suspension feront ainsi l’objet d’évolutions incessantes, souvent brevetées, de même que les sièges, les phares, l’aménagement intérieur et extérieur, l’insonorisation…

Toutes les carrosseries d’origine constructeur des Stella sont maintenant confiées à l’atelier de l’usine O, garant d’une finition particulièrement soignée, au point d’être parfois qualifiée de somptueuse par la critique. Réalisées et montées à faible cadence par un personnel spécialisé – les Nerva ne dépassent pas 3 par jour, quant aux Viva, leur cadence journalière plafonnera à 25 – elles bénéficient de l’utilisation des meilleurs matériaux et accessoires, et peuvent être personnalisées à loisir.

                                                                               Gamme 1929/1930

Mona Viva Nerva Reina
Nombre de cylindres 6 6 8 8
Cylindrée cm3 1476 3180 4240 7120
Puissance ch 26 60 100 100
Empattement 2,65 3,11/3,35 3,35 3,714
Voies 1,30 1,44/1,45 1,44/1,45 1,54/1,55
Production millésime 19581 3437 210 220

À la différence des principales cotes de châssis (empattements et voies) qui vont rester quasi identiques jusqu’à l’extinction des programmes, les carrosseries vont beaucoup évoluer et, par l’introduction de pare-chocs, de formes plus effilées, de malle arrière, s’allonger.

Le volume des six et huit cylindres atteindra cette année-là pratiquement la moitié de la production automobile du constructeur.

Il ne s’agit pourtant que d’un feu de paille, car la crise mondiale, qui se fait jour au moment même de la sortie de la Nervastella, ne va pas tarder à compromettre un succès pourtant bien entamé. Dès l’année suivante, la production de Monasix s’effondrera. Elle sera arrêtée en 1931. Monastella, et son successeur Primastella utilisant le même châssis, se maintiendront dans des volumes modestes jusqu’en 1933, date à partir de laquelle seules les Viva offriront des 6 cylindres à raison de 4 à 5 000 unités par an. Mais, comme elles partagent avec les Nerva leur châssis (en différents empattements) et, en raison de leur totale homogénéité esthétique, la plupart des éléments de carrosserie, la forte standardisation des modèles de luxe de Renault lui permet de tirer les prix de revient et d’asseoir ses positions à ce niveau de gamme.

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Ainsi, le constructeur s’est doté d’une position dominante sur le segment du luxe. Comme en même temps, il a opéré la même stratégie sur la plupart des autres marchés à forte valeur ajoutée – V.I., autobus, autorails, tracteurs, matériel militaire – il parviendra à mieux traverser la crise, bien qu’il ait perdu au début des années 1920, face à Citroën puis Peugeot[4], la place de marque française fabriquant le plus grand nombre d’automobiles, et que le haut de gamme sera de plus en plus affecté par la dureté des temps.

Dans l’âpre combat sur ce marché, les autres marques de prestige renouvellent elles aussi leur offre, souvent avec des huit, voire des douze cylindres, mais les marques de renom restent les mêmes : Rolls-Royce, Hispano, Daimler, auxquelles se joint Bugatti. Elles doivent leur réputation à des modèles plus ambitieux, et donc plus chers, et parfois à des techniques considérées comme plus modernes. Renault se refuse en effet avec constance à ce qu’il considère comme aventuré, notamment les soupapes en tête, le freinage hydraulique ou les roues indépendantes. Son argumentation est toujours la même : après expérimentation approfondie, il considère ces options comme plus complexes, donc plus coûteuses, plus difficiles à mettre au point et à entretenir, moins robustes et en définitive difficiles à justifier par rapport aux solutions éprouvées et patiemment améliorées.

Amélioration incessante, diversité des modèles, des carrosseries et des options, telles sont, à l’opposé de la grande série standardisée, les recettes du constructeur pour répondre aux aspirations variées des clients, et pour essayer de les tirer vers le haut en leur permettant de personnaliser sa voiture.

