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Extrait du Procès-Verbal d’Interrogatoire de l’Inculpé Lehideux en date du 9 septembre 1944 dans l’affaire C.O.A.

Source : A.N. Z6NL9 (3) scellé n°28

Le 18 septembre 1944, Nous, Marcel Martin…. Avons extrait ce qui suit du Procès-Verbal d’Interrogatoire… dans l’information en cours contre Lehideux François du chef d’Atteinte à la Sûreté extérieure de l’Etat.

« Au printemps 1940, M. Louis Renault a été envoyé en mission en Amérique et au moment des événements du mois de juin, c’est moi qui était chargé du repli des usines ou tout au moins des dix-huit mille ouvriers qui y travaillaient. Après l’armistice, j’ai été demandé des instructions à Bordeaux, je n’ai pu en obtenir et je suis rentré à Paris le 27 juin 1940. Depuis deux jours, des commissaires allemands étaient installés aux Usines Renault…

« Ceux-ci (les Allemands) m’ont demandé alors de faire réparer dans les Usines (Renault) les chars français qu’ils avaient saisis comme prise de guerre et éventuellement de procéder pour eux à la fabrication de chars type français. Il y a eu sans doute quelques correspondances ou notes à ce sujet, mais il s’est agi surtout de conversations avec les commissaires placés à l’usine. J’ai refusé de façon très nette, à la suite de cela j’ai été convoqué au Majestic et reçu par un Général allemand auquel j’ai opposé le même refus. Sur ces entrefaites, M. Renault est rentré d’Amérique et les Allemands ont pris directement contact avec lui. Je ne sais exactement ce qui s’est passé entre eux, mais les Allemands ont cru comprendre que M. Renault acceptait ce que j’avais refusé et quand j’ai été appelé à nouveau devant les Allemands, ceux-ci m’ont dit que M. Renault avait accepté la réparation des chars français et éventuellement la construction. J’ai néanmoins maintenu mon refus.

« Vers le 17 ou 18 juillet, j’ai été à nouveau convoqué au Majestic (1) en même temps que M. Louis Renault. Comme je désirais qu’il y eut un témoin, j’ai demandé au Baron Petiet, Président de la Chambre Syndicale de l’Automobile, de venir et de se faire admettre à la réunion. Il y est venu et y a assisté. Par contre M. Renault n’est pas venu. Les Allemands l’ont envoyé chercher, mais il a remis une lettre par laquelle il me donnait tous pouvoirs de discussion ».

Demande : Vous étiez-vous entretenu précédemment avec M. Renault de la situation et de l’attitude à adopter. Quel était son point de vue ?

Réponse : Je m’en étais entretenu avec lui. Je n’ai jamais saisi le point de vue exact de M. Renault qui était assez flottant et qui rentrant d’Amérique et de zone libre, ne se rendait pas compte exactement de la situation. J’ai eu l’impression qu’il lui paraissait difficile de refuser avec une chance de succès.

« La réunion du Majestic fut violente. Les Allemands me repprochèrent ce qu’ils appelèrent du sabotage et une attitude hostile. Ils me mirent en demeure de faire la réparation de chars. Je refusai et malgré leurs menaces, je maintins mon refus. Au cours d’une deuxième réunion, je maintins strictement ma position en disant que personne aux usines n’accepterait de faire ce travail et je leur fis comprendre que, s’ils y tenaient, ils devraient le faire effectuer eux-mêmes. Je fus congédié et quelques temps après les Allemands me notifièrent qu’ils réquisitionnaient un atelier extérieur à l’usine pour faire effectuer la réparation de chars français capturés par eux. Je dus m’incliner, mais ces réparations furent faites par du personnel recruté par eux. Je rendis compte de tous ces incidents au Général Weygand, Ministre de la Défense Nationale, lui demandant si mon attitude était conforme à l’armistice. Il me répondit par une lettre de félicitations.