Techniquement et industriellement, le système doit être extrêmement flexible et réactif. Fréquente est en effet l’introduction simultanée sur toute la gamme de nouveautés d’importance, par exemple les changements profonds d’aspect, ou la généralisation des différents moteurs 6 cylindres. La forte intégration des usines, leur regroupement en un site unique, la standardisation très poussée impulsée par le constructeur en sont des conditions nécessaires, mais pas suffisantes. Par rapport à Peugeot et Citroën, sans doute mieux organisés pour la “grande série”, peut se trouver là une explication de la moindre productivité apparente de Renault. Mais celle-ci se trouve plus que compensée par le chiffre d’affaires unitaire plus élevé permis par la politique de versions de luxe et de personnalisation.

1930-1939 Apogée et déclin

Nous allons maintenant suivre l’évolution des produits et de la politique, sans rentrer dans un détail que ne permet pas la dimension de cet article.

Au salon 1930, les ailettes horizontales de la calandre laissent la place à de fines barres verticales. Le losange devient plus discret et remonte avec l’étoile vers le haut de la calandre. Des ouïes de refroidissement sont percées sur les côtés du capot. Les caisses sont surbaissées et le réglage de position du siège arrière est généralisé sur les carrosseries fermées pour agrandir le coffre au besoin.

Figure.9: L'élégante Reinastella 8 cylindres limousine de 1928 © SHGR/Renault

Figure.9: L’élégante Reinastella 8 cylindres limousine de 1928 © SHGR/Renault

Pour tous ses modèles, en s’appuyant sur le couple élevé permis par le nombre de cylindres et les choix architecturaux (longue course, soupapes latérales) des moteurs, le constructeur revendique l’avantage de la “surmotorisation”, réserve de puissance permettant d’accélérer franchement sans avoir à rétrograder. En privilégiant les reprises à bas ou moyen régime par rapport aux puissances élevées, il explicite sa philosophie technique qui, dans son esprit, favorise l’utilisateur en situation réelle par rapport à l’amateur de performances brillantes.

En cours de millésime (février/mars 1932) l’année suivante, en réaction aux premiers effets de la crise en France, s’amorce une nette redescente en gamme sous forme d’introduction sur chaque modèle de versions plus dépouillées et plus abordables : addition d’un hybride dénommé Primastella, avec carrosserie de Mona et motorisation de Viva (60 ch à 3000 t/mn), tandis que les Monasix et Vivasix sont remplacés par de plus modestes Monaquatre et Vivaquatre aux noms évocateurs. Enfin, une Primaquatre complète un tableau qui, difficulté des temps oblige, prend à contrepied la politique triomphalement lancée en 1927.

Cependant, une Reinastella “sport”, allégée, de puissance portée de 110 à 130 ch, et dotée d’une boîte à 4 rapports, et une Nervasport, d’empattement raccourci (3,13 m contre 3,35), pourvoient les modèles supérieurs de versions sportives.

Au salon 1932, les lignes de carrosserie sont adoucies, marquant un souci accru d’aérodynamisme, et la “suspension amortie”, version Renault (brevetée) des silent-blocks, apparaît sur les moteurs. La direction, conservée jusque-là à droite sur les modèles de prestige, passe définitivement à gauche. À la liste d’options qui comprend maintenant un embrayage automatique s’ajoute donc naturellement la conduite à droite. Dans le même temps, la variété des caisses se réduit. Il n’y a plus de découvrables sur la Viva, ni de 2 portes sur la Nervastella. Et surtout la Reina, le porte-drapeau, disparaît au bout de seulement 5 ans d’existence. Elle n’aura été construite qu’à 400 exemplaires, mais seule Hispano aura fait mieux.

Aérodynamisme et hyperaérodynamisme.