« A la suite d’un malentendu qui ne résultait pas seulement de ces événements ; mais de circonstances bien antérieures, je quittai les Usines Renault… ».

Pour extrait certifié conforme

(1) Nous ignorons à quelle date F. Lehideux fut convoqué, mais la réunion à l’hôtel Majestic ne s’est tenu que le 4 août 1940.

Dr Henri Marion, 14 octobre 1944

Source : A.N. Z 6NL 9

Je soussigné Docteur Henri Marion certifie avoir examiné ce jour Monsieur Louis Renault, à la demande de M. le Dr Dublineau, médecin chef des hôpitaux psychiatriques… que ce malade présente actuellement une rétention incomplète aiguë avec (?) hématurie légère et globe vésical, par hypertrophie prostatique, ce qui nécessite le transport de ce malade dans une Maison de Santé chirurgicale où il pourra recevoir les soins d’urgence nécessités par son état, soins qui ne peuvent être différés sans complications graves pour la vie du malade.

Der Sonderbeauftragter – Industrielle Lieferungen Beim Deutschen Beschaffungsamt in Frankreich à Monsieur Norguet, Paris, le 17 novembre 1942

Source : A.N. F12 9974

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Der Sonderbeauftragter                                                  Paris, le 17 novembre 1942

Industrielle Lieferungen

Beim Deutschen Beschaffungsamt in Frankreich

Az = 76k3082 S.I.L. (H)

1322/42

Ministère de la    Production Industrielle

Aux bons soins de Monsieur Norguet

Paris (Traduction)

Nous nous référons à l’entretien que Monsieur le Reg. Baurat Kummer, Sonderbeauftragter pour la fourniture industrielle auprès de « l’Office d’approvisionnement allemand » en France, a eu en Septembre dernier avec M. de l’Epine du Comité de l’Organisation de l’Automobile (C.O.A.) et Monsieur de Calan, Chef de Cabinet.

Voici en quelques mots ce dont il s’agit :

Le 17/9/42 la Maison Renault s’est adressée au C.O.A. et lui a présenté un projet concernant la construction d’un atelier de forge et d’une chaufferie au Mans. Il s’agit en l’occurrence d’un projet élaboré par la Maison Renault sur la demande du Haut Commandement de l’Armée, Office de l’Armement, Service de Paris pour la fabrication des maillons pour chenilles.

Entre temps, les Services allemands compétents ont accordé l’autorisation nécessaire à la réalisation de ce projet.

Au cours de l’entretien mentionné ci-dessus, et d’entretiens ultérieurs le C.O.A. a demandé à votre Ministère de fournir une partie des contingents nécessaires à la construction dont il s’agit. Ceux-ci devaient être pris sur le secteur français. Cette demande est pleinement justifiée si l’on considère que grâce à cette extension de la fabrication des motrices l’usine d’automobiles Renault augmentera considérablement sa production, ce qui représentera en même temps une extension de la capacité de production française, d’autant plus que la nouvelle installation pourra servir à tout moment à l’exécution des fabrications courantes de la Maison Renault.

Les contingents nécessaires sont énumérés dans la liste ci-jointe. Il s’agit avant tout d’une fourniture globale de fer, fonte et acier de 1.295,5 tonnes.

D’accord avec le C.O.A. nous vous proposons de prendre à la charge du secteur français au moins la moitié du contingent demandé. Dans la mesure où le Service d’Armement de Paris devrait fournir le reste du contingent, il financerait lui-même la partie correspondante, de l’établissement et se réserverait la propriété des installations créées avec ce contingent.

Considérant que la décision à prendre sur cette question est extrêmement urgente, nous vous prions d’agir au plus vite.

Nous vous signalons que notre Service ainsi que le C.O.A. se tiennent à tout moment à votre disposition pour poursuivre l’examen de cette affaire si cela était nécessaire.

Commission rogatoire du 3 septembre 1944

Source : A.N. Z 6NL 9

Nous, M. Martin… vu la procédure en instruction (contre)

Renault Louis

du chef d’atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat…

Donnons commission rogatoire à tous Commissaires aux délégations judiciaires avec mission de procéder d’urgence à une enquête très complète sur le compte de la Société Renault, de son Président Directeur Général, de ses administrateurs et directeurs qui nous sont signalés comme ayant entretenu des intelligences avec l’ennemi ou ses agents en vue de favoriser les entreprises de celui-ci contre la France, notamment soit en mettant ladite société, ses établissements et ses filiales à la disposition de l’autorité occupante et sollicitant et exécutant des commandes ayant pour but d’augmenter le potentiel militaire ou économique de l’ennemi, soit en offrant ou acceptant toute combinaison financière ayant ayant eu pour objet de mettre ladite société sous contrôle ou influence ennemi.

Aux fins ci-dessus entendu en la forme de droit tous témoins utiles, effectuer dans la forme légale en tous lieux utiles toutes perquisitions ou saisies, bloquer en banque tous comptes et tous coffres, apposer tous scellés à titre conservatoire, garder à vue toutes personnes suspectes et procéder de façon générale à toutes mesures d’investigation sauf à nous en référer en cas de difficulté.

N.B. Les documents saisis seront placés sous scellés découverts et déposés au greffe du Tribunal correctionnel.

Le s.r Louis Renault, nominativement indiqué au réquisitoire, ne pourra être entendu comme témoin.

Paris, le 3 septembre 1944

Martin

Commission rogatoire du 2 octobre 1944

Source : A.N. Z 6NL 9

Reçu par :

Délégation judiciaire

Cabinet de M. Ch.-L. Dubeloy

3 octobre 1944

(…) Donnons commission rogatoire à M. Perez, commissaire aux délégations judiciaires avec mission de procéder aux usines Renault, parmi le personnel de direction et de maîtrise à une enquête complète à l’effet de préciser dans toute la mesure du possible :

1°) Dans quelles conditions a été repris, en 1940, le travail pour le compte des Allemands ; si celui-ci a été imposé par les occupants ou librement accepté par la direction.

2°) Quelle était la participation respective de M. Renault et de M. de Peyrecave dans la direction, plus particulièrement depuis que M. Renault avait été malade et s’exprimait difficilement. Malgré son infirmité, ce dernier s’occupait-il régulièrement de la direction, allait-il régulièrement aux usines ; qu’y faisait-il ? Ses facultés intellectuelles semblaient-elles entières, apparaissaient-elles au contraire déficientes ou simplement amoindries et dans quelle mesure ?

Aux fins ci-dessus entendus en la forme de droit tous témoins

Paris, 2 octobre 1944

Martin

Maurice Ribet à Monsieur le Garde des Sceaux, Paris, le 25 septembre 1944

Source: AN Z 6NL 9

Monsieur le Garde des Sceaux,

Le 29 août 1944, une lettre signée d’un inconnu était envoyée au Procureur de la République : Elle ne contenait que ragots et banales diffamations, mais réclamait l’arrestation de M. Louis Renault, Grand-Croix de (la) Légion d’Honneur, Membre du Conseil de l’Ordre de la Légion d’Honneur, démissionné par le gouvernement de Vichy.

Ce seul document, à peine digne du mépris, a suffi pour que des réquisitions soient prises nominativement contre M. Louis Renault pour trahison

Un mandat d’amener, que la Psychose actuelle transforme autmatiquement en mandat de dépôt, fut même décerné contre lui, et ce n’est que sur ma ferme protestation à tous les échelons que ce mandat fut retiré.

M. Louis Renault se présenta spontanément devant le Juge d’Instruction pour son interrogatoire d’identité, et sortit libre de son Cabinet.