 

Figure.10: Vivastella 1934 limousine 8 pl. "queue de pie". Entrée en scène de l'aérodynamisme © SHGR/Renault

Figure.10: Vivastella 1934 limousine 8 pl. “queue de pie”. Entrée en scène de l’aérodynamisme © SHGR/Renault

La tendance à un intérêt accru pour l’aérodynamisme observée au salon 1932 voit un nouveau développement l’année suivante. Calandre et pare-brise s’inclinent davantage, les ailes enveloppent mieux les roues, les pare-chocs se cintrent, la carrosserie s’abaisse, la roue de secours et le coffre s’intègrent dans la caisse (ce qui permettra d’exploiter le brevet relatif à la modularité du siège arrière). Au lieu d’être rentrant, l’arrière s’incurve maintenant en pointe vers le bas, en “queue de pie”.

Figure.11: Nervasport 1934 à "queue de pie" © SHGR/Renault

Figure.11: Nervasport 1934 à “queue de pie” © SHGR/Renault

Dans le Figaro illustré, la publicité proclame : « les Stella 1934 présentent la ligne aérodynamique, profilée et plus rationnelle encore : ligne de l’avenir qui permet, avec la meilleure pénétration dans l’air, de plus grandes vitesses et plus d’économie. »

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Figure.12: Le catalogue de la gamme 1934 souligne les avantages de l’aérodynamisme et la continuité de la marche de la marque © SHGR/Renault

Cette mutation coïncide avec l’arrivée en juin 1933 dans le groupe Renault du constructeur d’avions Caudron et de son responsable technique, Marcel Riffard, dont les créations sont d’une finesse telle qu’elle leur permet de rivaliser avec des appareils beaucoup plus puissants. Elle précède de 3 mois les apparitions de la célèbre Chrysler Airflow, d’un an celle de la traction Citroën et de deux celle de la Peugeot 402.

De nouvelles innovations – amortisseurs hydrauliques, starter automatique – sont introduites en série. Un nouveau moteur d’alésage 80, de 85 ch, équipe maintenant les Vivastella, et la Primastella dont l’empattement est porté à 2,95 m et dont le nom disparaît au profit de celui de Vivasport. Simultanément, l’adoption du même alésage porte le 8 cylindres de la Nervastella à 4,9 litres, en attendant de faire passer l’année suivante le diamètre du piston à 85 mm et la cylindrée à 5,45 litres

L’année suivante, apparaît une nouvelle espèce, celle des “Grand Sport”. Ce qualificatif de “nouvelle espèce” se justifie par un changement radical de physionomie. Autant, d’une évolution à l’autre, même lors du passage du radiateur à l’avant, les modèles avaient préservé jusque-là une parenté manifeste, autant il est difficile de reconnaître la filiation de ces “Grand Sport”, à châssis pourtant inchangés. Les ailes dans lesquelles les phares sont maintenant encastrés se raccordent de façon plus continue à la caisse et sont complétées à l’arrière par des “portes” amovibles cachant les roues, l’habitacle occupe toute la largeur utile en avalant les marchepieds, ce qui permet de loger confortablement trois adultes à l’avant. La calandre s’élargit et le poste de conduite est réaménagé de façon à dégager l’espace devant le passager central.

Figure.13: Coach Nervastella Grand Sport, 3 places de front à l'avant © SHGR/Renault

Figure.13: Coach Nervastella Grand Sport, 3 places de front à l’avant © SHGR/Renault

En prélude aux “Grand Sport”, une dizaine de Nervastella et une douzaine de Vivastella “hyperaérodynamiques”, aux traits encore plus poussés (pare-brise et lunette arrière en deux parties très inclinées) avaient fait l’objet d’une tentative rapidement interrompue, de peur d’une trop forte réticence de la clientèle.

Au printemps 1935, la gamme Viva sera aussi dotée d’une version “Grand Sport” qui reprend toutes les caractéristiques des Nerva, à la motorisation et à l’empattement près. Avec un alésage porté maintenant à 85 mm, elle bénéficie d’une cylindrée de 4,085 l.