Le Juge, avec sagesse, attendit un rapport sommaire des Experts pour son interrogatoire au fond. Ce Rapport a été déposé, et tout esprit impartial n’en pouvait tirer qu’une conclusion : c’est que si M. Louis Renault avait été préalablement arrêté, ce Rapport ne pouvait avoir pour résultat que de le faire remettre en liberté. C’est cependant la solution contraire qui a prévalu.

Depuis plusieurs jours, en effet, une campagne violente – et en outre entièrement diffamatoire, – était menée dans plusieurs journaux parisiens, et en particulier dans “l’Humanité”.

Les professionnels de l’indignation intervenant avec excès dans le domaine judiciaire, s’étonnaient chaque jour devant leurs lecteurs que M. Louis Renault ne soit pas encore sous les verrous. Ils réclamaient avec fureur cette arrestation arbitraire, allant même jusqu’à écrire que le Juge d’Instruction “n’osait pas”.

Pour corser la campagne, une dépêche, – soi-disant datée de Madrid et inventée de toute pièce, – annonçait que M. Louis Renault s’était enfui de France, et qu’il coulait des jours paisibles en Espagne ; et cela, le jour même où, pour la seconde fois, M. Renault, sur convoncation du Juge, se présentait volontairement à son Cabinet pour n’en sortir qu’accompagné d’un policier.

La manoeuvre avait réussi.

Ce qui devient grave, c’est que le Journal “l’Humanité” du Dimanche 24 Septembre annonçait la nouvelle de cette arrestation sous ce titre : “Grâce à l’Humanité, Louis Renault est à la prison de Fresnes”. On y peut lire : “Aujourd’hui, nous pouvons parler : la campagne menée dans notre Journal a porté ses fruits : Louis Renault est à la prison de Fresnes”.

Ainsi, le public peut croire que des Comités irresponsables dont la compétence n’est pas démontrée fonctionnent en marge du Gouvernement, et donnent des ordres vite exécutés.

Ce n’est pas évidemment ce régime où, suivant le mot de Paul Valéry : “L’incohérence fonctionne et le désordre agit”, que le Grand Français qu’est le Général de Gaulle a voulu établir en France. Celui que nous avons attendu pendant quatre ans sur la terre natale, parmi les périls, et les souffrances chaque jour renouvelés, et avec quelle espérance ! a déclaré lui-même que la France connaîtrait le retour de la “Légalité républicaine”.

La Légalité républicaine, c’est avant tout le respect de la liberté individuelle ; c’est aussi une Justice exacte, sage, prudente, à l’abri de la passion populaire ; c’est la Magistrature indépendante et sourde aux rumeurs extérieures.

Il serait évidemment insensé de croire que le Gouvernement dicte aux Juges d’Instruction, qui sont des Magistrats indépendants, des ordres d’arrestation, quoiqu’un palmarès quotidien de “suspects” soit donné par la Presse aux dieux qui ont toujours soif ; il serait encore plus invraisemblale d’imaginer que des Magistrats puissent prêter l’oreille à des “instructions”, ce qui ne pourrait que me faire plaindre leur destin.

Quoi qu’il en soit, le satisfecit de l’Humanité est une grave injure, tout à la fois, au Gouvernement et à la Justice. Il vous appartient de les défendre. C’est pourquoi, il vous apparaîtra peut-être opportun de faire savoir au Public Français par quelques moyens appropriés que la Justice n’est pas encore aux ordres de la Presse.

Ribet

Maurice Ribet à Monsieur Martin, le 2 octobre 1944

Source : A.N. Z 6NL 9

Monsieur le Conseiller,

Je viens de recevoir d’une dame Bedez, 64 rue Dulong, une lettre qui vous est destinée et qu’elle m’a fait parvenir pour que je vous la communique. Cette lettre constitue un témoignage modeste sans doute mais intéressant.

Je vous serais reconnaissant de la verser à votre dossier et au besoin de vouloir bien entendre Madame Bedez comme témoin sur la foi du serment.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Conseiller, l’assurance de mes sentiments distingués.