Figure.14: Viva Grand Sport 1935 © SHGR/Renault

Figure.14: Viva Grand Sport 1935 © SHGR/Renault

Proposées parallèlement à la gamme classique et légèrement restylées au salon 1936 avec des calandres en V et des phares redessinés, les Nerva et Viva “Grand Sport” n’évolueront plus beaucoup. Plus abouties esthétiquement, ce dont témoignent leurs succès dans les concours d’élégance, elles vont progressivement supplanter leurs cousines classiques. Les berlines 8 places (2 rangées de 3 plus 2 strapontins) reprennent alors l’appellation Nervastella ou Vivastella, le label “Grand Sport” étant manifestement inadapté à leur taille imposante. Lorsque leur production sera arrêtée, pour les premières en juillet 1937, et en juillet 1939 pour les secondes qui auront donc tenu deux ans le rôle de porte-drapeau de la marque, un peu plus de 500 et de 12 600 exemplaires en auront respectivement été construits.

Notons cependant qu’une résurgence d’une cinquantaine de Nervastella appelées “Suprastella” sera fabriquée à partir du printemps 1938, certains clients, dont la Présidence de la République, en ayant probablement manifesté le besoin.

Figure 15: Viva Grand Sport 1936 © SHGR/Renault

Figure 15: Viva Grand Sport 1936 © SHGR/Renault

Figure 16: Suprastella limousine 1939 © SHGR/Renault

Figure 16: Suprastella limousine 1939 © SHGR/Renault

Conclusion :

De 1908 à la dernière guerre, Renault a été en permanence un acteur majeur du haut de gamme français, à la différence de ses deux grands concurrents, Citroën et Peugeot. D’abord avec la 40 CV qui a occupé 20 ans durant une des premières positions sur le segment de la voiture de luxe, puis avec une gamme de modèles, caractérisés par les suffixes “stella” ou “sport”, qui ont détenu une part durablement significative d’un segment par ailleurs fortement affecté par le contexte économique et fiscal.

Ce parcours n’a pas été un long fleuve tranquille, loin s’en faut. Il a été semé de réussites mais aussi d’échecs, à commencer par la tentative faite en 1927 de démocratisation du six cylindres, bien engagée, mais rapidement abandonnée.

Les produits ne s’imposaient pas tant par l’innovation, au sens d’introduction de ruptures technologiques, mais par la continuité dans le très haut niveau, par la grande diversité de l’offre et par un rythme élevé d’évolutions mécaniques et esthétiques qui n’affectaient pas les orientations de base et n’entamaient pas la réputation de qualité et de robustesse de la marque. Châssis et moteurs ont certes changé, mais sans véritable rupture, ce qui a permis de parler de conservatisme. Au final, les qualités de confort, de finition, d’agrément, de souplesse, essentielles pour caractériser ce niveau de gamme, ont constamment été promues et reconnues par la critique.

La puissance du groupe et de son réseau aidant, le succès relatif s’est affirmé, dans un marché malheureusement en peau de chagrin qui n’a pratiquement pas survécu à la guerre.

Pour toute réfrence à ce texte, merci de préciser: Jean-François de Andria, “Le haut de gamme de Louis Renault”, louisrenault.com, août 2013.

[1] En série à partir de 1908

[2] Voir à ce sujet le Gotha de l’automobile française de Claude Rouxel et Laurent Friry op. cité et les Renault de Prestige de Claude Rouxel, Marc Griselhubert, Claude Gueldry et Jacques Dorizon op.cité

[3] Louis Renault, après avoir expérimenté les soupapes en tête,  conclut que cette solution est compliquée (plus de pièces en mouvement), rend les réglages et l’entretien plus difficiles sans rien apporter de décisif dans les domaines qu’il juge prioritaires – souplesse, fonctionnement à bas régime, silence.

[4] Peugeot, et Citroën, dont la 15/6 de 3 litres de cylindrée est dérivée d’une 7 cv, sont d’ailleurs absents du marché du luxe. L’ambitieuse Citroën V8 de 22 CV n’existera qu’en prototype