Monsieur le Juge d’Instruction,

24 septembre 1944

J’apprends par la presse que M. Renault constructeur d’automobiles a été arrêté après l’interrogatoire que vous lui avait fait subir, hier samedi.

Je ne sais pas exactement quelles sont les charges qui pèsent contre cet industriel, mais je dois à la vérité de vous apporter ici le modeste témoignage de ce que je sais et de ce que j’ai entendu.

Depuis février 1943, je suis entrée comme secrétaire sténographe à la S.F.R.L. Ruhrstahl 7 et 9 bd Haussmann, société qui était chargée de la vente d’aciers spéciaux.

Dans mon bureau se trouvait une dactylographe autrichienne qui était la secrétaire de Monsieur Firk, Ingénieur allemand mobilisé, chargé du recrutement pour l’Allemagne des ouvriers français de la métallurgie. Je me souviens fort bien que, vers le mois de mars – avril 1943, cet Ingénieur a dicté à sa secrétaire une rapport destiné à Berlin sur les constatations qu’il avait pu faire aux usines Renault. Cette secrétaire, après son départ, m’a traduit son rapport. Il en résultait que cet ingénieur avait réclamé aux usines Renault le départ d’un certain nombre d’ouvriers pour l’Allemagne et que Monsieur Renault s’y était énergiquement opposé en disant qu’on lui en avait enlevé beaucoup trop. L’ingénieur proposait à ses supérieurs de ne pas insister sur le prélèvement de ces ouvriers, mais qu’en compensation il demandait que les usines Renault lui remettent les plans et dessins concernant, je crois, des chenillettes de chars, en tout cas il s’agissait de plans concernant du matériel de guerre. L’Ingénieur indiquait également dans son rapport qu’à cette demande M. Renault avait répondu que tous ces plans et dessins avaient été détruits lors d’un dernier bombardement. Quelques temps après, cet Ingénieur, qui parlait fort bien le Français, m’a dit dans mon bureau qu’il ne croyait pas, d’ailleurs, à cette histoire.

Je puis attester que, le jour où ce rapport m’a été traduit par la dactylo autrichienne, j’en ai parlé à un ouvrier de chez Renault, celui-ci m’a répondu que les plans et dessins en question n’étaient en réalité nullement détruits, mais que Monsieur Renault et ses Directeurs les avaient dissimulés et il eut même cette expression en parlant des Allemands : « ils marchent dessous tous les jours sans s’en douter ».

Je suis donc en droit de penser que M. Renault, que je ne connais d’ailleurs pas, n’a nullement collaboré avec les Allemands et c’est pourquoi je me décide à vous apporter mon modeste témoignage sur ce fait précis.

Veuillez agréer, Monsieur le Juge d’Instruction, mes sentiments respectueux.

Madame Ch. Bedez

64, rue Dulong Paris XVIII.

Maurice Ribet au Juge martin, le 12 octobre 1944

Source : A.N. Z 6NL 9

Monsieur le Juge d’Instruction,

Permettez-moi de vous confirmer ma conversation téléphonique de ce jour par laquelle je vous signalais que M. Louis Renault a sans doute, d’après ce que m’a dit sa femme, été l’objet d’une petite hémorragie cérébrale qui le met dans un état de santé de plus en plus déficient.

Vous avez bien voulu autoriser qu’un garde-malade, aux frais de la famille, puisse se trouver auprès de lui, mais, d’après ce qui m’a été dit, ce garde-malade ne peut rester auprès de M. Renault au cours de la nuit : cependant son état nécessite des soins continuels et permanents.

Ne pourriez-vous pas, d’urgence, désigner un médecin expert pour examiner cette nouvelle situation afin de prendre les mesures qui vous paraîtront utiles ?

Il serait regrettable, dans les circonstances actuelles, qu’un dénouement fatal intervienne ; je tiens en tout cas à dégager ma responsabilité en vous signalant, à la demande de Madame Renault et de son fils, cette situation particulièrement angoissante…